Uchronie[s] New Moscow : La critique du tome 1

Date : 14 / 04 / 2013 à 19h55

Par : Christophe Dasse

Sources :

Source : Unification France

Uchronie[s]
New Moscow - Tome 1

• Éditeur : Glénat
• Scénario : Corbeyran
• Dessins : Nicolas Otero
• Genres : Sci-fi
• Collection : Grafica
• Date de sortie : 17 octobre 2012
• Nombre de pages : 48
• Format : 240 x 320 mm
• ISBN : 9782723483452
• Prix : 13€90

Présentation de l’éditeur :
Trois nouveaux univers parallèles. Trois nouveaux cycles d’Uchronie[s] : la grande saga de Corbeyran.

Après avoir été éparpillée dans les réalités parallèles de New Harlem, New York et New Byzance, la famille Kosinski est enfin réunie. Zack, Charles et Veronika profitent de leur maîtrise de la matière noire pour s’échapper ensemble un moment de New Harlem et passer dans une autre réalité : New Beijing. Mais ce monde se révèle aussi oppressant que celui dirigé par le Black Order, à tel point que dès l’aéroport, ils se font tous trois enfermer pour usage de dollars non conformes… Voici la famille à nouveau séparée dans des camps de travail, où Zack va rencontrer une jeune femme affirmant venir d’une ville de Moscou parallèle…

Corbeyran nous embarque dans un nouveau cycle de sa saga S.F. à succès, avec cette nouvelle intrigue savante dans les villes de New Beijing, New Moscow et New Delhi, dont le premier cycle est dessiné par Aurélien Morinière.

Décryptage :
Second tome de la seconde "saison" de Uchronie[s], New Moscow nous transporte dans le froid de la Russie où Zack Kosinski vient libérer le professeur Aleksandr Pasketich qui était emprisonné dans une prison impériale à cause des expériences qu’il menait et des propos anti-patriotique qu’il aurait pu tenir.

Puis le récit nous plonge 6 mois en arrière et nous explique le parcours du scientifique et ce qui l’a mené en prison. On apprend comment lorsqu’il était jeune, il testait en secret la matière noire jusqu’à ce que Ludmila, une très chère amie à lui disparaisse. Cette fameuse matière noire leur permettait de se déplacer d’une réalité alternative vers une autre. Encore amoureux des années plus tard et sous l’impulsion de la fille de Ludmilla qui va raviver ses souvenirs, il va chercher à mettre la main sur de la matière noire avec l’aide précieuse de Roksana, fidèle amie de Aleksandr, qui elle-même aurait bien aimée être plus qu’une amie fidèle.

C’est un trio amoureux qui est au centre de cette histoire qui peu à peu commence à se dévoiler, on y découvre les protagonistes principaux mais on commence à entrapercevoir un complot beaucoup plus grand et vraisemblablement des applications à la matière noire, bien plus intéressées que des simples voyages d’une dimension à l’autre. La matière noire attise les convoitises et chacun cherche les meilleurs applications d’une telle prouesse scientifique.

C’est une nouvelle aventure passionnante dans ces uchonies qui nous est proposée ici aussi avec de nouveau des sauts dans le temps pour expliquer l’histoire en cours et re-situer le contexte. Le choix de ce professeur universitaire qui fait ses expériences en découvrant les applications de la matière noire est intéressante et le choix de mettre en retrait les personnages principaux de la première "saison" permet de donner un souffle nouveau qui se retrouve aussi dans le dessin et permet aussi de l’appréhender comme un reboot intéressant de l’histoire. Le cliffhanger de fin de ce tome nous laisse en demande de la suite, l’aspect dramatique est très bien travaillé et la tension est à son comble. Le dessin, qui lorgne un peu vers le comics n’est pas en reste, très coloré, plutôt original, il colle finalement très bien à l’histoire et le découpage cinématographique nerveux est aussi très en phase avec l’ambiance souhaitée par le récit.

Le principe de la BD, en plus d’être brillant et intelligent est assez simple. L’auteur nous propose 3 villes différentes remplaçante du New-York de notre réalité et 3 réalités alternatives différentes dans lesquelles évoluent des personnages communs aux 3 réalités. Le premier tome de New Beijing est passé, voici le tour du premier tome qui nous amène à New Moscow, régime qui ne connait ni le Communiste ni le Bolchevisme mais qui reste malgré tout totalitaire. C’est un tome beaucoup plus pêchu que New Beijing, qui était plutôt statique sans être mauvais bien au contraire. Mais celui-là est beaucoup plus rythmé et beaucoup plus entraînant.