Star Trek : Quand Zachary Quinto se confie au site StarTrek.com (partie 1)

Date : 31 / 10 / 2011 à 00h20

Par : Géraldine H.

Sources :

Source : StarTrek.com

StarTrek.com a eu la chance de rencontrer Zachary Quinto quelques jours après son annonce.
En marge de la sortie de son film Margin Call, l’acteur a en effet fait son coming out.

Cette longue interview est l’occasion pour lui de revenir sur le personnage de Spock et ses espoirs pour le prochain film, ou encore s’il est temps, ou non, d’avoir un personnage gay dans Star Trek.

Ci-dessous la première partie d’une interview sans langue de bois.

C’est la première fois que vous parlez depuis la sortie de Star Trek (2009). Étiez-vous satisfait du produit fini, et qu’avez-vous tiré de l’accueil reçu des fans et des critiques ?

Et bien, à toutes fins utiles, Star Trek était mon premier film. Je n’avais donc rien auquel le comparer en termes de scope et d’échelle à cette époque. C’était une expérience incroyablement gratifiante, créativement et professionnellement et personnellement de travailler sur le premier film. Et j’ai été vraiment encouragé par la façon donc tout le monde a réagit à sa sortie. Je suis très enthousiaste et impatient pour le prochain film.

Qu’a signifié pour vous d’avoir l’accord de Leonard Nimoy pour incarner Spock ? Et maintenant, d’avoir travaillé sur le film et avoir participé à plusieurs événements avec lui ces dernières années, que cela signifie-t-il pour vous de le compter parmi vos amis ?

C’est quelque chose que je n’aurais jamais pu prévoir. J’étais certainement reconnaissant pour son support. Pour moi en tant qu’acteur, je suis heureux qu’il me l’ait offert. Je ne savais pas à quel point cela deviendrait essentiel pour moi et je ne savais pas à quel point nous deviendrons proches. J’ai simplement tellement d’admiration, de gratitude et de respect pour lui, et c’est un immense honneur pour moi que lui et moi soyons proches comme nous le sommes et que nous restions en contact comme nous le faisons. Et je l’aime vraiment.

Vous venez juste d’annoncer publiquement que vous êtes gay. De tous les gens du monde, penseriez-vous que ceux sont les fans de Star Trek qui seraient les plus acceptants ?

Je n’ai rencontré que du support, de tout le monde, dans les quelques jours qui ont suivi mon annonce. Mes fans de Star Trek m’ont toujours incroyablement supportés, dans tout ce que j’ai fait, et je suis vraiment content que cela soit toujours le cas. Je suis submergé et reconnaissant de l’effusion d’amour et d’encouragement reçu, littéralement, du monde entier, que je n’avais pas prévu quand j’ai fait cette annonce. Je n’avais pas imaginé l’impact que cela aurait, et du feedback que j’ai reçu, quel impact positif cela a eu.

Vous avez écrit sur votre blog que c’est le suicide de Jamey Rodemeyer, un garçon de 15 ans qui s’est suicidé après qu’il ait été intimidé car il était gay, qui vous a décidé à vous révéler publiquement. Qu’espérez-vous qu’il arrive suite à votre décision ?

Nous devons changer de discours et nous devons faire savoir aux gens qu’il y a un réel esprit d’ouverture et d’acceptation, et non de jugement, de haine et d’intolérance. Et si ma déclaration peut, de toutes les manières possibles, nourrit cette idée, alors je suis encore plus heureux de le faire.

Le temps est-il venu d’avoir un personnage gay dans Star Trek ?

Oh … je ne connais pas la réponse à cette question. Pas seulement pour le plaisir d’en avoir un. Mais s’il y a moyen d’intégrer cet aspect de notre structure sociale d’une manière créative intègre, alors je n‘y serais certainement pas opposé. Mais je ne suis pas un grand fan de faire quelque chose juste pour le plaisir de le faire, donc je pense qu’il faudrait un réel but sous-jacent et si tel est le cas, et je veux dire de façon créative, pas seulement politiquement.

Parlons de votre dernier film, le thriller financier Margin Call. Qu’avez-vous vu dans ce projet qui méritait que y passiez des années, à la fois comme acteur et comme producteur ?

J’ai monté ma société de production il y a trois ans, et c’est le premier film que nous avons choisi de monter. Je me sentais vraiment aspiré dans la manière dont l’histoire était écrite. Elle tente vraiment d’humaniser les personnages qui peuplent ce monde à un moment où il s’écroule autour d’eux. L’impact que cela avait sur eux était quelque chose qui était vraiment intéressant pour moi de façon créative. Je ne le savais à quel point à cette époque, mais il y avait un élément de pertinence sociale qui le rendait vraiment attrayant. Et, en termes de types de films que nous voulons faire dans ma société, il cochait beaucoup de cases. Puis, au-dessus de tout cela, j’ai rencontré JC Chandor (scénariste-réalisateur), et j’ai découvert à quel point il était affable et intelligent. Ce qui a scellé l’affaire à coup sûr.

Vous aviez un budget de 3.5 millions de dollars, ce qui ressemble à un squelette pour un film, particulièrement avec toutes ses stars. A quel point étiez-vous étonné que des gens comme Kevin Spacey, Jeremy Irons, Paul Bettany, Penn Badgley, Demi Moore, Simon Baker, Stanley Tucci et Mary McDonnell aient signé ?

C’était vraiment incroyable mais pas surprenant. Nous n’aurions pas décidé de faire le film si nous ne pensions pas attirer ce niveau de talent. Je fais cette blague que tout ce qui pouvait bien se passer avec ce film s’est bien passé, et réalise à quel point c’est anormal et inhabituel. Que ce soit notre premier film, c’était une expérience vraiment remarquable, et d’avoir ces gens que vous avez cités nous rejoindre sur ce projet y est pour beaucoup.

Retrouvez très vite la seconde partie de cette interview ...