127 heures (Édition Blu-ray + DVD) : Le test

Le Film

Ce qu’ils en disent :
Assoiffé de liberté, amoureux de la nature et sportif acharné, Aron est dans une quête perpétuelle de sensations fortes. Alors qu’il s’aventure seul dans les magnifiques gorges de l’Utah, Aron va se trouver pris au piège au fond d’un canyon, isolé de tous. Livré à lui-même au coeur de la nature, sans espoir de secours, il va devoir affronter sa vie passée et prendre une décision qui le bouleversera à jamais.

Ce qu’on en pense :
Après l’extraordinaire Slumdog Millionaire qui n’a pas volé ses récompenses, Dany Boyle revient avec un film tout aussi extra-ordinaire puisqu’il s’agit de l’histoire vraie d’Aron Ralston, un sportif de l’extrême qui va jouer sa vie sur l’erreur de se croire invincible et hors de danger lorsqu’il va décider de se lancer seul dans le Blue John Canyon sans que personne ne sache où il était.

Il va rencontrer 2 jeunes filles en route et faire un petit bout de chemin avec elles (de superbes scènes dans l’eau) mais c’est vraiment seul qu’il aime se retrouver et c’est seul qu’il va se retrouver coincé dans ce Canyon.

Là, va débuter pour lui cette descente aux enfers. C’est en 2003 que se déroule son aventure et c’est bien 127 heures que va durer son enfer. Lors d’une chute, il a entraîné un rocher avec lui qui une fois tombé lui bloque la main et l’avant bras. Aron se retrouve donc bloqué au fond d’un Canyon et très vite, il va comprendre qu’il ne pourra compter que sur lui et son instinct de survie pour s’en sortir. Il se retrouve seul, face à ses choix, face à lui même et ce silence qu’il recherche quand il part seul, va tout à coup devenir pesant et il va commencer à avoir des hallucinations, des flashbacks dans lesquels il va voir sa famille, ses amis et il va s’accrocher à ces images.

Il va traverser plusieurs phases, celle où il va tenter de bouger le rocher, une phase de déni, une phase de colère, de peur et de révolte, une phase d’acceptation, une phase de résignation, une phase d’introspection, de folie aussi puis une phase de révolte où la vie va reprendre ses droits et comme chacun le sait, il va préférer s’amputer le bras et vivre que de se laisser mourir (et c’est vrai que la scène est un peu crade). Il n’a pas forcément choisi la solution de facilité mais aujourd’hui, il remercie le ciel tous les jours d’avoir effectué ce choix qui lui a permis de vivre. C’est une ode à la vie.

Ce film est une véritable claque, une leçon de vie extraordinaire, une leçon de courage, un film sur l’amour, la famille et la vie qui est plus forte que tout. Cet homme est l’exemple parfait de ce qu’il faut faire lorsqu’on est au fond du trou, au plus mal, qu’il faut croire en soi, se dépasser pour honorer la vie, vivre pour ceux qui nous aiment et ceux que l’on aime. Aron est un amoureux de la nature, un amoureux des sports extrêmes mais surtout un amoureux de la vie et en cela son message est très fort.

Pour camper ce personnage incroyable que l’on découvre dans les bonus, James Franco a effectué un travail extraordinaire dans son jeu, il est criant de vérité et arrive à nous faire passer toute une palette d’émotions en gros plan. La mise en scène de Dany Boyle est impeccable, il est toujours filmé de très près pour nous plonger avec lui dans ce canyon où il a passé autant de temps prisonnier. Et à contrario, les plans d’extérieur sont très larges pour souligner l’énorme étendue désertique dans laquelle il se trouve. D’autres effets ponctuent aussi le film, des plans très rapides, une caméra qui tressaute, des plans silencieux puis des plans très bruyants mais chaque "effet" sert parfaitement la cause du film au bon moment. C’est un véritable huis clos qui s’instaure ici, une intimité entre le réalisateur et son acteur et Franco est formidable dans un rôle où il est véritablement seul face à la caméra et donne tout ce qu’il a.

La morale de l’histoire pour Aron : toujours laisser maintenant les coordonnées des endroits où il se rend lorsqu’il part seul. C’est un miraculé, il le sait.

La phrase du film :
"...bien, c’est un jeune homme âgé de 27 ans. Il était coincé 6 jours dans le désert, sans nourriture ni eau. Il s’est coupé le bras droit pour se libérer..."
Séquence tirées de la version longue de la fin du film lorsqu’il arrive à l’hôpital.

Le Blu-Ray

BLU-RAY
Caractéristiques techniques Blu-ray :
• Vidéo : Encodage VC1 - 1.85 - 16/9ème, compatible 4/3
• Audio : Anglais et Français DTS-HD Master Audio 5.1
• Sous-Titres : Français
• Durée : 94 minutes
• Prix : 24€98

Techniquement c’est une débauche d’images magnifiques, c’est un master magnifique aux couleurs éclatantes et à la profondeur étonnante. L’image est tellement belle qu’on est choqué sur les 10 secondes que durent un plan "sale" au tout début quand il est coincé dans le canyon avec énormément de grain à l’image... Mais c’est très vite oublié, on est subjugué par la beauté des paysages et du rendu à l’image et ce, quelle que soit la caméra utilisée.

Deux belles pistes sonores de qualité équivalente même s’il faut préférer la VO pour profiter pleinement du jeu d’acteur de James Franco mais c’est assez rare pour le spécifier. Le reste ce sont beaucoup d’ambiances et de musiques qui sont agréablement bien réparties sur les enceintes. Encore une fois, c’est une bande originale très sympa avec un "Ça plane pour moi" très amusant.

Compléments Blu-ray
• Le DVD du film est inclus dans le boitier du Blu-ray dans une pochette séparée.

• Commentaire Audio : Danny Boyle Christian Colson et Simon Beaufoy.
Le commentaire audio est une bonne occasion pour Dany Boyle et ses 2 complice de nous abreuver de détails sur leur film. Ils parlent de James Franco, de l’adaptation

• Scènes coupées (34’11)
Une scène avec les filles qui souligne la solitude dans sa vie. Une scène où il présente à la caméra les 4 options qu’il lui reste. Une scène où il s’adresse à Dieu en désespoir de cause. Une fin alternative, beaucoup plus longue, plus lente, plus dure, plus intense encore, chargée d’émotion qui va jusqu’à l’hôpital, les retrouvailles avec sa mère et la reprise de sa vie. Toutes méritaient largement leur place dans le film. Reste qu’elles prolongent l’expérience.

• 127h : Une vue extraordinaire (35’30)
Un making-of passionnant qui explique les conditions de tournage dans le canyon reconstitué en studio. Les différents choix et ce qu’ils impliquent. La relation "intime" qui a lié Franco avec l’équipe. La scène clé du film, celle du passage où il décide de se couper le bras est détaillée ainsi que le reste du tournage en extérieur qui là est juste survolé.

• Recherches et secours (14’50)
Un petit module sur les conditions extrêmes de cette région racontées par le vrai Aron Ralston qui y était un sauveteur et les conditions dans lesquelles se sont organisées les recherches effectuées par sa famille, ses amis et les autorités. C’est émouvant de voir cette succession et l’enchainement de situations qui lui ont littéralement sauvé la vie.

• Court métrage "God of Love" de Luke Matheny (18’45)
Le mythe de Cupidon revisité par Luke Matheny, aussi drôle qu’émouvant. Pas vraiment de rapport avec le film mais c’est plutôt plaisant.

• Rencontre avec Aron Ralston (6’44)
Une conférence de presse donnée par Aron en janvier 2011 dans laquelle il parle de l’accident et de ce qu’il en ressort, du film et de sa genése. Il y parle aussi avec beaucoup d’émotion de son enfance et de ce qui le fait se dépasser.

• Film annonce

• Galerie photo (1’23)
De nombreuses photos des coulisses sur une bien belle musique.

Des bonus complets et plutôt intéressants qui viennent agrémenter cette magnifique édition.

Au final

De très loin, l’un des plus beau film depuis longtemps, émouvant, touchant qui se dote ici d’une édition magnifique à la hauteur du talent de Dany Boyle, son équipe et de James Franco. Ce film dans ces conditions est une expérience humaine et visuelle à ne pas rater.

On en a parlé

127 Heures : la bande annonce
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