The Guardians of Justice : Critique de la saison 1

Date : 07 / 03 / 2022 à 14h00
Sources :

Unification


THE GUARDIANS OF JUSTICE

- Date de diffusion : 01/03/2022
- Plateforme de diffusion : Netflix
- Épisodes : 1.01 à 1.07
- Réalisateurs : Adi Shankar, Stewart Yost
- Scénaristes : Shawn Deloache, Adi Shankar
- Interprètes : Dallas Page, Sharni Vinson, Denise Richards, Zachery Ty Bryan, Derek Mears, Alyson Stoner, Preeti Desai, Tiffany Hines, Jackson Rathbone, Kellan Lutz, Adi Shankar, Edi Gathegi, Max Adler, Will Yun Lee, Alexandra Billings, Andy Milonakis, Christopher Judge

LA CRITIQUE

Si on a l’habitude depuis ces dernières années de voir des films spectaculaires mettant en scène des super-héros, ce sont les séries qui se sont emparées de la nature plus sombres associée à leurs pouvoirs. Même si évidemment, cela est traité depuis longtemps dans les comics. Avec The Guardians of Justice, c’est carrément l’univers de DC qui est pris à partie.

Le scénario de Shawn Deloache et du réalisateur Adi Shankar présente une ligue des Gardiens qui est très fortement calquée sur la Justice League. C’est suite à la mort tragique de son leader, Marvelous Man, qui fait fortement penser à Superman, que le double de Batman, Knight Hawk, décide d’enquêter sur cet événement. Alors qu’au sein même de Gardiens, la motivation des uns et des autres semble vaciller.

Le spectateur pourra donc s’amuser à découvrir des versions kitschs et bien différentes de Superman, Batman, Wonder Woman, Flash, Shazam, Aquaman, Green Arrow et Black Canary. Alors que leurs super-ennemis sont représentés par des variants de Lex Luthor et du Joker, entre autre.

Il y a un véritable parti pris qui pourrait en désorienter certains. En effet, si les 7 épisodes d’une trentaine de minutes proposent de nombreuses scènes avec de véritables acteurs, ce sont différents types d’animation qui sont utilisés pour de nombreux passages.

On peut ainsi découvrir de l’animation 2D traditionnelle, du découpage de papier, de l’utilisation de la pâte à modeler, de la 3D, mais aussi des pixels ou de l’animation dégradée. Sans compter que les jeux vidéo sont aussi intégrés dans la trame narrative, avec des personnages projetés dans des jeux de combat ou des FPS qui rappelleront aux amateurs des années 80 à 90 certains titres, notamment les Mortal Kombat avec leur finish spectaculaire.

L’histoire se déroule d’ailleurs dans les années 80 et on retrouve parfaitement les tenues kitschs et les costumes particuliers des films et séries des super-héros de cette époque. Ainsi, les habits des différents personnages présentés sont vraiment anachroniques par rapport à ceux qu’on connaît actuellement. Ce qui ajoute un soupçon de nanar assumé à une œuvre intelligente et très sombre.

C’est d’ailleurs l’histoire qui surprend, avec des rebondissements que l’on ne voit pas forcément venir et un final qui s’ouvre clairement sur l’univers Marvel. D’ailleurs, son créateur, Adi Shankar, a pour intentions, s’il y a une seconde saison, de s’amuser à désacraliser l’univers Marvel après cette satire réussie de celui de DC.

On se retrouve vraiment devant une série complètement atypique et expérimentale qui va parfois dans tous les sens pour mieux proposer de très nombreux clin d’œil aux comics, à la pop culture, aux films, aux séries, aux jeux vidéo ou encore aux mangas et à l’animation. Chacun pourra donc s’amuser à trouver des références plus ou moins subtiles à des œuvres que l’on apprécie et voir comment elles sont détournées et s’intègrent dans l’histoire générale.

Le rendu visuel est donc parfois surprenant et intéressant, même si de nombreuses scènes spectaculaires privilégient une animation parfois sommaire à un tournage en prises de vues réelles intégrant des effets spéciaux perfectionnés.

L’interprétation est bien sympathique avec des comédiens qui en font parfois beaucoup dans leur personnage. Dallas Page est impressionnant en défenseur masqué enquêtant pour trouver le fin mot de l’affaire. Sharni Vinson est superbe en femme très rapide et particulièrement intègre. Derek Mears est très bon en homme ayant le pouvoir de plusieurs dieux voulant protéger la Terre. Les autres comédiens semblent s’amuser à interpréter des versions décalées des personnages traditionnels de l’univers DC. L’homme multitache de la série, Adi Shankar, s’offre même l’incarnation d’un Lex Luthor particulier. Et on peut s’amuser à retrouver Christopher Judge dans le rôle d’un président des États-Unis vraiment belligérant.

La réflexion sur les super pouvoirs et les super-héros est bien menée et permet de s’interroger sur les raisons qui poussent des individus à se sacrifier pour le bien commun. D’autant que le traitement du double de Superman est bien intéressant et fait beaucoup réfléchir sur le poids de la différence.

The Guardians of Justice est une très bonne série amusante, décalée et complètement atypique. Il n’est pas forcément facile de rentrer dedans, mais si on accroche à l’histoire et qu’on s’amuse de tous les effets utilisés, on passe vraiment un bon moment. D’autant que le final est particulièrement captivant et spectaculaire. Avec une histoire sortant de l’ordinaire, une réalisation utilisant beaucoup d’éléments que l’on n’a pas l’habitude de voir ensemble, un beau travail sur le visuel et des comédiens sympathiques, ce pastiche satirique extrêmement grinçant de l’univers DC a vraiment le potentiel de devenir culte pour certaines personnes qui s’y retrouveront complètement.

Original et barré.

SYNOPSIS

Quand ils ne peuvent plus compter sur leur chef, qui semblait pourtant invincible, des super-héros en crise sont confrontés au mal qui ronge le monde… et leurs vies.

BANDE ANNONCE



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