La chronique des Bridgerton : Critique de la saison 2
LA CHRONIQUE DES BRIDGERTON
Date de diffusion : 25 mars 2022
Plateforme de diffusion : Netflix
Episode : 2.01 Un parfum de débauche - 2.02 Jour de courses - 2.03 Piqués au vif - 2.04 Victoire - 2.05 Et si c’était écrit ? - 2.06 Le choix - 2.07 Harmonie - 2.08 Le vicomte qui m’aimait.
Réalisateurs : Tricia Brock, Alex Pillai, Tom Verica, Cheryl Dunye,
Scénaristes : Chris Van Dusen, Daniel Robinson, Sarah L. Thompson, Jess Brownell, Abby McDonald, Lou-Lou Igbokwe, Oliver Goldstick.
Interprètes : Jonathan Bailey, Simone Ashley, Charithra Chandran, Adjoa Andoh, Ruth Gemmell, Claudia Jessie, Nicola Coughlan, Phoebe Dynevor, Luke Thompson, Luke Newton, Golda Rosheuvel
LA CRITIQUE
On finit par se faire au wokisme audiovisuel ; la série Bridgerton nous a déjà noyés dedans lors de la première saison alors maintenant, c’est devenu d’un banal... Mais c’est tout de même moins surprenant de voir des blacks à la cour d’Angleterre au début du 19ème siècle qu’à la cour de la Grande Catherine au 18ème... (The Great).
Changement de ’couleur’ pour cette deuxième saison, et ce sont deux magnifiques jeunes femmes d’origine indienne qui sont au centre de l’intrigue : les soeurs Sharma, Kate et Edwina. Sponsorisées par Lady Danbury, elles ont fait - avec leur maman - le long voyage depuis l’Inde jusqu’à Londres pour qu’Edwina puisse participer à la ’saison’. C’est la période où la reine Charlotte choisit une débutante pour devenir le Diamant qui va faire frissonner de désir tous les prétendants au mariage de la haute société britannique. La saison de la chasse donc, la chasse à la fiancée. C’est immonde quand on y pense, mais autres temps, autres moeurs...
Anthony Bridgerton, qui a marié sa soeur Daphné l’année précédente au magnifique duc de Hastings (totalement absent de cette saison 2, on n’avait pas besoin de ses belles fesses, hélas) a ’besoin’ de se marier. Un homme avec son statut, un chef de famille, un Lord, ne peut pas rester sans épouse, ça marque mal. Comme il ne peut pas non plus se satisfaire d’une quelconque jeunesse, il lui faudra séduire le Diamant désigné par la reine : la jeune et ravissante Edwina Sharma. Seulement voilà, bien qu’Anthony se défende d’un jour tomber amoureux - ce n’est pas son style - c’est la demi-soeur d’Edwina, Kate, qui va faire battre son coeur. Comme rien n’est facile au pays des nantis, et qu’il y a une ligne bien fine entre l’amour et la haine, leur relation va être à couteaux tirés, l’un frustré que l’autre lui résiste, l’autre odieuse sous prétexte de protéger sa petite soeur.
Autour de cela se greffent plusieurs histoires périphériques : Benedict Bridgerton qui fait une école de peinture ; Daphné, toujours à la recherche de la célèbre commère Lady Whistledown, qui s’entiche d’un imprimeur ; la reine qui cherche à piéger Whistledown mais se trompe de coupable ; et Lady Whistledown, aka Penelope, qui va devoir faire des choix déchirants pour continuer d’écrire ses ragots sans compromettre sa meilleure amie. Bref, un emballage sympathique pour l’intrigue centrale.
Le plus gros reproche que j’ai à faire à cette saison 2, c’est qu’elle est construite exactement comme la saison 1, sur le mode du : ’je ne t’aime pas mais finalement c’est toi que j’aime’. C’est très téléphoné, mais ça marche parce que, dans le domaine du romantique, le choix de crises est assez limité. Ils auraient pu faire mourir Kate - ils en avaient l’occasion - mais non, ils ont préféré donner dans le cliché romantique. Vous connaissez mes références gastronomiques, voici celle qui me vient : c’est comme si vous alliez dans votre restaurant habituel en sachant qu’il y a un nouveau chef, que vous commandiez votre plat préféré dans l’espoir que ledit nouveau chef y ait apporté sa signature, mais qu’on vous serve exactement la même chose. C’est toujours aussi bon, certes, mais vous êtes quand même un peu frustré...
Niveau exécution, tout y est : décors, costumes, qualité des acteurs, cinématographie. Un pur produit Netflix. Les scénarios sont suffisamment bien construits pour que l’on ne s’ennuie jamais et ça se binge comme un paquet de truffes au chocolat. Dans la continuité de la première saison, la reprise version classique de standards pop de ces dernières années est un véritable plaisir, que dis-je, un phénomène ! Un très agréable moment de télévision pour celles et ceux qui aiment le genre. Pour les autres, le diffuseur offre un très large choix de slashers et de films d’horreur.
BANDE ANNONCE - EXTRAITS
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