Resident Evil : Critique de la saison 1

Date : 13 / 07 / 2022 à 14h30
Sources :

Unification


RESIDENT EVIL

- Date de diffusion : 14/07/2022
- Plateforme de diffusion : Netflix
- Épisodes : 1.01 à 1.08
- Réalisateurs : Rachel Goldberg, Rob Seidenglanz, Batan Silva, Bronwen Hughes
- Scénaristes : Garett Pereda, Shane Tortolani, Mary Leah Sutton, Lindsey Villarreal, Kerry Williamson, Andrew Dabb, Tara Knight
- Interprètes : Lance Reddick, Ella Balinska, Tamara Smart, Siena Agudong, Paola Nuñez, Connor Gosatti, Turlough Convery, Tetiana Gaidar, Lea Vivier, Bjorn Steinbach, Mpho Osei Tutu, Hanni Heinrich, Adeline Rudolph

LA CRITIQUE

En tant que hit des jeux vidéo depuis plus de 20 ans, la saga des Resident Evil a souvent été adaptée ces 20 dernières années et s’est déclinée sous de nombreux autres formats comme des mangas, des livres ou des œuvres cinématographiques ou télévisuelles. Mais il faut reconnaître que ce sont plutôt les longs métrages d’animation qui ont été les plus fidèles à l’esprit de l’œuvre.

Cette nouvelle série en prises de vues réelles avait ainsi de nombreux écueils à éviter, ce qu’elle ne réussit pas vraiment à faire. Aussi, si elle a un certain nombre de qualités, elle a des chances de beaucoup décevoir les fans, malgré certains parti-pris qui sont réellement intéressants.

Le scénario se déroule sur deux périodes différentes qui s’inter-connectent grâce à toute une série de flashbacks. D’un côté, on découvre l’arrivée des deux filles d’Albert Wesker dans la petite ville de New Raccoon City, et de l’autre, on retrouve l’une d’entre elle devenue adulte et essayant de trouver le moyen de mettre fin à l’épidémie qui ravage la Terre depuis 14 ans.

Cette première saison compte 8 épisodes d’une cinquantaine de minutes et sa fin reste extrêmement ouverte, dans l’attente d’une seconde saison qui pourrait essayer de pallier les défauts de celle-ci et d’apporter des réponses à certaines questions laissées en suspens.

Resident Evil, c’est un mélange d’horreur et d’angoisse, d’action, et pour les premiers opus, d’investigation. La série par contre ne fait jamais peur et contrairement à d’autres œuvres de ce type, les zombies réussissent à ne pas franchement être menaçants, malgré parfois leur nombre conséquent.

On n’a donc jamais d’angoisse pour le protagoniste principal qui est toujours capable de se tirer de situations invraisemblables, malgré son immense capacité à régulièrement faire des mauvais choix.

La partie enquête et recherche d’indices n’apparaît quasiment que dans un seul épisode central, qui est le plus réussi de la série. Celui-ci a aussi le gros avantage d’être quasiment exclusivement focalisé sur le passé et de ne pas alterner, parfois frénétiquement, entre les protagonistes jeunes et ceux d’aujourd’hui.

En effet, s’il est intéressant d’avoir les clés de l’origine l’épidémie insérées au fil du récit, la réalisation est parfois fatigante, notamment dans les séquences d’action ou la bascule entre le passé et le présent est incessant. La mise en scène fait, non seulement, pas monter l’angoisse, mais fatigue parfois, car il est de temps en temps pénible de suivre deux passages très différents qui basculent de l’un à l’autre toutes les minutes. D’autant que le montage n’est pas toujours fluide et pertinent.

Au niveau du récit, un certain nombre de choix a été fait. L’histoire s’appuie donc, parfois un peu loin, sur la mythologie des jeux, tout en réécrivant la genèse des événements et des personnages. Ce qui permet d’apporter une certaine fraîcheur à ce monde que les amateurs connaissent bien et surtout de proposer un Albert Wesker qui est vraiment le protagoniste le plus intéressant et passionnant à découvrir.

Celui-ci est d’ailleurs remarquablement interprété par Lance Reddick qui se coule avec une grande aisance dans la peau de cet homme emblématique de la saga et qui offre une prestation vraiment impeccable. Ella Balinska est bien intéressante dans le rôle de sa fille adulte voulant à tout prix sauver le monde. Tamara Smart est impeccablement irritante dans son alter-ego plus jeune. Et Siena Agudong est très bonne dans le rôle de sa sœur plus pondérée. Connor Gosatti est sympathique en ami de celles-ci. Et Paola Nuñez est formidable en cheffe de la Umbrella Company qui ne voit que le profit.

Mais Resident Evil, c’est surtout un bestiaire riche et spectaculaire qui ravit les joueurs depuis de nombreuses années. Et dans ce domaine, le spectateur risque clairement d’être frustré. En effet, si le zombie est présent un peu partout, il reste le monstre le moins intéressant de la saga vidéo ludique.

Dans la série, on a droit à quelques créatures spectaculaires et sympathiques que les protagonistes croisent, mais elles restent extrêmement rares. Qui plus est, la moitié des épisodes ne montrent rien d’autre que quelques zombies, ce qui est plutôt frustrant, notamment avec la qualité des effets spéciaux numériques que l’on possède aujourd’hui.

Les épisodes entraînent le spectateur dans différents lieux. On bénéficie donc de très beaux paysages variés et d’un magnifique travail sur les décors donnant vraiment l’impression de voir des endroits marqués par la fin du monde. Sans compter que la ville de New Raccoon City est remarquablement faite est a une apparence extrêmement glaçante en soi. Le laboratoire a aussi son charme, tout comme certains autres endroits importants pour la narration et qui apportent beaucoup de diversité à ce que l’on voit.

Le rendu visuel de la série agréable à suivre. Il est dommage que l’histoire des jeunes filles de Wesker traîne un peu en longueur et ralentisse une histoire dont les révélations s’accumulent dans sa partie finale.

La première saison de Resident Evil est en demi-teinte, proposant à la fois une nouvelle genèse intéressante d’une pandémie liée au T-Virus, associée à une intrigue parfois un peu trop longue dans laquelle les scènes d’action ne sont pas toujours réussies et lisibles, et possédant un bestiaire bien trop réduit pour être vraiment jouissif. Il reste toutefois de bons moments, un Lance Reddick qui crève vraiment l’écran en Albert Wesker et quelques créatures dignes d’attention.

Au vu des questions laissées en suspens, il faut espérer que la série trouve son public pour pouvoir connaître enfin les dessous d’une terrible affaire de manipulation génétique.

Inégal et intrigant.

SYNOPSIS

Une adaptation de la célèbre franchise vidéoludique créée par Capcom, qui cherche à approfondir davantage la mythologie de la licence, en particulier les coulisses de la diabolique société Umbrella, responsable de la création et de la propagation du terrible T-Virus...

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