Il était une fois les séries : Dr. Doogie
DOCTEUR DOOGIE
Type : Drame / Comédie
Titre Original : Doogie Howser, M.D.
Diffusion USA : ABC (1989-1993)
1ère Diffusion France : FR3 (1991)
Épisodes : 97 x 24 minutes
Créée par : S Bochco, D.E. Kelley
Producteur Exécutif : S. Bochco
Production : S Bochco Prod.
Musique : Mike Post
Interprètes : Neil Patrick Harris, James Sikking, Belinda Montgomery, Max Casella, Lawrence Pressman, Kathryn Layng
Le jeune Douglas Howser (dit Doogie), est un génie précoce. Sorti de l’université de Princeton à 10 ans, médecin à 14, il est aujourd’hui le plus jeune médecin en exercice aux États-Unis, au centre Eastman, à seulement 16 ans.
Bien entendu, sa jeunesse lui tend des pièges dans son métier (prescriptions, réaction des patients et des collègues, jalousie, incompréhension, intégration, maturité…) mais aussi, immanquablement, comme tous, dans sa vie d’adolescent presque comme les autres (entre l’éducation de ses parents, et ce type de patient bien mystérieux… les filles).
Pour l’aider, il peut notamment compter sur son ami Vinnie, qui joue tour à tour le sage conseiller, et le tentateur.
Plus que des problèmes personnels, le jeune Doogie bien qu’extrêmement intelligent est-il armé pour supporter les dures lois de la vie et de la mort ?
Des tonnes d’interrogations, qui font écho à nos propres doutes, qu’il confie invariablement à son journal personnel, qu’il tape sur son ordinateur.
La fraîcheur de Dr. Doogie tient beaucoup à la superbe interprétation du jeune Neil Patrick Harris (que l’on retrouvera à l’opposé dans How I Met Your Mother), dont on attend que le lait lui sorte du nez, à chaque scène.
Cette série est la parfaite démonstration de la somme de talents. Elle est en effet, la création de deux des plus grands géants de la télévision : Steven Bochco (Murder one, New York Police Blues, Cop rock, Hill Street Blues, La Loi de Los Angeles…) et David E. Kelley (The Practice, Boston Justice, Boston public, Ally McBeal , Chicago Hope…) avec une musique de Mike Post (Les Têtes brûlées, CHIPs, K-2000, Magnum, Hill Street Blues, L’Agence tous risques, Riptide, Rick Hunter, La Loi de Los Angeles, Un flic dans la mafia, Code Quantum, Booker, New York Police Judiciaire, Cop Rock, New York Police Blues, Murder One, Dr. Quinn Femme Médecin, Dragnet, New York Unité Spéciale…)
Elle est aussi une formidable fenêtre ouverte sur les années 90 et leurs costumes aux épaulettes (dont la largeur accentue le contraste avec la frêle silhouette de l’interprête).
Le reboot Docteure Doogie (Doogie Kamealoha, MD), diffusé sur Disney+ depuis 2021 est un exemple de ce qu’il ne faut pas faire, une masterclass de la loose. Suivant la mode qui impose de draguer les minorités sans vergogne, les producteurs ont eu la magnifique idée de se limiter, en cherchant une jeune femme, pouvant jouer une hawaïenne, comme si remplacer l’extraordinaire Neil Patrick Harris n’était pas déjà assez difficile ! Outre le générique (qui est un copier / coller image et son de l’original), et le sujet (un très jeune docteur qui a aussi ses problèmes d’adolescent), on ne retrouve aucun élément qui avait fait la singularité de la première série. Un passage à la moulinette de Disney d’une série aussi personnelle et fun, cela fait vraiment mal.
Je propose que nous militions tous pour le retour du châtiment corporel, afin de punir les malfrats qui ont permis la diffusion d’une telle honte.
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