Dead Season (DVD) : Le test

Cela fait plus d’un an que l’Epidémie s’est déclarée. Notre société s’est effondrée et le monde a sombré dans le chaos, transformant les humains en cadavres zombiesques. Elvis et Twitter les deux derniers êtres vivants décident d’unir leurs forces pour fuir les Etats-Unis vers une île lointaine des Caraïbes. Sur cette île, ils trouvent une nouvelle communauté qui resiste tant bien que mal à une armée de zombies, ils vont devoir se plier à leurs règles et s’unir pour tenter de survivre.

Un homme et une femme se racontent à la radio leurs expériences respectives de survie dans ce monde d’apocalypse où règnent les zombies. Puis vient le temps de la rencontre parce qu’ils seront toujours plus fort à deux que seuls et le temps aussi de trouver un endroit où ils pourraient être sains et saufs, tout reprendre à zéro pour se reconstruire.

C’est sur une une île lointaine des Caraïbes qu’Elvis et Tweeter décident de partir pour leur salut mais malheureusement, ils vont croiser là bas les mêmes problèmes, voir encore plus... Les deux survivants s’ils veulent rester en vie doivent se plier aux règles de la nouvelle communauté qu’ils intègrent chacun pour des raisons différentes. Lui parce qu’il est médecin, elle parce qu’elle est une femme.

Ingénieuse scène d’ouverture qui en quelques minutes plante intelligemment le décor, expliquant l’apocalypse et tout ce qui s’en suit. Tout ici dans le film fait penser à la série 28 jours plus tard et 28 semaines plus tard, que ce soit dans l’esthétisme du film, dans la manière de filmer, dans la musique qui lorgne du coté de celle de John Murphy avec beaucoup de talent, allant même jusqu’à faire courir les zombies alors que tout le monde sait qu’un zombie c’est très très lent... normalement. Le film associe réflexion sur la condition humaine en condition post-apocalypse, action avec les zombies et son lot de sang et de tripes, suspense et aventure... un bon cocktail bien dosé.

Emylia nous dégote ici encore une fois une petite pépite venant du même producteur que le très intéressant The Woman. Alors oui c’est encore un film de zombie, et en ce moment les zombies sont à l’honneur, après les vampires... Mais ici on a un film vraiment soigné qui se déroule dans un lieu clos (l’île) où l’aspect humain est privilégié à l’action même si le film est loin d’en être dénué. Les acteurs sont tout de suite attachants et en forçant un peu le trait nous font penser à Jack Shephard, le personnage de Matthew Fox dans Lost pour Scott Peat et à Alice joué par Milla Jovovitch dans Resident Evil pour Marissa Merrill. Mais plus en clin d’œil qu’en repompage total, comme avec Romero à qui le réalisateur semble vouloir rendre un hommage non déguisé, ce qui est là la prétention du film, faire un bon film de zombie "à l’ancienne" avec celle de vous faire passer un bon moment.

Surtout qu’on est en présence d’un film à tout petit budget, que ça ne se voit pas et que ça laisse entrevoir de grandes choses pour le réalisateur le jour où il aura accès à un budget plus conséquent.

• Vidéo : 16/9 [1.78]
• Audio : Anglais DTS 5.1 - Français et Anglais Dolby Digital 5.1
• Sous-Titres : Français
• Durée : 78 min

Une image très soignée même sur le DVD (je n’ose imaginer sur le Blu-Ray), aux allures froides et toujours sombre très filtrée pour cadrer avec le contexte glauque de l’apocalypse. Pas de défaut, une belle image comme le film la méritait avec de belles couleurs sur l’île.

Une piste son DTS en VO très honnête avec une musique et des voix qui sont bien distribuées. Une bonne note aussi sur la VF qui s’en sort pas mal. Le reste des sons se font parfois discrets mais le tout est très très correct.

• Contient le DVD et la copie digitale illimitée (Mac/PC) du film.

• Scènes coupées (14’36)
Une scène alternative à celle de l’arrivée sur le bateau intéressante mais effectivement celle choisie fonctionne mieux sur le film, quelques autres petites scènes à l’intérêt discutable et enfin un film de vacances d’un couple en lune de miel sur l’ile, surement juste avant les événements qui aurait pu trouver sa place dans le film.

• Bêtisier (5’31)
Comme tous les bêtisiers c’est assez drôle mais là encore une fois trop court.

• Making of (8’42)
Beaucoup trop court, surtout que comme les précédents bonus c’est en VO sans sous-titres mais ne boudons pas notre plaisir, les bonus sont là et celui là survole rapidement le tournage en mettant l’accent sur les difficiles conditions et sur l’aspect petit budget du film. Mais il est certain que le gars n’a pas tourné que 8 minutes de Making of. En avoir plus aurait été une vraie valeur ajoutée au film.

Une extrêmement belle surprise pour un film qui aurait mérité une sortie ciné. On a un bon casting, une très belle réalisation très travaillée, un film bien arrangé en post-production, du bon survival anti-zombies... pour ceux qui aiment le genre, c’est un très bon film. Quelques bonus sur le disque sont un bon petit plus à cette édition.

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