Fatman : La critique du tome 4 de "La grande évasion"

Date : 06 / 04 / 2013 à 20h05
Sources :

Source : Unification France



La Grande évasion
Tome 4. Fatman

• Éditeur : Delcourt
• Scénario : David CHAUVEL
• Dessin : DENYS
• Série : La grande évasion
• Collection : CONQUISTADOR
• Format : 320x230
• Pages : 72 pages
• Sortie : 3 janvier 2013
• Prix : 16€95
• ISBN : 978-2-7560-2786-9

Résumé de l’épisode :
Aucune cellule, aucune prison ne résistent à Carl Douglas, alias Fatman, le roi de l’évasion. Ce talent brut au flegme tout britannique et à la carrure XXL est recruté de force par des gros bras venus de New York. Ces derniers le somment de faire évader le parrain de leur famille mafieuse, emprisonné à perpétuité dans un établissement de haute sécurité. Ils ignorent que Fatman n’obéit qu’à lui-même...

Décryptage :
Douglas Carl est l’auteur anglais d’un livre appelé "no bar can hold me" ce qui pourrait être traduit par aucun barreau ne pourra me retenir. C’est son expertise qui va faire qu’il sera sommé de se rendre (accompagné) à New York pour aider à la libération (ou plutôt l’évasion) de Angelo Dimauro en prison pour blanchiment et corruption. D’un tempérament calme et posé mais d’une corpulence qui en impose, Carl va accepter selon ses termes et malgré les menaces de la police qui le surveille de près. Il va échafauder son plan et mieux vaut se méfier de l’eau qui dort. A partir de ce moment là, le récit va s’accélérer, on va découvrir de nouveaux indices, de nouveaux personnages et de nouvelles intrigues.

Diane est une housewife, qui est de plus en plus désespéré, ne s’en sort pas de sa vie métro boulot dodo et commence à saturer. Ce sont des envies de meurtres qui lui traversent l’esprit de plus en plus souvent, envers son mari, ses collègues ou des gens dans la rue. Elle est sur le point de littéralement péter un plomb, elle n’en peut plus, elle sature. On ne voit pas bien le rapport que peut avoir cette femme que l’on suit en parallèle depuis le démarrage de notre histoire d’évasion mais en cours de route tout devient évident et tout cela avait bien évidemment un sens. Elle va croiser nos comparses et va tenir un rôle essentiel.

La rencontre sera une vraie rencontre, une belle rencontre comme si les deux protagonistes étaient faits pour ce rencontrer pour vivre ce petit moment hors du temps, aussi beau qu’étrange. Autant au niveau de l’écriture qu’au niveau du dessin cette petite incartade en forêt aux couleurs automnales est sublime.

Alors que la plupart des BD actuelles sont très verbeuse, elles semblent rencontrer ce besoin de nous abreuver de textes pour nous expliquer, celle-ci est souvent silencieuse, des images sans bulles mais avec des planches suffisamment expressives pour se passer de textes. Les dessins sont beaux, colorés et très expressifs. C’est une histoire très profonde et très forte qui nous est présentée. Elle démarre comme un film policier, les gars de la mafia qui veulent libérer un des parrains de leur organisation et propose classiquement des rebondissements, des tromperies, des duperies, des surprises et son lot de violence et de sang.

Fatman porte bien son nom parce que notre héros est bel et bien obèse. Il est un héros atypique britannique mais loin d’être un imbécile, il maitrise tout, ses paroles peu nombreuses mais qui font mouche à chaque fois et ses gestes qui le sont tout autant. On ne miserait pas un copec sur un gars comme lui, pourtant, il fait se méfier des apparences, il est bien le roi de l’évasion de son bouquin et va le prouver dans le récit.

Et dans ce récit justement, tout est maitrisé du début jusqu’à la fin, l’histoire est originale, elle se dévore avec un énorme plaisir jusqu’au bout, arrivant à nous surprendre, nous émouvoir et nous faire rire. Même si les personnages sont stéréotypés, ils sont tous très attachants et très charismatiques, même ce vieux bonhomme en prison qui est entrain de perdre la tête... De très ingénieuses transitions sont utilisées pour passer d’un personnage à l’autre, voir d’une époque à l’autre (quelques judicieux retour dans le passé sont utilisés). Du tout bon de bout en bout. Avec Biribi, le premier tome, celui-ci est de loin le plus abouti, le mieux pensé, ce qui fait de cette série une très bonne série d’un éclectisme assez vaste.


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