Heroes : Interview Jeph Loeb - Partie 1

Date : 04 / 12 / 2008 à 00h10


Après le départ un peu précipité de Jeph Loeb et Jesse Alexander de la production exécutive de Heroes pour cause de taux d’audience très froid, La réduction d’Unif a décidé d’exumer une interview que Jeph Loeb avait donné juste après la saison 1. C’est l’occasion de découvrir comment était fabriqué la série. Jeph Loeb était précédemment scénariste et producteur sur des séries comme Smallville et Lost avant de rejoindre l’équipe de Heroes avant que ne soit tourné le pilote. Il fait parti à la fois de l’équipe des scénaristes (ancien scénariste de BD) et des producteurs.

La créateur Tim Kring a dit que vous aviez joué un énorme rôle dans la création de Heroes. En quoi travailler sur Heroes a empiété sur vos autres activités ?


Tim est incroyablement généreux, ce qui est une des raisons qui m’ont fait venir travailler ici. Mon investissement dans le développement des personnages a été que dans cette déferlante créative, j’ai été le garde fou. J’ai pris le train à grande vitesse en route. Quand il est venu me voir, il avait déjà tout qui s’enchainait. On a discuté de quelques personnages, leur histoire ne s’intégrait pas comme il le fallait. On a donc cherché une façon de gèrer leur histoire autrement.

L’histoire que je raconte à chaque fois à propos du fonctionnement des pouvoirs quand il m’a raconté l’histoire du pilote. Cela a pris un temps fou, c’était très détaillé, c’était comme si il avait déjà vu le pilote et qu’il me le racontait et pourtant il n’avait pas encore écrit le script.


A un moment, il me dit qu’un des personnage devait contrôler les objet en métal et utiliser son pouvoir pour soulever une voiture. Alors je lui dit : « c’est Magneto ? » et il me répond : « C’est une personne ou un pouvoir ? » (rire) Quand je lui ai expliqué ce que c’était, j’ai réalisé qu’il n’avait jamais lu de Comics et qu’il n’avait jamais vu un Spider-Man ou un X-Men.

Ce qu’il savait d’instinct, parce que c’est le genre de scénariste qu’il est, et ce que tous les scénaristes de Comics savent, c’est que Peter Parker est beaucoup plus intéressant que Spider-Man . Et que Batman est seulement un gars qui se ballade en pyjamas jusqu’à ce qu’on se rende compte que c’était un petit garçon de 10 ans qui a vu ses parents se faire tuer devant lui. Développer les personnages ne se fait pas du point de vue de ses pouvoirs, mais en terme de qui ils étaient et de ce que sont leurs histoires. A chaque fois que l’on introduit de nouveaux personnages, on commence par parler de qui ils sont pour ensuite les intégrer à l’histoire. Il faut aussi gérer le fait que certains pouvoirs peuvent s’avérer être un fardeau pour celui qui en est détenteur.


En terme de chronologie, j’ai discuté avec Tim avant qu’il n’écrire quoi que ce soit, il m’a ensuite fait relire ses brouillons et la fois d’après, c’était tourné. Ce que j’ai vu c’est ce qui a été montré à San Diego, la version du pilote de 72 minutes. Cette version introduit Matt (Parkman) et l’histoire est quelque peu différente concernant l’homme nucléaire, le personnage que deviendra Ted dans la première saison. Celle ci est assez similaire, mais l’histoire de Matt devient assez différente et celle de Ahmad disparaît complètement.

Comment fonctionne ce processus d’écriture sur une série comme HEROES qui a tant de personnages différents ?


La façon dont on gère notre série est très différente des autres auxquelles j’ai pu participer. On a été choisi il y a un an à la même époque et on a du commencer à tourner mi-juillet. Afin de faire une série qui est compliquée à ce point, on doit 3 ou 4 scripts d’avance. Lorsqu’on se met en groupe pour écrire un script sur une série, cela signifie que l’on est en retard ou que l’on a du mal. Alors on se distribue les tâches, qui fait l’acte 1, qui fait l’acte 2, qui fait l’acte 3 et avec de la chance à la fin quand on relis tout ensemble, cela ressemble à quelque chose.

La chance avec cette série, c’est que les histoires des personnages et plus particulièrement au début étaient très modulaire. Par exemple, vous pouviez écrire toute l’histoire de Claire pour les 3 premiers épisodes sans jamais interagir avec un autre. C’est une énorme change de pouvoir s’asseoir et de réaliser que vous avez la responsabilité de 6 à 8 pages pour un épisode. Quand vous multipliez ça par 6 ou 8 personnes, vous pouvez écrire un script en une semaine. C’était une grande expérience et ça aurait pu nous exploser à la figure et au lieu de cela, ça a donné quelque chose de très bon. On gagne énormément en temps d’écriture à se partager les histoires tout en suivant tous une ligne directrice.


Ensuite, on a tous été impliqué dans chaque étape du processus d’écriture jusqu’au point où la personne qui est créditée a reçu tous les éléments et doit donc faire que ça marche au final. Là je sors d’une réunion de travail, ou un élément de l’histoire d’un des personnages ne fonctionnait pas vraiment pour un épisode, on a donc tout repris à zéro pour le retravailler pour donner quelque chose de complètement différent. Une fois de plus la chance c’est que ça ne concerne que entre 6 et 8 pages et donc pas besoin de restructurer tout l’épisode.

Il est sur qu’avec Smallville je n’aurai pas pu faire cela puisque là l’histoire principale était l’histoire. Sur Lost, toutes les histoires tournent autour de la personne dans les flashback. Souvent dans Lost, on partait de l’histoire de la personne dans le passé pour ensuite la continuer sur l’ile, pour permettre une cohérence dans les histoires.


Là c’est plus un concept de groupe et on s’est rendu compte qu’il y avait des personnages pour qui on préférait écrire plus que d’autre et dans tous les cas, une fois le script terminé, il ne part à la production qu’une fois que Tim l’a corrigé et y a apposé son style.

Cela permet aussi à chaque scénariste d’avoir sa partie dans chaque. On a pas cette pression énorme. On fait du mieux qu’on peut et c’est plutôt bien payé. Je ne sais pas si ça marcherait sur d’autres séries mais ça fonctionne bien chez nous et surtout parce qu’on a une distribution qui fait un groupe mais dans ce groupe ils ne se rencontrent pas si souvent que ça.


Heroes est Copyright © Universal Media Studios Tous droits réservés. Heroes, ses personnages et photos de production sont la propriété de Universal Media Studios.



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