Good Omens : La review de la saison 1

Date : 04 / 06 / 2019 à 12h45
Sources :

Unification


Adapté d’un roman culte outre-manche, avec un casting colossal, Good Omens promettait de mettre un coup de fouet dans les grosses productions récentes sur fond d’apocalypse et de recherche de l’Antéchrist par un Ange et un Démon déchus. Dire que le pari est réussi est un doux euphémisme tant cette adaptation tant sur la forme que le fond est divertissante.

Un générique symbolique

Avant toute chose, parlons du générique d’introduction. Ce n’est pas quelque chose d’habituelle dans une review, mais il symbolise parfaitement l’imagerie et le ton de la série, tout en étant sublime. On y voit nos deux héros Rampa (David Tennant) et Aziraphale (Micheal Sheen) déambuler au travers des différentes étapes de l’apocalypse avec une animation de papier mâché sur une musique entrainante de David Arnold. Les détails des différents tableaux sont fins, correspondants à tous les différentes aventures visibles dans la série. On y voit du steampunk, des éléments démoniaques et surtout, la principale arme de Good Omens, de l’humour.

La première chose qu’il faut souligner, la série est belle ! Dans toutes ses représentations bibliques, historiques ou modernes, la série – pardonnez l’expression – pète la classe.

Les effets spéciaux sont de qualité, les choix de cadres, ainsi que de mise en scène, toujours bien pensés. On appréciera tout particulièrement le soin apporté aux costumes.

Finesse d’écriture

L’histoire s’inspire très largement de l’Ancien et le Nouveau Testament en y ajoutant des évènements historiques de l’Occident. Tout commence au Jardin d’Eden. Rampa fait croquer la pomme à Eve ; Aziraphale laisse le couple originel s’enfuir en leur donnant une dague de feu. Tous deux se retrouvent punit. Il devront aller sur Terre pour influer négativement pour Rampa et positivement pour Aziraphale sur l’existence de l’Humanité, sans pour autant être central à l’Histoire juste en influant sur des situations connues inavoué tant vus, l’écriture est plus subtile.

Avec le temps, malgré leurs buts opposés, les deux vont s’habituer aux humains et à la présence de l’autre. Un lien fort va les unir. On ne parle pas ici de bromance ou d’amour que cela. Le lien qui les unit va bien au-delà, il correspond à 8000 ans de vécu commun. Ce n’est qu’un exemple de la justesse narrative de Neil Gaiman, également auteur de l’œuvre original qui dose parfaitement entre le caricatural et l’élégance. L’alchimie entre les deux protagonistes fonctionne à merveille, les seconds rôles sont parfaitement introduits, on comprend les enjeux de chacun.

Vous ajoutez une grosse dose de second degré, de sarcasmes et de parodies, bref, un régal. D’autant que la distribution sublime le tout.

Brilliant British Cast

Depuis une vingtaine d’années, nos meilleurs ennemis d’Albion nous ont habitué à des acteurs de talent pour leurs programmes télévisuels de toutes chaînes (BBC, E4 etc.) Good Omens donne l’impression d’avoir saisi tout le charme de cette Comédie britannique.

Ce duo fonctionne parfaitement. Pas de bon Laurel, sans bon Hardy ; pas de bon Tom, sans bon Jerry ; pas de bon Chevallier, sans bon Laspalles, vous avez compris l’idée. Ici, au premier regard, David Tennant crève l’écran. Le dixième Docteur nous a habitué à des performances de haut-vol, là il tutoie les sommets. Mais il ne faudrait pas oublier son alter ego, Micheal Sheen, brillant dans son rôle d’ange gourmet, fin et délicat qui se refuse obstinément à avouer son affection pour Rampa. C’est grâce à la grandeur de son jeu que Tennant peut exceller dans son rôle de démon badass à la coolitude zénithale.

Les seconds rôles sont au diapason, avec certains proche de la perfection comme l’Irlandais Ned Dennehy en soldat de l’enfer ou Jon Hamm en Arghange Gabriel moins (arch)angélique qu’il n’y parait. Hommage donc à Douglas Mackinnon qui a su mettre sa caméra au service des acteurs - et réciproquement - de manière brillante.

Fantastique apocaplyptique

Le paysage audiovisuel mondial s’est souvent accaparé la thématique de l’apocalypse ou de ses suites récemment. L’habitude voulait emprunter le genre de la SF pour traiter les causes et conséquences de cette dernière. De Bons Présages (titre VF) empruntant à la religion catholique, nous sommes plus dans un registre mythologique et donc fantastique. Tout est ancré dans notre réel et l’histoire connu de tous ce qui rend les intrigues, les réflexions et les situations encore plus prenantes pour le spectateur.

Il est très difficile de prendre à défaut ce programme tant la BBC a mis les petits plats dans les grands. Une série à dévorer qui doit rester un one shot car la cohérence, ainsi que la qualité, globale tend à la perfection.


EPISODE


- Episode : 1.01 à 1.06
- Date de première diffusion : 31/05 (Amazon Prime)
- Réalisateur : Douglas Mackinnon
- Scénariste : Neil Gaiman

BANDE ANNONCE - EXTRAITS



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