Arrow : Review 2.23 Unthinkable

 Episode : 2.23
 Titre  : Unthinkable
 Date de première diffusion : 14 mai 2014 (CW)
 Réalisateur : John Behring
 Scénaristes : Histoire de Greg Berlanti ; Adaptation de Marc Guggenheim & Andrew Kreisberg

Après un Streets of Fire plutôt décevant, Arrow sort son feu d’artifice pour le grand final de la saison 2. Enfin, hormis quelques ratés.

Thea qui rejoint Malcolm - en tirant la tronche - après avoir plaqué Roy avec une petite lettre ? Évident. Deadshot, personnage ni tout blanc ni tout noir ô combien extraordinaire, anti-héros à fond, se retrouve à braquer son bracelet d’appoint pendant à peine deux minutes face à Waller et ça s’arrête là. Diggle et Lyla font office de figurants. Roy décoche une ou deux flèches (alors qu’il s’est à peine entraîné), a un masque, revoit brièvement Thea, mais rien de sensationnel. Les scénaristes sont passés à côté de quelque chose avec lui cette saison. Et que serait un épisode d’Arrow sans une bonne couche épaisse de scènes entre Oliver et Felicity, sauf que cette fois-ci, Oliver se révèle être un très bon manipulateur pour stopper Slade (Felicity y a vraiment cru !).

Unthinkable réserve peu de temps morts - on ne va pas s’en plaindre - mais opère aussi des changements surprenants du côté des flashbacks (on pense notamment à Oliver qui se retrouve on ne sait comment à Hong Kong où il rencontre une certaine Amanda Waller) qui annoncent des pistes intéressantes à exploiter pour la saison prochaine. Même si le retour de Nyssa était attendu, la fille de Ra’s Al Ghul est un énorme point fort de cet épisode, notamment dans le rôle crucial qu’elle détient pour sauver Starling des soldats de Slade et au passage elle met l’hystérique d’Isabel Rochev hors service. Facilité également du côté de chez Sara, lorsqu’elle revient avec des renforts, forcément on se doute qu’elle va devoir repartir avec Nyssa, mais un joli moment symbolique lorsque Sara fait enfiler à Laurel son blouson en cuir. Les Lance ont réussi à mettre de côté leurs rancœurs respectives, aller de l’avant avant de se dire au revoir, une bonne satisfaction avant de voir Quentin s’écrouler sous les yeux de Laurel (conséquence de l’attaque d’un des soldats de Slade au poste de police). Mais on a beaucoup de mal à croire que le Détective Lance soit aux portes de la mort.

Quant au plan d’Oliver pour stopper Slade, il est sacrément osé. Il savait que Slade allait kidnapper Laurel (comment en douter !), sauf qu’Oliver joue la carte Felicity (après avoir découvert l’existence des cameras au Manoir) mais Slade n’est pas idiot. Ce qui est également rassurant, c’est que malgré toute la haine et le chagrin qu’Oliver a pu ressentir après le meurtre de sa mère, il a réussi à surmonter ses démons intérieurs (être un tueur) pour devenir un vrai héros (avec ses défauts).

Quant à Slade, énorme soulagement de voir qu’Oliver a préféré l’épargner plutôt que de le tuer. L’affrontement entre les deux hommes magnifiquement mis en scène (alternant combat dans l’Amazo dans les flashbacks et dans le présent) est épique (la musique accompagnant le tout renforce encore plus cette sensation) et la dernière discussion entre les deux hommes dans la prison de l’A.R.G.U.S. est une énorme réussite. Le face à face entre les deux hommes et la discussion qu’ils engagent restera l’une des meilleures scènes de la saison (Manu Bennett, Stephen Amell extraordinaires). Tandis que l’un des en train de naître en tant que sauveur, l’autre digère mal sa défaite mais est toujours aussi déterminé même s’il a littéralement perdu la raison (de quoi avoir pitié pour lui, sachant qu’il était un autre homme bien avant la période Mirakuru, la solution miracle était loin d’avoir causé son pétage de plombs - là encore, il y a matière à exploiter car la soudaine transformation de fraternité en haine entre Oliver et Slade est purement et simplement beaucoup trop rapide à nos yeux). Même si le chapitre Slade/Oliver semble fermé, on imagine mal l’ancien militaire ne pas être présent dans un avenir proche dans Arrow.