La Nuit au Musée 2 : La critique

Date : 18 / 05 / 2009 à 00h15

Titre original : Night at the Museum : Battle of the Smithsonian
Date de sortie : 20 Mai 2009

Dominique Bleuet :

Suite de La Nuit au Musée 1, on s’en serait douté. Inspiré de la veine Jumanji de Joe Johnston (1996) avec le même Robin Williams, ce très honnête divertissement mérite presque d’être qualifié de fable ; dont la morale tant à réviser la notion toute relative (et très débattue en ce moment) de Réussite.

Pour ceux qui n’aurait pas vu le premier volet qui a fait un vrai carton (plus de deux millions d’entrées en France) : les déboires sentimentaux et professionnels de Larry (Ben Stiller) l’ont conduit à accepter un boulot de gardien de nuit dans un musée, hanté par une malédiction tout droit venue de l’Egypte Antique… l’obligeant à gérer la nuit, le réveil d’êtres inanimés le jour. Cette malédiction le poursuivra jusque dans sa nouvelle vie, deux ans plus tard et remettra en question sa belle réussite financière due, enfin, à la reconnaissance de son talent d’inventeur.

Replongé dans les affres des nuits passées, il retrouve les malicieux êtres qu’il avait amadoués pour combattre cette fois, d’affreux comploteurs, plutôt bien campés il faut dire.

Le Pharaon Kahmunra, (interprété par l’irrésistible Hank Azaria -qui l’affuble d’un hilarant ‘zeveu sur la langue’, dans la version originale, et anime aussi les statues de Lincoln et du Penseur de Rodin), se veut l’instigateur d’un nouvel ordre infernal qui doit trouver sa source au Smithonian Museum. Il s’entoure pour accomplir sa tâche démoniaque de méchants désespérément maladroits, allant d’Ivan Le Terrible à Al Capone en passant par Napoléon Bonaparte, sous le bicorne duquel on reconnaîtra un Alain Chabat « très français ».

Il apprendra à ses dépends, combien l’amour et l’amitié sont puissants quand il s’agit de rétablir les « forces cosmiques » (si tant est que l’Enfer fasse partie de l’équation).

Drôle, avec juste ce qu’il faut d’émotion, de belle facture, ce film laisse une impression très agréable en sortie de salle. On se surprend à se rejouer des scènes pour savourer à nouveaux quelques répliques sympathiques. Le genre de cinéma qui met en joie, tout à fait bienvenu, dans ces temps troublés et à notre époque c’est plutôt un gage de … Réusssite !

C’est tout ce qu’on lui souhaite.

David Ridel :

Frais, La nuit au musée 2 remplit son office : nous faire rire. L’humour parfaitement décalé, potache, prend à contre-pied la pompe hollywoodienne et ses poncifs. Les acteurs, au diapason de la comédie, sont ravissants d’idioties calculées, alternant d’un gag à l’autre avec un art consommé du comique. Les minutes s’égrènent sans gêne pour le spectateur, les scènes s’enchaînent, le rire se déchaîne.

Seul point négatif au tableau, la morale convenue serinée par une voix ou l’autre. On tente de minimaliser l’impact de l’argent sur nos vies en comparaison avec la valeur désir. Désir de faire ce qui nous plaît dans la vie, véritable paragon de bonheur. Un final au message peu crédible dans son fond autant que dans sa forme (mais la forme est décalée par essence). Au mieux le public infantile saisira la beauté de l’histoire sans y penser, la morale insérée devenant particulièrement transparente. Au pire, le public adulte raillera cette naïveté qui tente vainement de nous faire penser que l’argent n’est pas un impératif dans nos vies. Peut-être aurait-il mieux valu simplement s’abstenir de toute moralisation et rester fixé sur la cadre comique, simplement.

Morale mise à part, La nuit au musée 2 est un vrai régal pour passer un bon moment en famille. Les enfants adoreront, les parents apprécieront. Il est difficile de ne pas se lâcher à rire sincèrement au moins plusieurs fois dans le film. En cela, il atteint son objectif.

FICHE DU FILM

Durée du film : 1h45
Réalisateur : Shawn Levy
Scénaristes : Robert Ben Garant et Thomas Lennon
Acteurs Principaux : Ben Stiller, Robin Williams, Hank Azaria, Amy Adams, Alain Chabat
Directeur Photo : John Schwartzman
Effets Spéciaux : Dan Deleew
Musique : Alan Silvestri
Décors : Claude Paré
Producteurs : 21 Laps, 1492 Pictures (Chris Columbus, Michael Barnathan et Shawn Levy)
Distributeurs : Twentieth Century Fox