Emily in Paris : Review de la saison 1

Date : 09 / 10 / 2020 à 11h30
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Quand les Américains mettent en scène la France, et surtout Paris, ils ne peuvent s’empêcher d’accumuler les clichés, au risque de trahir leur incroyable méconnaissance de notre pays. Une forme de vengeance, j’imagine, car les Français ne sont pas toujours tendres avec eux. Emily in Paris ne déroge pas à la règle, mais au delà des poncifs lourdingues et ridicules qui décrivent les Parisiens comme des snobs arrogants, libidineux et parfois méchants (ceci, dit, les Parisiens...), c’est le côté charmant, un peu conte de fées, qui l’emporte dans cette série - qui ne passera probablement pas à la postérité.

Avec Darren Star à la barre (Beverly Hills 90210, Melrose Place, Sex and the City) il était difficile de s’attendre à autre chose qu’à de la guimauve assez cocasse et un peu sexy. Ce genre de série plait surtout à la gent féminine, mais je ne doute pas que certains messieurs aient plaisir à les regarder, même s’ils n’osent pas l’avouer. Pour apprécier Emily in Paris, il ne faut pas avoir d’autre attente que celle de se faire du bien à l’âme. Laissez votre intellect et votre sens critique dans un tiroir, préparez vous un bon litre de chocolat chaud et une grande assiette de cookies, et bingez sans complexes.

Emily (Lily Collins) est jolie, intelligente, travailleuse, adorable, généreuse, patiente... bref, la femme idéale. Sauf qu’elle a un sens de la mode un peu particulier, mais elle est américaine, alors c’est normal et c’est charmant. Elle travaille dans une grosse société de marketing qui vient de racheter une petite agence parisienne. Sa patronne, Madeline (Kate Walsh), s’apprête à déménager à Paris pour s’assurer que la nouvelle entité travaille bien selon les standards de la société mère.

Coup de théâtre : Madeline, nettement sur le retour, est enceinte ! Et c’est Emily qui va prendre sa place et partir à l’aventure dans la ville qui fait fantasmer les mangeurs de hamburgers. Petit détail, et pas des moindres : elle ne parle pas un mot de français, ce qui est particulièrement handicapant quand son job consiste à faire des posts sur les réseaux sociaux à longueur de journée. Mais ce n’est pas un souci car Emily est dotée d’un optimisme à toute épreuve et d’un traducteur automatique performant ! Elle laisse son copain et ses potes, et traverse l’Atlantique pleine d’espoir et d’étoiles dans les yeux. Et le reste, comme vous l’aurez déjà compris, n’est qu’une suite d’aventurettes dont le but est de mettre le doigt sur les différences culturelles entre les deux pays, générant autant de défis pour notre gentille héroïne. Heureusement, l’humour et le soutien de sa nouvelle amie, Mindy (Ashley Park) vont l’aider à les affronter avec courage et sérénité.

Elle sera notamment confrontée au harcèlement de sa nouvelle patronne, l’odieuse Sylvie, parfaitement interprétée par l’excellente Philippine Leroy-Beaulieu (Dix pour cent, Trois hommes et un coufin) et au mépris - qui finira par se transformer en amitié - de ses collègues Julien (Samuel Arnold) et Luc (Bruno Gouery). Elle devra apprendre à séduire (professionnellement) les clients de l’agence, notamment le très charmant et infidèle parfumeur Antoine Lambert (William Abadie), qui est aussi l’amant de Sylvie, et le flamboyant et caractériel couturier Pierre Cadault (Jean-Christophe Bouvet), qui la trouve ringarde. Et comme c’est une rom-com, l’amour est aussi au rendez-vous, en la personne du très sexy chef Gabriel (Lucas Bravo), hélas déjà casé avec la jolie Camille (Camille Razat).

Je vous livre ici quelques stéréotypes qui m’ont fait bondir, histoire de gentiment vous spoiler :
- des noms bien débiles, comme le parfum ’De l’heure’,
- des bisous qui font ’mouah, mouah !’,
- le travail qui commence à 10h30 (dans une agence de pub !)
- appeler l’orgasme ’la petite mort’. Mais qui dit ça dans la vraie vie ?
- une méchante fleuriste qui refuse de vendre un beau bouquet de roses à une idiote d’Américaine
- une publicité qui met en scène une femme complètement à poil, ce qu’aucune agence de pub française n’oserait faire aujourd’hui.

Et pour enrober tout ça, une qualité cinématographique à la Netflix qui donne à cette série un goût de caramel au beurre salé. Malgré tout, les Américains aiment la France, et quand ils la filment, ils le font souvent beaucoup mieux que nous. La réalisation et le jeu des acteurs impeccables ajoutent une dernière couche de ganache à ce gâteau doux-amer qui se laisse, finalement, volontiers savourer.


EPISODE

- Episodes : 1.01 à 1.10
- Titres : Emily in Paris, Masculin Féminin, Sexy or Sexist, A Kiss Is Just a Kiss, Faux Amis, Ringarde, French Ending, Family Affair, An American Auction in Paris, Cancel Couture
- Date de première diffusion : 2 octobre 2020 (Netflix)
- Réalisateurs : Andrew Fleming, Zoe R. Cassavetes, Peter Lauer
- Scénaristes : Darren Star, Sarah Choi, Deborah Copaken, Matt Whitaker, Emily Goldwyn

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