Festival de Clermont-Ferrand : La compétition internationale

Date : 16 / 03 / 2014 à 10h00
Sources :

Unification


Introduction

La compétition internationale du court métrage de Clermont-Ferrand est connue mondialement. Cette année, sur 6.579 courts métrages internationaux reçus, 75 ont été sélectionnés représentant 56 pays.
Chaque année les programmeurs choisissent deux courts métrages français qui concourent dans la catégorie compétition internationale.
Le Forum des images reprend, comme chaque année, les films primés de cette compétition pour nous les offrir en projection sur grand écran. Nous avons pu voir les 5 films primés de la compétition internationale de cette année.

Ud, spring over, ind (Pass pass le oinj) de Thomas Daneskov


Danemark / fiction 2013 coul. 26 min (cinéma numérique)
En allant rendre visite à son père pour la première fois après de longs mois d’absence, Rasmus voit son pire cauchemar se réaliser : le paternel a perdu la tête à force de camper seul à la campagne et de picoler tout en planchant sur l’écriture de son roman de science-fiction.
Prix des médiathèques
Avis : Ud, spring over, ind est un court métrage très drôle où les rôles sont un peu inversés car c’est le fils qui est sage et le père qui boit et fume des joints. L’histoire tourne autour de la relation entre le père et son fils qui tout en se laissant aller de plus en plus apprend finalement qu’un père reste un père quoiqu’il fasse. C’est un court métrage très sympathique sur les relations humaines et la nature.

Juke-box de Ilan Klipper

France / fiction 2013 coul. 23 min (cinéma numérique)
Danny est un chanteur qui, après avoir connu son heure de gloire, a plongé dans l’oubli. Il passe ses journées reclus dans son appartement. Pourquoi est-on connu un jour, méconnu le suivant ? Connaîtra-t-il de nouveau le succès ? Son obsession frôle la folie.
Prix spécial du jury
Avis : Juke-box n’est pas drôle, loin s’en faut. Il est même plutôt déprimant en se focalisant sur deux sujets graves : l’après-succès et la vieillesse. Le film étire ses images dans un appartement clos et suffocant. La caméra est presque toujours fixée sur le chanteur, ancienne vedette magnifiquement interprété par le chanteur Christophe alias Daniel Bevilacqua. En effet ce personnage est central et ne souffre pas d’interprétation approximative.
La musique est aussi très présente. Le court métrage nous offre quelques moments qui sont de vrais bijoux avec des rendus pas forcément habituels mais qui nous entraînent dans une dimension étonnante.

Meu amigo Nietzsche (Mon ami Nietzsche) de Fáuston da Silva


Brésil / fiction 2013 coul. 15 min (vidéo)
La rencontre improbable entre Lucas et Nietzsche marque le début d’une révolution dans l’esprit du jeune garçon, au sein de sa famille et dans la société. Au final, ce n’est plus un petit garçon, c’est une bombe !
Prix du public / Prix du rire "Fernand Raynaud"
Avis : Meu amigo Nietzsche est un court métrage franchement très drôle. On suit ce jeune enfant qui a des problèmes à lire et qui tombe sur un livre de Nietzsche. La lecture du livre, les interactions que ce dernier créé avec l’entourage de Lucas (si tu ne connais pas un mot, va demander à quelqu’un de ton entourage…) et l’évolution de la pensée du héros sont très bien montrées. Il y a une très intéressante mise en abîme entre le monde plutôt défavorisé des favelas et la richesse d’esprit que développe Lucas et qu’il veut faire partager à son entourage. L’histoire est parfois même limite anarchique. L’interprétation est très bonne, surtout celle du jeune protagoniste. Un court métrage à voir et à revoir pour rire et réfléchir.

Pride (Fierté) de Pavel Vesnakov

Bulgarie, Allemagne / fiction 2013 coul. 30 min (cinéma numérique)
Manol, grand-père à la retraite, est un patriarche qui a toujours su imposer fermement ses valeurs au sein de sa famille. Mais aujourd’hui, il apprend que le garçon qu’il a élevé est homosexuel. Voilà ses certitudes ébranlées par les choix de vie de ses proches, dans une bataille perdue d’avance.
Grand prix
Avis : Pride est un court métrage bien dans l’air du temps. Le sujet est grave car il porte sur l’homosexualité. Le contexte rend l’histoire encore plus pesante car on se situe dans un pays, la Bulgarie qui n’est pas vraiment le pays le plus "gay friendly". L’histoire tourne plus autour du grand-père qui apprend l’homosexualité de son petit-fils, qui vit chez eux pour poursuivre ses études, que sur celle du jeune homme.
L’interprétation est remarquable. Les 3 principaux protagonistes sont très crédibles. La caméra révèle le talent des acteurs en se posant délicatement sur leurs visages qui montrent parfois incompréhension, tristesse, colère, voire même détresse. Il s’agit d’un long court métrage, mais qui passe très vite car on est happé dans cette histoire. La fin, peut-être un peu brutale, nous rappelle que la vie à sa propre autonomie et qu’au final, on ne peut pas y changer grand-chose dans certains cas.

Sequence (Séquence) de Carles Torrens


Etats-Unis, Espagne / fiction 2013 coul. 20 min (cinéma numérique)
Et si vous vous aperceviez un beau matin que le monde entier a rêvé de vous ?
Prix Canal+
Avis : Sequence est un très bon court métrage de science-fiction. Il est inspiré du film Society de Brian Yuzna. Les acteurs sont très bons. La photographie très belle. Le réalisateur filme parfaitement son sujet. L’histoire bien que théoriquement dramatique est très drôle. C’est vraiment un court métrage à voir surtout si on est un amateur de science-fiction. C’est ce court métrage qui est mon coup de cœur de la séance. Comme il a eu le prix Canal+, les abonnés devraient le retrouver sur la chaîne. Regardez le programme et ne laissez pas passer ce court métrage sans le voir car il en vaut vraiment la peine.

Conclusion

Les courts métrages primés de la compétition internationale du festival de Clermont-Ferrand étaient tous intéressants et surtout s’adressaient à des publics différents ce qui permet à chacun d’avoir son film préféré.
Après une compétition labo un peu sombre, l’international se classe plutôt dans le rire et le sociétal. Si tous les courts métrages n’avaient pas une écriture égale, l’interprétation des protagonistes était toujours juste, voire même impressionnante. A quand un prix d’interprétation masculin et féminin ?
Si vous avez l’occasion de voir des courts métrages présentés ci-dessus, ne boudez pas votre plaisir et laissez-vous emporter dans un autre monde.

- SITE OFFICIEL DU FESTIVAL


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