Goldorak U : Critique 1.02 Legend of the Stars
GOLDORAK U
Date de diffusion : 12/07/2024
Diffusion : Tokyo MX
Titre original : Grendizer U
Épisode : 1.02 Legend of the Stars
Réalisateur : Mitsuo Fukuda
Scénaristes : Higuchi Tatsuto, Ichiro Okouchi d’après l’œuvre de Go Nagai.
SYNOPSIS
Réputée pour être un véritable havre de paix, la planète Euphor a soudainement sombré dans le chaos après un assaut mené par l’Empire Galactique de Véga, qui l’a réduite à néant.
Seul survivant de la tragédie, le prince Duke Fleed est parvenu à s’enfuir à l’aide du puissant robot Grendizer, capable de traverser les confins de l’espace.
LA CRITIQUE
Nous reprenons directement là où le premier épisode, vraiment mauvais, s’était arrêté. Mazinger a été défait, mais Goldorak a surgi de nulle part pour sauver Alcor et anéantir deux golgoth à coups de cornofulgures rageurs. Ce combat final était le seul bon moment du premier épisode (avec le plutôt bon générique de début).
C’est alors que l’on découvre que le robot géant semble animé d’une conscience propre, qui éveille de la douleur et des souvenirs chez son pilote, Actarus. Il s’agit d’un lien assez usité dans le monde des robots géants (prenez le très grand public Pacific Rim pour ne citer que lui). Mais cela pourrait nous teaser quelque chose de plus profond à venir.
Rappelons au passage qu’Actarus est en partie amnésique et a quitté la planète d’Euphor, maintenant détruite.
Un développement historique qui pourrait être intéressant (en-tout-cas, qui comblerait l’une des lacunes du dessin animé original, le manque de liant entre les épisodes, préférant le format un épisode = un affrontement, comme beaucoup de séries à l’époque), mais le procédé a été si souvent utilisé par des productions pour cacher la faiblesse du scénario qu’il annonce plutôt du mauvais. En effet, il n’existe que deux grands types d’évolutions possibles à ce schéma de départ : Soit il est bien le héros que nous connaissons (mais il pourrait potentiellement y avoir un moment où on nous laissera en douter), soit il n’est pas tout blanc dans cette histoire. Ces développements sont d’ailleurs évoqués dans la meilleure minute de l’épisode, un souvenir de la bataille d’Euphor que je ne vous spoilerai pas.
Impossible de savoir ce qu’il en sera pour l’instant, mais cela plante une graine qui pourrait donner quelque chose d’intéressant. Un bel arbre poussera-t-il dans le désert de l’Arabie Saoudite (le pays producteur du dessin animé et donc surreprésenté dans cette version) ?
Puis, on tombe de sa chaise, le vaisseau mère de Vega, nous est révélé, une sorte d’immense bague de diamant, absolument grotesque (qui pourrait être une sorte d’Étoile Noire avec un rayon concentré, destructeur de planète ?), et puis tout de suite, les incontournables et si impressionnants : Hydargos le sous-fifre éternel et Minos qui ouvre directement son visage pour laisser voir Minas. Comme ça, sans effet dramatique. C’est vraiment honteux de traiter ainsi un tel moment.
On regrette aussi les BGM de la version originale qui donnaient un style badass à l’ambiance Goldorak (mais n’est pas Shunsuke Kikuchi, l’Ennio Morricone japonais, qui veut).
Ce passage souligne parfaitement le problème principal de cette nouvelle version pour l’instant. Là où l’ancienne avait une latitude en nombre d’épisodes (et donc en temps) et une structure simple, la nouvelle a voulu rajouter des choses mais ne dispose pas de temps pour les présenter. D’où un défaut de rythme et d’ambiance (la tension est beaucoup moins présente que dans la version de 1975).
Tout semble arriver trop vite, d’une façon souvent maladroite et les bonnes idées (car il y en a) sont gâchées par ce b.a.-ba si important du rythme du scénario, ce qui impose un découpage des scènes totalement bordélique.
À ce duo de méchants fantastiques, on ajoute un nouveau, entre folie et sadisme, qui (une fois passé le choc de la découverte de son character design très laid et plat) apporte un côté un peu plus dark (même si cette nouvelle version sera moins sombre que son aînée, selon la volonté de son réalisateur). Je vous laisse découvrir de quoi est capable ce nouvel ajout.
Face à lui Actarus n’est plus rien, il est enfantin, faible psychologiquement, une véritable éponge émotionnelle qui n’a absolument rien à voir avec le tellement fier héros qu’il était dans la première version. Avec lui, Alcor est ici plus qu’un faire-valoir (et retrouve donc sa place de choix qu’il avait perdu, provoquant la colère du public japonais, qui le connaissait en héros dans la série Mazinger). C’est un positionnement plus intéressant, mais il est assez mièvre et basique malheureusement.
Au final, pas véritablement de combat dans cet épisode, mais la situation finale nous en promet un qui pourrait être épique et possiblement remonter le niveau général, pour l’instant au ras des pâquerettes.
Quelques petits éléments qui pourraient annoncer des développements intéressants à venir, mais l’ensemble est encore très brouillon et beaucoup trop précipité, comme si l’anime avait été conçu par un débutant (ce qui n’est pas le cas, Mitsuo Fukuda, co-créateur de Gundam Seed et Future GPX Cyber Formula, ayant peut-être subi des conditions de travail très différentes de ce dont il a l’habitude, sous la pression des argentiers saoudiens).
Notez, pour finir, que Goldorak U (Grendizer U selon son titre original) est diffusé pour l’instant au Japon et en Arabie Saoudite.
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