Under the waves : La critique du jeu sous pression

 Studio : Parallel Studio
 Genre : Aventure
 Nombre de joueurs : 1
 Textes en français / Voix en français
 Date de sortie : 29/08/2023
 Plateformes : PC / PS4 / PS5 / Xbox One / Xbox Series
 Version testée : PS4 Pro

"Under the Waves est un jeu d’aventure narratif sur la pression écrasante du deuil. Au plus profond de la mer du Nord, dans une version techno-futuriste des années 1970, Stan, un plongeur professionnel, lutte pour surmonter une disparition qui a changé sa vie et pour embrasser un nouvel avenir.

L’isolement des fonds marins reflète son état d’esprit et, à mesure qu’il s’enfonce dans la solitude qu’il s’est imposée, Stan commence à vivre des événements étranges, loin sous les vagues. Il devra finalement faire un choix difficile... rester perdu dans les profondeurs pour toujours, ou trouver le salut pour rejoindre la surface et le reste de sa vie.

Véritable lettre d’amour aux océans, Under The Waves vous invite à plonger dans son univers sous-marin merveilleux et luxuriant, dont la teinte poétique et cinématographique sert d’écrin à un récit poignant.

Vivez une aventure singulière à travers le regard de Stan et guidez-le dans un flot d’événements qui l’entraîneront de plus en plus profondément dans les abysses, reflet de sa propre psyché.

Parcourez les vastes fonds marins en pilotant le sous-marin de Stan et rencontrez la magnifique faune sauvage, seule compagnie de Stan alors qu’il est prisonnier de ses pensées.

Explorez des grottes, des épaves et des infrastructures sous-marines grâce à la combinaison spéciale de Stan, et suivez les manifestations mystérieuses de ses souvenirs pour trouver un moyen de remonter à la surface et sauver sa vie.

Collectez des matériaux et fabriquez de l’équipement pour aider Stan à poursuivre cette expédition et sa découverte de soi.

Vous devrez oser sortir des sentiers battus pour vivre des moments fascinants et en savoir plus sur le passé tragique auquel il tente d’échapper... "

On incarne Stan, un plongeur professionnel employé d’une multinationale. En communication constante avec Tim, votre supérieur. Dans un environnement de base sous-marine, vous devez effectuer tout un tas de missions (exploration, réparation, recherche...)

Pour cela, vous pourrez marcher, mais aussi nager, dans votre combinaison high-tech (attention à l’oxygène), ou utiliser votre sous-marin de poche (en surveillant votre carburant), journées après journées, dans un monde vaste et semi-ouvert.

L’équipe à l’origine du très bon White Night, nous propose aujourd’hui un jeu à l’ambiance et au gameplay totalement différent.

Ici, nous plongeons dans les océans, dans un monde rétro-futuriste (l’action se passe dans des années 70 légèrement différentes de celles que nous connaissons, un peu plus technologique, par exemple avec des ordinateurs parlants, mais avec de bonds vieux écrans à tube cathodique et des petits bip verts classiques).

Dans la base, beaucoup d’interactions de vie quotidienne sont possibles (voir même des petits jeux), mais aussi une partie recyclage des déchets trouvés (passons le fait que le personnage doit collecter à la main des petits éléments polluants, alors que la multinationale qui l’emploie est une compagnie pétrolière qui construit d’immenses bases sous-marines). Le jeu a en effet été créé avec le soutiens de la fondation Surfrider, qui se propose de "réveiller les consciences pour les océans").

En jouant, on s’aperçoit vite pourquoi Quantic Dreams (Heavy Rain, Beyond : Two Souls, Detroit : Become Human) a tenu à éditer le jeu, tant l’ambiance fait tout.

Posée musicalement, graphiquement marquée dans le rétro-futurisme, lente, narrative, poétique, nostalgique, mais aussi souvent oppressante et triste, cette ambiance repose sur le fait d’être plutôt que de jouer. Tout le but n’est donc pas de vous opposer des challenges, mais bien de vous faire vivre des émotions.

En effet, on apprend vite que Stan, le personnage que vous incarnez, vient de subir une très lourde perte, et qu’il avance dorénavant dans la vie un peu l’aveuglette, faisant des cauchemars toutes les nuits, quand il s’endort après chaque dure journée de travail. Il ne sait pas trop s’il doit continuer, ou se laisser sombrer, voir répondre à l’appel de l’océan (comme Jacques Mayol dans Le Grand Bleu). Il n’en est pas moins attachant, et on ne pourra que s’identifier à lui (une grande réussite du jeu, afin que l’on ressente ses émotions).

Le jeu est donc plus proche du jeu Firewatch que de Subnautica, ou plus proche d’Abyss que de En eaux troubles, si nous parlons cinéma.

Le jeu est, dans l’ambiance, assez incroyable, même s’il n’est pas dénué de défauts (une certaine redondance, une caméra parfois capricieuse, et quelques bugs).

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