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Nemesis : Patrick Stewart revient sur les conditions de son retour dans le rôle du capitaine Jean-Luc Picard, un personnage qui lui tient à cœur…
mercredi 3 juillet 2002
Endossant à nouveau l’uniforme du capitaine Jean-Luc Picard pour ST : Nemesis, le comédien Patrick Stewart nous parle de son attachement à ce personnage après avoir évoqué les conditions de son retour dans le 10ème long métrage Trek.
On peut imaginer sans peine le soulagement des producteurs du film ST : Nemesis lorsque la participation de Patrick Stewart (l’irremplaçable interprète du capitaine Jean-Luc Picard) à leur projet s’est vue confirmée. Devant la lenteur des négociations concernant son contrat avec les studios, ce dernier a effectivement failli refuser de jouer dans le 10ème long métrage Trek.
« J’étais à deux doigts de considérer que cela n’en valait pas la peine, vraiment à deux doigts ! » a révélé Stewart aux journalistes d’Empire Magazine. « [Mes interlocuteurs] était tellement hostiles à tout compromis que j’ai vu le moment où les choses allaient devenir humiliantes, et je ne m’étais franchement pas préparé à en arriver là ! ».
Le comédien britannique s’est cependant avoué soulagé de ne pas s’être trouvé en première ligne au moment de la négociation elle-même : « L’un des bons côtés de la vie d’acteur [de renom, sur le sol américain], c’est que vous n’avez pas à vous rendre dans les bureaux [des producteurs] en personne et que vous n’êtes même pas tenu de répondre vous-même au téléphone lorsqu’ils vous appellent. Hollywood est vraiment un drôle d’endroit car en l’espace d’une journée, la même personne peut commencer par se montrer d’une grande brutalité à votre égard et finir par vous traiter comme un membre de la famille ! ».
A propos de la façon dont le scénario de Nemesis circule sur Internet depuis plusieurs mois déjà, Patrick Stewart a également tenu à manifester son mécontentement : « Cela me met hors de moi, a-t-il précisé. Je ne sais pas pourquoi les gens veulent savoir d’avance ce qui va se passer. Quelle satisfaction peut-on bien en retirer ? Je comprends tout à fait celles et ceux qui souhaitent connaître le nom des acteurs du film ou l’identité des méchants mais quant au reste, cela me stupéfie. Sur le tournage du film X-Men 2, je travaille à partir d’une exemplaire du script à mon nom sur chaque page duquel un numéro de code a été imprimé. Pour un peu, on me demanderait de le faire disparaître en l’avalant après l’avoir lu ! (…) ».
Interviewé dans le même temps par Nick Setchfield pour le magazine SFX, Patrick Stewart est par ailleurs revenu sur le personnage de Jean-Luc Picard. Il faut savoir en effet qu’il n’a initialement accepté ce rôle que parce qu’on lui avait assuré que la série ne durerait pas (!!!).
Quinze ans plus tard, sa silhouette sanglée dans l’uniforme réglementaire de Starfleet est pourtant devenue inoubliable et bien qu’une telle association lui ait d’abord semblée inconfortable, l’acteur shakespearien est désormais en paix avec son alter ego de science-fiction.
« Je ne me sens pas hanté par mon passé, en grande partie parce que Picard participe de façon active à mon présent. J’ai effectivement connu une période, il y a cinq ou six ans, durant laquelle tout cela m’énervait » a-t-il tenu à préciser. « Mais cette irritation a disparu aujourd’hui, probablement du fait qu’entre [Star Trek : Nemesis] et le film précédent, quatre ans se sont écoulés durant lesquels j’ai pu profiter de la vie et [des autres aspects] de ma carrière. En fait, j’étais agacé par le fait que presque tout le monde m’identifie à Jean-Luc Picard alors qu’une telle assimilation est plutôt positive car je crois qu’en définitive, c’est un personnage admirable. S’il s’était agit d’un tocard, les choses auraient été différentes mais il n’en a jamais été un et beaucoup de ses actes ou de ses propos se sont avérés exemplaires, ma propre influence ayant forcément à voir avec ça ».
En dépit de sa notoriété, le comédien a avoué d’autre part qu’il se sent toujours un peu gêné d’être élevé au rang d’icône : « Il est tout de même amusant que nous abordions le sujet, a continué Stewart, car cela nous ramène au week-end dernier durant lequel j’ai participé à une course automobile, le Pro-Celebrity Grand Prix, qui se déroulait à Long Beach. C’était ma première course automobile. Je n’ai rien d’un pilote de course et je suis pas certain de refaire ça une autre fois mais il s’agissait vraiment d’une expérience intéressante. Christopher Titus, qui présente son propre show et qui est très populaire aux USA, n’a pas arrêté de me dire ‘Tu es une icône, mec !’. Nous avons passé plusieurs semaines à nous entraîner avant de nous lancer dans cette course et j’ai entendu ça sans arrêt, ‘Tu es une icône, mec !’. Je sais qu’il s’agissait surtout pour lui d’une plaisanterie. Je ne crois pas en l’occurrence qu’il me sera jamais possible de prendre ce terme [d’icône] au premier degré et je pense que le capitaine [dont je joue le rôle] aurait la même réaction. Ceci étant, quelque chose chez le personnage [que j’incarne] a peu à peu trouvé un écho dans la culture populaire nord-américaine et dans celle d’autres pays, par extension. Le phénomène Star Trek est quasiment un phénomène mondial ! ».
Depuis pas mal d’années, il est question du déclin de la franchise en termes de taux d’audience notamment. Patrick Stewart reconnaît à ce propos qu’il a parfois l’impression que Star Trek n’a plus son impact d’antan : « Je crois que dans un sens, cela tient aux figures que les différentes séries mettent en avant et l’audience n’est que la réaction [du public face à ces mêmes figures] » a ainsi continué le comédien. « Le fait que la Nouvelle Génération reste encore aujourd’hui la série ayant attiré le plus de téléspectateurs est certes gratifiant, même si je pense qu’il a de très forte chances pour qu’Enterprise remporte un immense succès avec un acteur aussi talentueux que Scott Bakula à la barre. C’est le premier de nous tous à être arrivé sur sa série avec un bagage aussi positif, notamment grâce à Code Quantum. Mais je trouve que le fait de considérer que nous avons été remplacés par ces nouvelles têtes n’a aucun sens dans la mesure où la Nouvelle Génération a toujours continué à exister. Je d’ailleurs peux vous confirmer que la présence de Picard est capitale pour mon propre présent ! ».