John Landis, l’insatiable : Review du documentaire

Date : 08 / 05 / 2015 à 12h22
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Unification


John Landis, l’insatiable est un documentaire consacré à la production des années 80 du réalisateur prolifique qui en 9 ans a signé 10 films.

Comme le dit le réalisateur lui-même, le cinéma, c’est du movies business, pas de l’art. Pour Hollywood, un film réussi n’est pas forcément bon mais rapporte de l’argent. John Landis avoue avoir eu de la chance de faire des films qui ont rapporté de l’argent ce qui lui a permis de faire les œuvres qu’il voulait de la façon dont il le désirait.

Après avoir commencé comme coursier à la Fox dans les années 60, John Landis se lance dans la réalisation dans les années 70, une époque dans laquelle les réalisateurs étaient reconnus et respectés.
C’est d’ailleurs la vision du 7ème voyage de Simbad et des merveilleux effets spéciaux de Ray Harryhausen à l’âge de 8 ans qui a poussé John Landis a devenir réalisateur.
Il a travaillé sur environ 150 films et avoue avoir touché à tous les corps de métiers sauf la coiffure. Cela lui a permis de connaître les règles et donc d’essayer de les transgresser, comme par exemple masquer les yeux des acteurs, partie la plus expressive du visage par des lunettes noires.

En 1980 il réalise The Blues Brothers, un film dont la musique rythm and blues tranche avec le disco omniprésent. C’est d’ailleurs parce que cette musique était en perte de vitesse qu’il a réussit à avoir sans problème la bande originale, et les artistes, qu’il voulait. Après que les exploitants de salles aient visionnés le film (ces derniers avaient beaucoup de pouvoir en ce temps là), le verdict d’un film s’adressant uniquement à des noirs et tombé. Aussi, alors que les grosses productions sortaient dans 900 à 1200 salles, The Blues Brothers n’a été programmé que dans 700 salles. Mais la qualité du film en a fait un grand succès avec une BO qui s’est arrachée.

En 1981 Le Loup-garou de Londres est un hit. Aidé par les magnifiques effets spéciaux de Rick Baker, plusieurs fois oscarisé, c’est le mythe du loup garou que le réalisateur revisite en y ajoutant sa propre pointe d’humour.

Mais c’est juste après, en 1983, sur le tournage de La Quatrième Dimension, film dont il réalise un segment, que le drame le frappe. En effet, un hélicoptère s’écrase au cours du tournage tuant 2 enfants et décapitant l’acteur principal. Un procès de 5 ans s’ensuivra duquel John Landis sortira blanchi, mais qui pèsera toujours sur les épaules du réalisateur.

Près à tout pour se changer les idées, il accepte en 1983 de tourner Un fauteuil pour deux mais après en avoir changé la distribution et dépoussiéré le scénario. Après avoir choisit Dan Aykroyd, le jeune Eddie Murphie et Jamie Lee Curtis, la scream queen de l’époque, son budget a diminué, passant de 12 à 10 millions de dollars, le studio producteur ne croyant plus en son succès. Une erreur d’appréciation manifeste devant la réussite du film.

Mais c’est le clip Thriller avec Michael Jackson, qui marque les esprits. Une commande de l’artiste, qui souhaite être transformé en monstre à John Landis devient le clip vidéo le plus vu dans le monde.

En 1985, John Landis connaît son premier échec avec un film qui est considéré à l’heure actuelle comme l’un de ses plus réussi : Série noire pour une nuit blanche. Un film qui se passe de nuit et dont le tournage a duré 10 semaines. Fidèle à l’habitude de faire tourner des réalisateurs dans des petits rôles dans ses films, John Landis interprète un petit malfrat qui se fait mitrailler et meurt dans son film. Jean-Luc Godard devait interpréter un rôle important car John Landis voulait qu’il soit interprété par un réalisateur français. Suite à sa défection au dernier moment, c’est Roger Vadim qui le remplace et prouve qu’il a aussi des qualités d’acteur.

En 1988, c’est un nouvel échec qui attend Trois Amigos !, western comique qui n’attire pas les foules se détournant du genre western même si le film est parodique.

En 1988, le réalisateur renoue avec le succès grâce à Un prince à New York qui ravit le réalisateur en lui permettant de faire un film avec quasiment exclusivement des acteurs noirs sans que personne ne trouve cela gênant. C’est d’ailleurs le plus gros succès de sa carrière. De plus, il s’amuse à prendre le contre-pied des déclarations fausses d’un réalisateur noir, sur le fait que des acteurs juifs se grimaient en noirs pour s’en moquer sur scène dans les années 1920, pour pousser Eddie Murphy à interpréter un vieux juif blanc. Un rôle bluffant pour l’acteur qui est crédité dans le film de pas moins de 5 personnages !

Le documentaire est passionnant et apprend plein d’anecdotes sur la carrière et les films de John Landis. Le montage est toujours impeccable comme pour tous les autres documentaires de la série. Outre la filmographie du réalisateur passée en revue, John Landis, l’insatiable permet aussi d’apprendre plein de choses sur le fonctionnement de l’industrie hollywoodienne.

Un documentaire à voir sans hésiter sur un grand réalisateur des années 80.

SYNOPSIS

Il est entré comme coursier à la Fox à l’âge de 16 ans et n’a plus jamais quitté le cinéma. Des Blues Brothers au Prince de New York en passant par Thriller avec Michael Jackson, John Landis a traversé les années 80 pied au plancher. Il a tourné neuf films en dix ans avec un goût immodéré pour l’absurde, la musique et les carambolages, et toujours un amour absolu du cinéma. Malgré l’accident tragique qui endeuilla son plateau de La Quatrième Dimension dans ces années- là, le cinéaste n’a jamais perdu son célèbre enthousiasme. Rencontre avec un infatigable raconteur d’histoires, qui connaît très bien Hollywood et qui n’était déjà plus un débutant à l’aube des années 80...

EPISODE

- Episode : 1.04
- Titre  : John Landis, l’insatiable
- Date de première diffusion : 09/05/2015 (OCS)
- Réalisateurs : Christophe D’Yvoire, Jean-Pierre Lavoignat, Cyril Bron

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