Assassin’s Creed : La critique

Date : 21 / 12 / 2016 à 07h45
Sources :

Unification


Assassin’s Creed est un film plutôt réussi sur la célèbre licence de jeux vidéo éponyme dans laquelle on incarne un assassin suivant un credo très strict.

Je suis une grande fan des jeux de la série des Assassin’s Creed que j’ai en partie platiné (fini à 100 % avec toutes les quêtes et contraintes imposées) sur 3 consoles différentes. Aussi, je n’avais pas trop d’attente sur le film qui, par son propre média n’est pas un jeu vidéo et ne peut donc pas satisfaire par défaut les exigences des puristes. Je n’ai donc pas été déçue, et même plutôt agréablement surprise par un long métrage réussissant à bien transmettre l’atmosphère particulière des jeux.

Dans ces derniers, la voie principale à suivre est la discrétion et l’intrusion délicate pour faire des assassinats ciblés. Mais si certaines missions ne peuvent aboutir qu’en suivant ce chemin, on peut aussi parcourir les missions en faisant des massacres et en se faisant repérer. Il y a d’ailleurs des passages où on n’a pas le choix.

C’est cette direction que prend le film en offrant nombre de passages épiques dans lesquels le sang coule à flot, les corps s’accumulent et la tension monte, bien que l’on puisse aussi découvrir une séquence d’infiltration plutôt réussie.

On peut regretter un état d’esprit trop belliqueux, mais les combats sont très bien chorégraphiés et les poursuites dantesques. D’ailleurs, c’est un véritable plaisir pour les yeux d’assister à une course-poursuite sur les toits d’une ville du 15ème siècle. Bonds impossibles, escalades de divers bâtiments, glissades sur des fils d’étendage de linge, sauts dans le vide... On retrouve tout ce qui fait le charme des balades au cœur des villes, surtout en mode poursuite. La cité est d’ailleurs survolée par un aigle, figure récurrente de l’histoire. On retrouve même une meule de fois, clin d’œil aux jeux.

On peut juste trouver dommage de ne pas avoir un saut de la foi en entier, mais combats, esquives, galop à cheval, vue aérienne et travelling le long des toits sont vraiment agréables à regarder.

En ce qui concerne le scénario, il reprend en partie la trame du premier jeu, et certains éléments des suivants, en décrivant un nouvel assassin qui n’existe pas dans les jeux et en lui adjoignant des villes nouvelles. Cette fois, c’est un condamné à mort qui est enlevé et forcé à utiliser l’Animus, une machine permettant de synchroniser l’ADN d’une personne et de son ancêtre.

Il ne faut pas trop se focaliser sur l’intrigue, d’autant qu’elle n’a jamais été le point fort des jeux. Entre incohérences, éléments improbables, raccourcis elliptiques et manichéisme à couper au couteau dans cet affrontement entre Confrérie des Assassins gardiens de la lumière et Ordre des Templiers souhaitant asservir l’humanité, mieux vaut ne pas espérer une histoire carrée et sans zones grises.

Le récit prend d’ailleurs le temps d’essayer de brosser un portrait clair de l’univers du jeu, et y réussit bien mieux que dans le premier opus vidéoludique, offrant ainsi une certaine compréhension de ce monde aux non-joueurs. Et évidemment, il faut plutôt se laisser porter par cette histoire illustrant la querelle intestine entre Assassins et Templiers sans chercher des explications à tout ce que l’on voit, d’autant qu’on n’a pas la possibilité de partir en quête de pages perdue permettant de mieux comprendre les ombres du récit.

Ainsi, les 40 premières minutes permettent de découvrir le personnage principal, la société dans laquelle il se retrouve captif, ses liens avec le passé et la recherche qu’on lui demande de faire sur la pomme d’Éden, artefact qu’aimeraient bien retrouver les Templiers.

Les effets spéciaux sont très bien faits et l’Animus est une vraie réussite. La reconstitution des villes, et l’univers très futuriste d’Abstergo Industries sont vraiment soignés. C’est d’ailleurs dommage de situer l’action en 2016, tant la technologie montrée semble en avance, mais la même remarque peut être portée aux jeux.

Michael Fassbender est très bon en assassin, tant dans sa version présente que dans l’incarnation de son ancêtre.

Marion Cotillard est un personnage intéressant, créatrice de l’Animus qu’elle souhaite utiliser pour le bien de l’humanité.

Quant à Jeremy Irons en chef des Templiers dédié à sa cause, il fait une prestation fort correcte d’un homme pour lequel tous les moyens sont permis.

Justin Kurzel livre une adaptation d’un jeu vidéo plutôt fidèle et vraiment plaisante à regarder. Il trouve un bon équilibre entre présent et séquences du passé et utilise le talent des acteurs et les effets spéciaux à bon escient, tout en imbriquant tous les éléments représentatifs du jeu dans son œuvre.

Assassin’s Creed est une bonne surprise et un film agréable à regarder d’autant qu’on peut le découvrir sans avoir une connaissance des jeux vidéo dont il s’inspire. Avec une mise en scène sérieuse, des acteurs bien trouvés et une histoire qui prend le temps de s’installer, on passe un bon moment devant les aventures virevoltantes d’un assassin en butte à des Templiers retors. En tout cas, il s’agit d’une belle invitation à aller jouer aux jeux.

J’espère qu’il y aura une suite, d’autant qu’il n’y aura plus besoin d’une longue introduction à l’univers et que les choses sérieuses pourront démarrer plus vite, et sans nul doute offrir de belles séquences d’infiltration.

Plaisant et sanglant.

SYNOPSIS

Grâce à une technologie révolutionnaire qui libère la mémoire génétique, Callum Lynch revit les aventures de son ancêtre Aguilar, dans l’Espagne du XVe siècle. Alors que Callum découvre qu’il est issu d’une mystérieuse société secrète, les Assassins, il va assimiler les compétences dont il aura besoin pour affronter, dans le temps présent, une autre redoutable organisation : l’Ordre des Templiers.

BANDE ANNONCE


FICHE TECHNIQUE

- Durée du film : 1 h 56
- Titre original : Assassin’s Creed
- Date de sortie : 21/12/2016
- Réalisateur : Justin Kurzel
- Scénariste : Michael Lesslie, Adam Cooper, Bill Collage
- Interprètes : Michael Fassbender, Marion Cotillard, Jeremy Irons, Brendan Gleeson, Charlotte Rampling, Michael K. Williams, Denis Ménochet, Ariane Labed
- Photographie : Adam Arkapaw
- Montage : Christopher Tellefsen
- Musique : Jed Kurzel
- Costumes : Sammy Sheldon
- Décors : Andy Nicholson
- Producteur : Conor McCaughan, Michael Fassbender, Frank Marshall, Jean-Julien Baronnet, Patrick Crowley, Arnon Milchan pour Ubisoft Motion Pictures, New Regency Pictures, DMC Film
- Distributeur : Twentieth Century Fox France

LIENS

- SITE OFFICIEL
- ALLOCINÉ
- IMDB

PORTFOLIO

Assassin's Creed



Les séries TV sont Copyright © leurs ayants droits Tous droits réservés. Les séries TV, leurs personnages et photos de production sont la propriété de leurs ayants droits.



 Charte des commentaires 


Agatha All Along : Critique 1.01
The Bear - sur place ou à emporter : Critique des 2 premiers (...)
Doctor Who : Critique 1.09 L’Empire de la Mort
Doctor Who : Critique 1.08 La légende de Ruby Sunday
Doctor Who : Critique 1.07 Rogue
La Prophétie des Ombres : L’histoire vraie qui a terrifié (...)
Le film du Dimanche : Visionnez La Prophétie des Ombres
Le Seigneur des Anneaux - Les Anneaux de Pouvoir : Critique 2.06 (...)
Vice-Versa 2 : Des changements à cause de la controverse de Buzz (...)
The Office : La bande annonce de la version australienne
Salem : Le roman de Stephen King qui inspira 3 adaptations et une (...)
Geeked Week - Sandman : Toute la famille réunie pour la saison (...)
Geeked Week - Devil May Cry : La bande annonce de l’adaptation
Geeked Week - One Piece : Joe Manganiello pour un autre (...)
Brèves : Les informations du 22 septembre