L’aventure du Poseidon (Blu-ray) : La critique

Date : 06 / 06 / 2012 à 20h10
Sources :

Source : Unification France


L’aventure du Poseidon


Disponibilité : 4 avril 2012
Distributeur : FPE

Ce qu’ils en disent


800 passagers ont choisi de s’embarquer sur le plus grand bateau de croisière de tous les temps pour fêter le Nouvel An. La fête bat son plein lorsqu’un gigantesque raz-de-marée précipite le Poséidon dans les profondeurs de l’océan. Une étourdissante course contre la montre s’engage alors pour les quelques survivants : ils doivent s’échapper du bateau avant que leur prison d’acier ne les emporte à jamais…

Ce qu’on en pense


Véritable référence du film catastrophe avec La Tour Infernale (du même producteur Irwin Allen), L’aventure du Poseidon est un classique, qui même s’il a pris un coup de vieux, reste indémodable. Il établi les règles du genre : mettre des gens ordinaires dans des situations extraordinaires.

En effet, ce sont des gens parfaitement ordinaires qui effectuent une croisière sur le SS Poseidon, un transatlantique, une ancienne gloire de la marine, qui relie New York City à Athènes pour son dernier voyage avant d’être envoyé à la casse. C’est lors de la nuit du réveillon du nouvel an, en pleine fête qu’une immense vague frappe le bateau et le retourne, emprisonnant tout l’équipage et les passagers. S’en suit une course poursuite pour remonter à la surface avant que le bateau ne rejoigne les fonds marins.

C’est le révérend Frank Scott (magnifiquement joué par un Gene Hackman auréolé de son succès de French Connection) qui va tenter de sauver ses ouailles, cherchant lui aussi sa rédemption. Seul, il ne va réussir à convaincre qu’un petit groupe de le suivre condamnant les autres à une mort certaine. Ils vont traverser le bateau et les obstacles pour chercher à en sortir vivants.

Intemporel, ce film fonctionne encore 40 ans plus tard et c’est avec grand bonheur que l’on redécouvre ce film doté d’effets spéciaux loins d’être ridicules, des décors magistraux (imaginez un bateau mais renversé la tête en bas) doté d’un suspense tout aussi prenant et où s’enchainent les morceaux de bravoure. Les acteurs sont tous très inspirés dans cette lutte pour survivre alors que les éléments se déchainent contre eux.

Réduction de budget oblige, le film va (tout en restant spectaculaire) se porter plus sur ses personnages et leurs psychologies même si le groupe fond comme neige au soleil. Le danger est là, prêt à les emporter mais ils ont foi en leur leader, ils ont foi en eux et partant de là, la survie est enfin possible. Le tout est d’aller chercher au plus profond de soi, la force de se surpasser.

C’est un huis-clos étouffant et oppressant qui se déroule devant nous et le divertissement est intégral, on est projeté avec les survivants aux tréfonds de ce bateau. D’ailleurs l’affiche américaine disait bien : Hell, upside down... L’enfer à l’envers.

Caractéristiques techniques


• Vidéo : 1080p AVC - 1.77 - 16/9 natif
• Audio : Anglais 4.0 DTS-HD Master Audio et Français mono
• Sous-Titres : Français
• Durée : 117 min

C’est un vrai travail de remasterisation qui a été effectué sur l’image du film qui nous permet d’appréhender le film dans les meilleurs conditions possibles. Les couleurs sont superbes, l’image très propre et très claire, les détails fourmillent à l’écran, l’effet de profondeur est saisissant. Subsistent toutefois quelques plans moins bien arrangés que d’autres mais qu’importe, le travail effectué est remarquable pour un film qui a 40 ans.

Autant un réel travail a été effectué sur l’image, autant le son "pèche" un peu. La VO n’a droit qu’à un DTS-HD Master Audio 4.0, même si celle-ci est de très bonne facture. Alors ici comme tout se passe (ou presque) en huis-clos dans le bateau, le son nous plonge en immersion totale en plein cœur de l’action même si on est très loin de ce qui peut se faire en matière de son à notre époque. La piste française mono d’origine a forcément beaucoup moins de force, elle n’est toutefois pas dénuée de charme mais elle reste très limitée.

Bonus


• Commentaire audio du réalisateur Ronald Neame
Pas de sous-titre malheureusement pour un commentaire très intéressant parce que regorgeant d’anecdotes mais réservé aux gens maitrisant la langue de Shakespeare.

• Commentaire de Pamela Sue Martin, Stella Stevens et Carol Lynley
Toujours pas de sous-titres, ce n’est donc pas facile de s’y retrouver entre les 3 comédiennes qui proposent un commentaire non dénué d’intérêt mais pas si indispensable que le premier.

• Hollywood Backstories : The Poseidon Adventure (25’09)
Un making-of très intéressant racontant l’histoire de l’Aventure du Poseidon, le film que le producteur Irwin Allen a voulu adapter du roman de Paul Gallico. Le documentaire parle des problèmes qu’a rencontré le producteur avec le studio. Différents intervenants de l’équipe technique racontent en détails l’aventure du tournage, les décors, les effets spéciaux, les cascades, les acteurs... C’est un module essentiel pour comprendre avec les images d’époque comment se faisait un film il y a 40 ans. Mais beaucoup trop court comparé à la qualité du module. On aurait aimé plonger encore plu profond dans le film.

• The cast looks back (5’42)
Les acteurs (qui ont bien vieillis) se souviennent du film et du tournage... C’est plutôt touchant.

• Falling up with Ernie (4’10)
Ernie Orsatti raconte son moment de gloire du film, sa cascade de la table, amusant mais pas vraiment pertinent.

• The writer : Stirling Silliphant (9’16)
Hommage vibrant et passionnant à Stirling Silliphant, scénariste prolifique autant pour la télé que pour le cinéma qui s’est chargé avec beaucoup de talent du scénario de l’Aventure du Poseidon et de La tour infernale.

• The heroes of Poseidon (9’53)
Une étude intéressante sur les héros du récit, de leur lutte pour survivre et du lien qui peut être fait avec la religion. Mais ici les héros sont des gens normaux qui n’ont pas demandé d’être là et qui vont se transcender pour s’en sortir.

• The morning after story (9’00)
Ce module raconte l’histoire de la chanson du film qui a remporté l’Oscar en. Écrite pour le film mais qui parle du film, qui n’est pas juste une chanson de film, c’est LA chanson qui raconte le film.

• RMS Queen Mary (6’25)
Un documentaire sur l’histoire du Queen Mary qui a servi pour le tournage du film.

• Conversation with Ronald Neame (8’51)
Le réalisateur revient sur certaines scènes et les difficultés qu’ils ont pu rencontrer dans le tournage.

• Galeries (8’51)

• Storyboards comparison (6’53)
Des scènes clés présentées avec leurs storyboards

Beaucoup de petites choses mais au final de bons bonus pour agrémenter cette belle édition.

Au final


Le film n’a pas pris une ride et reste un classique indémodable au même titre que La Tour Infernale, à posséder dans sa vidéothèque, à voir et à revoir, à montrer à ses amis, à ses enfants... Redécouvrir ou découvrir le film dans de telles conditions est un réel bonheur.

Portfolio


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