Doom Patrol : Review 3.06 1917 Patrol
Heureusement que notre attachement à Doom Patrol est fort, parce que cette saison 3 nous livre quand même une sacrée flopée d’épisodes un peu trop mous du genou. Les membres de la Doom Patrol ayant chacun un nombre important de défis personnels à relever, leurs intrigues respectives restent agréables à suivre, mais un petit coup d’accélérateur ne ferait vraiment pas de mal.
L’épisode commence pourtant d’une manière sacrément excitante avec l’arrivée d’une Rita amnésique (comme Laura De Mille) en 1917. Le Bureau de Normalcy va très vite la récupérer dans leurs locaux, où notre voyageuse temporelle va avoir un poste lui permettant de tirer profit de ses pouvoirs. Son statut de métahumain va l’amener à faire des rencontres qui vont lui permettre de passer les meilleurs moments de sa vie.
Pendant que Cliff s’embourbe dans des addictions dont on se demande bien comment il va réussir à s’extirper, Larry essaie de gérer le comportement anormal de son fils et Victor va entreprendre un voyage pour savoir où il en est dans sa vie. Enfin, Jane va laisser les commandes de son corps à Kay pour qu’elle puisse connaître les petits moments de bonheur qu’ont normalement les filles de son âge.
La tournure que prend le voyage dans le temps de Rita constitue certainement la partie la plus intéressante de l’épisode, car elle permet de découvrir le passé inattendu de plusieurs antagonistes. Si le délire absurde lié à ce groupe de parias a dans un premier temps un peu de mal à prendre, l’émotion qui finit par se dégager constitue un des sommets d’émotion de la série, surtout que l’on sait que les choses vont très mal tourner dans le futur. Comme d’habitude, les scénaristes de la série savent parfaitement comment faire vibrer notre corde sensible et nous faire apprécier tous ces êtres hors-normes que la société rejettent constamment. On peut regretter que ce soient toujours les mêmes thématiques qui soient rabattues en long en large et en travers, mais comme cela reste bien fait et totalement inscrit dans l’ADN de Doom Patrol cela n’est finalement pas dérangeant.
En pleine dépression robotique, Cliff aussi nous offre des scènes hilarantes qui nous renvoient à nos propres démons humains. La manière qu’il a de s’enfoncer toujours plus loin semble à première vue exagérée, mais quand, entre deux éclats de rire, on commence à être touché par ce qu’il vit, c’est là qu’on se rend compte du réalisme terrible de sa situation.
On peut clairement regretter que les intrigues Victor et Larry soient aussi anecdotiques, car elles nuisent à la fluidité de l’ensemble. Certes, elles débouchent sur des situations qui vont lourdement impacter sur leur futur, mais il n’y avait pas grand-chose de foncièrement intéressant à se mettre sous la dent les concernant.
Enfin, même s’il est toujours aussi fascinant de voir comment Jane gère les choses au sein de l’Underground, le conflit qui commence à naître paraît pour l’instant dérisoire pour pleinement nous intéresser.
Cette saison privilégie clairement le sentimentalisme à l’action, continuant de faire de Doom Patrol une série super-héroïque vraiment pas comme les autres. Si le fond est globalement toujours à la hauteur, il est dommage que les scénaristes, sans doute trop confiant quant à l’amour porté par le public envers les personnages prennent autant trop leur temps pour nous mener vers les véritables enjeux. Pourvu que cela ne finisse pas par impacter sur les audiences !
EPISODE
Episodes : 3.06 Titres :1917 Patrol Date de première diffusion : 14/10/2021 (HBO Max) Réalisateur : Omar Madha Scénariste : April Fitzsimmons
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