The Flash : Review 1.01 Pilot
Un peu plus de 24 ans après la toute première adaptation télévisée du bolide écarlate, Flash fait son retour sur la CW. Une tonalité pas aussi excentrique et burtonnienne que son ainée, mais la touche de légèreté est là avec un naturel non négligeable.
Tout comme Arrow, The Flash puise au cœur d’éléments clés et marquants des comics, tout en y ajoutant de la nouveauté. Grant Gustin nous fait d’office apprécier ce Barry Allen 2014 par son côté maladroit, à la fois curieux et innocent (contrastant parfaitement ainsi avec le côté monolithique de Stephen Amell en Oliver Queen - de passage dans The Flash le temps de quelques minutes), sans oublier son interprétation juste et poignante du personnage. Cela se ressent notamment lorsqu’il rend visite à son père (incarné par l’inoubliable John Wesley Shipp - qui incarnait Barry Allen en 1990) en prison, l’alchimie entre les deux acteurs est incroyable et l’émotion est à son comble ; mais la scène est rapidement expédiée et John Wesley Shipp parait sous-estimé.
En parlant de vitesse, ce pilote de The Flash bénéficie d’un gros défaut : l’exécution des scènes. Pendant environ une bonne partie de l’épisode, tout s’enchaine très très vite - en gros comme si Barry passait la barre des 300 km/h en 2 secondes - puis, le rythme retombe pour de nouveau accélérer dans les dernières minutes. Et forcément, le développement autour des personnages secondaires se fait lourdement ressentir : Caitlin Snow et Cisco Ramon font office de décor, le détective West qui se contente de rassurer Barry (pourtant, le fait qu’il sache le secret de Barry pourrait bien le rendre encore plus intéressant) et qui change trop vite d’avis concernant Barry et Eddie « Inspecteur Joli Cœur » (comme le surnomme West) qui ne sert qu’à rendre Barry jaloux, autrement dit, il ne sert pas franchement à grand chose. En somme, avec le trop peu d’informations données, on a du mal - d’emblée - à accrocher avec ces personnages.
En dépit de sa présentation sommaire, Iris West est un personnage attachant, complémentaire avec Barry et en plus elle est intelligente. Raison supplémentaire : l’actrice est charismatique et le courant passe très bien entre elle et Grant Gustin.
Outre quelques mauvais raccords visibles (exemple : la scène de l’accident au laboratoire de Barry) et un humour pas franchement accrocheur, The Flash se révèle efficace en matière de scènes d’action et plutôt convaincante au niveau des effets spéciaux.
Cependant, les ultimes minutes de l’épisode s’annoncent une intrigue prometteuse pour la suite avec tout un tas de questions en suspens. Qui est vraiment Harrison Wells et pourquoi prétend-il être en fauteuil roulant ? Comment et pourquoi a-t-il en sa possession un journal du futur (en l’occurrence d’avril 2024) ? Est-il lié à la mort de la mère de Barry ou est-ce quelqu’un d’autre ? Harrison Wells a-t-il délibérément activé l’accélérateur de particules alors qu’il savait que la météo était défavorable ? En somme, un pilote plutôt classique mais une trame alléchante.
EPISODE
Episode : 1.01
Titre : Pilot
Date de première diffusion : 7 octobre 2014 (CW)
Réalisateur : David Nutter
Scénaristes : Histoire de Greg Berlanti, Andrew Kreisberg et Geoff Johns, adaptation de Andrew Kreisberg et Geoff Johns
EXTRAIT