Je veux juste en finir : La review du film Netflix
Je veux juste en finir est un film vraiment étonnant sur l’amour et la famille.
Le scénario du réalisateur Charlie Kaufman, qu’il adapte de l’œuvre de Iain Reid, présente une jeune femme qui, en compagnie de son petit ami, va rencontrer les parents de ces derniers dans une ferme isolée. Elle va progressivement se rendre compte que les choses ne semblent pas être ce qu’elles sont et se retrouver dans une étrange spirale.
L’œuvre est loin d’être simple et demande une vraie attention pour être appréhendée. Elle peut se percevoir à plusieurs niveaux, et la fin ouverte, bien que d’une façon extrêmement explicite, pourrait en frustrer certains.
La mise en scène de Charlie Kaufman est brillante et extrêmement travaillée. Le grand nombre de détails parfois peu perceptibles, l’enchaînement des plans et le vertige que peuvent entraîner certains changements de paradigmes en font un film qui continue longtemps de hanter l’esprit après sa dernière image figée, à l’issue d’un générique final sans musique.
Le montage de Robert Frazen est très bon et permet de passer d’une situation à l’autre avec une grande précision, ce qui arrive aussi à instiller un malaise de plus en plus persistant.
Il faut saluer le très beau travail fait par les décors de Molly Hughes et aussi celui sur le maquillage qui donne à la séquence finale une force crépusculaire et poétique impressionnante.
Car à travers ces nombreuses échanges, qui font énormément référence à la culture américaine et peuvent ne pas tous être compris, le long métrage évoque aussi de multiples sujets intemporels et fait réfléchir sur leurs significations intrinsèques.
Le film se joue du spectateur et de sa compréhension de l’histoire. Il ne pourrait pas être aussi abouti s’il ne s’appuyait pas sur un casting cinq étoiles. Jessie Buckley est formidable en petite amie se demandant où va sa romance. Jesse Plemons est impressionnant en copain menant un étrange jeu. Le duo de comédien fonctionne à merveille et se retrouve régulièrement isolé. Une situation qu’ils arrivent à maîtriser grâce à leur grande capacité à communiquer leurs émotions et leur malaise à travers les répliques qu’ils échangent. Toni Collette campe magnifiquement une mère sortant de l’ordinaire. David Thewlis est superbe en père chaleureux.
Je veux juste en finir est une œuvre assez inclassable qui n’est pas réellement divertissante, mais fait beaucoup réfléchir sur la vie. Avec une histoire sortant de l’ordinaire, une mise en scène inspirée et des comédiens captivants, on se retrouve happé par ce couple étrange au service d’un récit dans lequel la poésie et l’onirisme s’invitent.
Surprenant et différent.
SYNOPSIS
Un road trip dans lequel Jake emmène sa petite amie pour lui présenter ses parents, qui vivent dans une ferme reculée. Mais après un détour surprise au cours duquel Jake abandonne son amie, la tension et la fragilité psychologique se mêlent à la terreur pure.
BANDE ANNONCE
FICHE TECHNIQUE
Durée du film : 2 h 14
Titre original : I’m Thinking of Ending Things
Date de sortie : 04/09/2020
Réalisateur : Charlie Kaufman
Scénariste : Charlie Kaufman d’après l’œuvre de Iain Reid
Interprètes : Jessie Buckley, Jesse Plemons, Toni Collette, David Thewlis, Jason Ralph, Colby Minifie, Guy Burnet, Abby Quinn
Photographie : Łukasz Zal
Montage : Robert Frazen
Musique : Jay Wadley
Costumes : Melissa Toth
Décors : Molly Hughes
Producteur : Anthony Bregman, Stefanie Azpiazu, Robert Salerno pour Likely story, Netflix
Distributeur : Netflix France
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