Personne ne sort d’ici vivant : La review du film Netflix
Personne ne sort d’ici vivant est un bon film d’horreur qui est l’adaptation libre du roman éponyme d’Adam Nevill.
Le scénario de Jon Croker et de Fernanda Coppel présente une Mexicaine sans-papiers vivant aux États-Unis et décidant d’emménager dans une maison patibulaire, mais au loyer attrayant. Cette dernière va vite se rendre compte que le lieu est bien étrange et que sa vie pourrait être en danger.
Le film de Santiago Menghini a une dominante fantastique bien trouvée. Elle se base d’ailleurs sur une créature provenant du passé des Mayas qui est particulièrement intéressante visuellement.
L’œuvre réserve de véritables moments de tension et des passages extrêmement beaux. La confrontation entre la vie réelle, d’une grande dureté, de la jeune femme et l’horreur à laquelle elle est confrontée est intéressante. D’autant que les humains sont toujours les premiers monstres que l’on croise.
L’atmosphère de la maison hantée est très bien faite. Celle-ci a un véritable cachet, grâce, notamment, au très beau travail sur les décors de Chris Richmond. Les effets spéciaux et les maquillages sont réussis et quelques passages sont particulièrement anxiogènes, voire touchants. C’est un peu dommage que la tension ne soit pas toujours constante et que le long métrage ait des hauts et des bas.
Le personnage principal permet aussi d’évoquer l’immigration illégale. Les déboires, en partie financiers, de ma jeune femme expliquent la raison pour laquelle, malgré les événements, il lui est difficile de quitter ce lieu. Cela offre une vraie réflexion sur ce que sont prêt à endurer les sans-papiers.
La fin est extrêmement réussie et surprenante. Elle possède une certaine beauté cruelle et elle est suffisamment ouverte pour que chacun puisse se faire sa propre opinion.
La thématique horrifique de l’œuvre repose à la fois sur le potentiel hanté de la maison, sur le passif de la jeune femme et sur un rituel étonnant que l’on découvre progressivement au fil du récit. Des éléments qui s’entrecroisent parfois avec subtilité dans l’histoire.
L’interprétation est bonne. Cristina Rodlo est intéressante en jeune immigrée essayant de se construire une nouvelle vie. Marc Menchaca est à la fois sympathique et inquiétant en propriétaire de la maison voulant en cacher ses sombres secrets.
Personne ne sort d’ici vivant est un bon film d’horreur présentant un monstre réussi et une angoisse travaillée. Avec une histoire arrivant à mélanger immigration et rituels, une réalisation qui a de beaux moments et un personnage que l’on espère voir sortir vivant de son habitation, l’œuvre a une certaine singularité et mérite d’être découverte malgré ses défauts.
Curieux et sombre.
SYNOPSIS
Ambar est une immigrante qui rêve d’une vie meilleure en Amérique. Contrainte de prendre une chambre dans une pension, elle se retrouve prisonnière d’un cauchemar sans issue.
BANDE ANNONCE
FICHE TECHNIQUE
Durée du film : 1 h 26
Titre original : No One Gets Out Alive
Date de sortie : 29/09/2021
Réalisateur : Santiago Menghini
Scénariste : Jon Croker, Fernanda Coppel d’après l’œuvre de Adam Nevill
Interprètes : Cristina Rodlo, Marc Menchaca, David Figlioli, David Barrera, Mitchell Mullen, Alejandro Akara, Victoria Alcock, Joana Borja
Photographie : Stephen Murphy
Montage : Mark Towns
Musique : Mark Korven
Costumes : Ana Ioneci
Décors : Chris Richmond
Producteur : Jonathan Cavendish, William Tennant pour Imaginarium Productions
Distributeur : Netflix France
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