Krisha et le maître de la forêt : La critique
KRISHA ET LE MAITRE DE LA FORÊT
Date de sortie : 17/01/2024
Titre original : Mother Land
Durée du film : 1 h 08
Réalisateur : Jaebeom Park
Scénariste : Jaebeom Park
Interprètes : Gil-woo Kang, Ye-eun Kim, Yong-nyeo Lee, Kim Seo-young
LA CRITIQUE
Les films coréens d’animation en stop motion ne vous disent peut-être pas grand-chose. Et c’est normal, car avec ce très beau Krisha et le maître de la forêt, c’est seulement le troisième long métrage que ce pays, au cinéma et à la série télévisée très inventive, offre aux spectateurs.
Le scénario du réalisateur Jaebeom Park se déroule dans le Grand Nord russe, à proximité du cercle polaire, et présente des personnages issus des Nenets, des nomades vivant pratiquement en autarcie avec leurs rennes sur les steppes de la toundra sibérienne.
Alors que la tribu du personnage principal a affaire avec un militaire russe qui aimerait qu’ils se sédentarisent pour mettre la main sur les terres qu’ils arpentent et qui sont riche en pétrole et en gaz, deux enfants décident de partir à la recherche du maître de la forêt pour sauver leur mère qui est malade.
L’œuvre montre la vie parmi les Nenets et surtout un magnifique voyage particulièrement passionnant à travers les terres nordiques et une forêt imposante. Elle est d’autant plus fidèle qu’elle repose sur le documentaire The Last Tundra qui retrace leurs vies et leurs mœurs.
L’animation est absolument magnifique. Les figurines sont très belles et les décors de toute beauté. Les péripéties rencontrées par les jeunes protagonistes sont nombreuses. Cette histoire, à la fois quête initiatique et œuvre écologique, est un très beau conte, parfois noir, qui s’appuie aussi sur des légendes locales.
Il y a beaucoup d’imagination à travers les images que l’on voit. Le réalisateur Jaebeom Park a d’ailleurs fait en sorte qu’un minimum d’effets spéciaux soit utilisé et que la quasi-totalité de ce que l’on voit dans le long métrage soit vraiment réalisé avec les mains et l’inventivité des animateurs.
Ainsi, les séquences de tempête de neige ou celle avec une sublime aurore boréale sont de toute beauté et parfois emplies d’une certaine poésie qui va droit au cœur.
Le doublage français est d’une très belle qualité, ce qui permet à un public jeune d’apprécier ces aventures périlleuses. D’autant que le récit parle aussi de la famille et qu’il montre que l’on peut renverser des montagnes lorsqu’on a du cœur.
Krisha et le maître de la forêt est un très beau film qui fait preuve d’une maîtrise impressionnante et raconte une histoire pleine de rebondissements et de générosité qui est aussi le témoignage de la culture ancestrale de nomades de moins en moins nombreux. C’est donc à la fois un formidable divertissement s’adressant à tous et une œuvre presque magique reposant à la fois sur la réalité et sur la représentation d’une créature imposante, émanation de la terre nourricière.
N’hésitez donc pas à aller découvrir ce long métrage original qui s’adresse à tous et propose une stop motion d’une grande qualité.
Impressionnant et plein de cœur.
SYNOPSIS
Éleveuse de rennes nomade, la jeune Krisha vit avec sa famille sur les steppes de la toundra sibérienne. Lorsque sa mère tombe malade, Krisha écoute les conseils d’une vieille chamane et part à la recherche d’un mystérieux ours rouge qui lui est apparu en rêve. Il veille sur les peuples de cette terre gelée et se fait appeler le Maître de la Forêt.
BANDE ANNONCE
FICHE TECHNIQUE
Photographie : Hye-ryeong Song, Ye-bin Kim, Young-dae Jo
Montage : Jaebeom Park, Ye-bin Kim
Musique : Sohn Min-young
Producteur : So-hye Park pour Korean Academy of Films Arts (KAFA)
Distributeur : Survivance
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