The Boys : La review de la saison 1
Et si on grattait le vernis des super-héros pour découvrir, qu’au-delà de leur image étincelante façonnée par le service marketing d’une grande firme, ceux-ci sont des ordures sans nom ?
Alors oui, on est plus proche de Deadpool que de la plupart des blockbusters super-héroïques que peuvent nous offrir Marvel ou DC. Mais réduire The Boys aux blagues potaches de l’alter ego de Ryan Renolds, ce n’est pas rendre justice à la formidable série d’Amazon Prime Video adaptée de la non moins épatante bande dessinée de Garth Ennis.
The Boys ne cherche pas à être drôle, mais les situations sont tellement hallucinantes que, souvent, vous ne pouvez simplement pas refréner votre rire. La série possède une galerie de personnages qui peut sembler au départ un chouilla caricatural. Mais les huit épisodes, qui composent cette première saison, permettent par petites touches de développer la psychologie de chacun. Difficile à la fin de la saison de caractériser les personnages en gentils ou méchants tant tous ont leur part d’ombre et de lumière.
La série est aidée en cela par un casting aux petits oignons. Bien évidemment, on pense à Karl Urban qui visiblement prend son pied à interpréter Billy Butcher, le leader charismatique de ce groupe de pieds nickelés qui essaye de se confronter à ces héros pourris. Jack Quaid joue l’antithèse d’Urban, le jeune Hughie traumatisé par la mort de sa copine percutée par A Train, le Flash de l’équipe de super-héros. Et c’est cette différence qui provoque l’alchimie entre les deux.
On est également hypnotisé par la relation malsaine qui existe entre le Protecteur, sorte de Superman joué par l’acteur néo-zélandais Antony Starr, et Madelyn Stillwell, la vice-présidente de Vought International interprétée par la géniale Elisabeth Shue. On notera aussi Simon Pegg, dans le rôle du père de Hughie, un personnage assez différent de ce que l’acteur a l’habitude de nous donner. Je pourrais continuer longtemps à chanter les louanges de chaque interprète, ils sont tous impeccables.
Visuellement, la série nous offre un certain nombre de scènes spectaculaires dans le coté sanguinolent, éclaboussant et sexuel, voire le tout en même temps. Pour autant, ce n’est pas une série d’action en continu. Souvent très bavards, les épisodes sont également traversés par des moments contemplatifs et silencieux où on comprend le cheminement des idées dans l’esprit des personnages.
Comme beaucoup de séries, il y a un peu de relâchement du rythme au milieu de la saison, mais rien qui vient gâcher le plaisir. Vu la réussite de l’entreprise et le coté ouvert de la fin du dernier épisode, bien entendu, Amazon remet le couvert pour une seconde saison, d’autant plus qu’il reste de la matière qui n’a pas été utilisée des comics.
Bref, une série à ne surtout pas rater...
ÉPISODE
Episode : 1.01 à 1.08
Titre : La règle du jeu - Cerise - Prends ça - La fille - Des bleus à l’âme - Les innocents - Question de Survie - On ne prend plus de gants
Date de première diffusion : 26 juillet 2019 (Amazon Prime Video)
Réalisateurs : Dan Trachtenberg, Matt Shakman, Phil Sgriccia, Fred Toye, Stefan Schwartz, Dan Attias et Eric Kripke
Scénaristes : Eric Kripke, George Mastras, Craig Rosenberg, Anne Cofell Saunders, Rebecca Sonnenshine et Ellie Monahan
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