Désaxé (Blu-ray) : Le test

Date : 28 / 06 / 2012 à 20h10
Sources :

Source : Unification France


Désaxé


Disponibilité : 1er mars 2012
Distributeur : Emylia

Ce qu’ils en disent


Face à un monde plongé dans la crise financière, Kurt Wendell se retrouve ébranlé. Son travail a toujours été sa priorité dans la vie et l’unique chose le préservant de la folie. Licencié, plus rien ne l’arrête… D’apparence bienveillante, il offre une journée de repos à sa femme et ses enfants et les conduit à des kilomètres de toute civilisation. Ils ne se doutent pas une seconde de ce qui les attend… Incapable d’avouer la terrible vérité à sa famille, Kurt décide de leur couper… les vivres.

Une dernière affaire à mener, un projet final, à la fois sinistre et mortel, dont les principaux intéressés sont sa femme, ses enfants et son ancien patron sauvagement battu et détenu dans le grenier…

Ce qu’on en pense


En pleine crise économique à Londres, Kurt Wendell, mari et père de famille vient de perdre son emploi. Avant de péter un plomb, il décide d’emmener sa famille (femme, fils et fille) à la campagne pour se ressourcer. Alors qu’ils se retrouvent au milieu de nulle part, dans un cadre bucolique qui pourrait être idyllique, la tension commence à monter et débute la descente aux enfers orchestrée par le père.

Le film raconte l’horrible déchéance d’une famille ordinaire, d’un père qui perd tout, son travail et petit à petit sa famille. Il détient au grenier celui qu’il pense être l’amant de sa femme et compte bien régler ses comptes avec tout le monde. Mais il s’agit bien de "monsieur tout le monde" qui se retrouve face à une crise qui le dépasse et qu’il n’arrivera pas à gérer sans que cela dégénère. Il est le père de famille, celui qui doit prendre soin de sa famille et on se rend très vite compte que la situation dégénérait depuis bien longtemps. La tension est très rapidement installée et palpable et on se prend facilement au jeu tellement les personnages sont "normaux" et fragiles. Le réalisateur se plait à dépeindre 4 personnages complètement différents et complémentaires de cette famille londonienne "normale".

Lorsque le film tourne au survival ou au film d’horreur, c’est là que les véritables personnalités se dévoilent et on va de surprises en surprises tout le long du métrage. L’horreur en plus d’être dans les actes (gores) du père est aussi dans les situations dans lesquels les membres de la famille se laissent couler tellement étonnés de la manière dont se déroule ce huis-clos étonnant, étouffant par son atmosphère malsaine.

Mention spécial pour Jonathan Hansler, qui semble habité par son rôle, qui joue ici ce rôle de psychopathe désaxé et de père despotique qui perd pied et sombre peu à peu dans la folie. Les 3 autres acteurs se dévoilent au fur et à mesure du film et Christopher Rithin dépeint aussi parfaitement ce jeune homme sous l’influence craintive de son père qui ne sait pas trop où ils se situe dans la société, étonnant aussi de véracité.

Même si le film montre quelques faiblesses (jeux des acteurs, effets, images...) il montre bien cette descente aux enfers sans retour possible de cet homme pris à la gorge par ses problèmes et maintenant par ses actions. Certaines scènes sont plus faibles que d’autres mais certaines révèlent une grande ingéniosité du réalisateur. Pour exemple, la scène des bois du final est un petit bijou du genre survival. Et même si la violence est visuelle, c’est l’aspect psychologique qui prévaut dans le film et qui est le plus intéressant à suivre.

Plus connu comme monteur, Ryan L. Driscoll, ce réalisateur anglais, signe avec Désaxé son second film pour lequel il est aussi scénariste et producteur. Pas exempt de défaut, là où le film est effrayant c’est qu’il ressemble à ces faits divers qui pullulent dans nos informations du 20 h. Le film est en cela assez ancré dans notre réalité et devient donc plutôt effrayant.

Caractéristiques techniques


• Vidéo : AVC 1080P/24 [1.78]
• Audio : Français et Anglais 7.1 DTS-HD Hi-Res Audio
• Sous-Titres : Français
• Durée : 87 min

Emylia nous propose un master tout à fait correct pour ce film indépendant dont la qualité et le grain renforcent cet aspect de film underground.

Les deux pistes sons en 7.1 sonnent tout à fait convenablement surtout dans les moments de peur, les dialogues se détachent bien et les musiques accompagnent parfaitement le film. Une fois de plus la VO est à privilégier pour le jeu d’acteurs.

Bonus


Rien لا شيء niets
Nothing ezer nic
Nada intet inget
Nichts τίποτα kitu
Ничто| niente ไม่มีอะไร
何もです nihil niks

On en a parlé


Emylia : Les dernières sorties (partie 2)

Au final


Ce film d’horreur anglais est une très belle surprise, loin des sentiers battus nous montre que le cinéma anglais indépendant a de beaux jours devant lui. Doté d’un humour noir corrosif, le film se laisse parcourir avec une jubilation malsaine.

Portfolio


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