La Femme qui habitait en face de la fille à la fenêtre : Critique de la saison 1
LA FEMME QUI HABITAIT EN FACE DE LA FILLE A LA FENETRE
Date de diffusion : 28/01/2022
Plateforme de diffusion : Netflix
Épisodes : 1.01 à 1.08
Réalisateur : Michael Lehmann
Scénaristes : Rachel Ramras, Hugh Davidson, Larry Dorf
Interprètes : Kristen Bell, Michael Ealy, Tom Riley, Mary Holland, Cameron Britton, Samsara Yett, Christina Anthony
LA CRITIQUE
C’est devant une étonnante première saison de La femme qui habitait en face de la fille à la fenêtre que l’on se retrouve avec cette étrange série policière de 9 épisodes d’environ 25 minutes.
On assiste, en effet, à un surprenant pastiche de ce genre d’œuvre. Le scénario de Rachel Ramras, Hugh Davidson et Larry Dorf se focalise sur une femme qui, suite à un drame terrible, va passer ses journées à boire, prendre des médicaments et à regarder par la fenêtre. Mais peu de temps après l’emménagement d’un charmant voisin, elle va être témoin d’un meurtre affreux. Mais est-ce bien la réalité ?
Si on regarde les épisodes au premier degré, on peut s’étonner devant un certain nombre d’invraisemblances et de choses paraissant bizarres et s’énerver contre la maladresse de l’écriture. Par contre, si on les prend comme un divertissement amusant, ayant quand même une vraie partie sombre, ce qui est voulu, on passe un très bon moment.
En effet, les personnages sont souvent des vrais clichés ambulants. Même s’il est facile de s’attacher au personnage principal qui est remarquablement interprété par Kristen Bell. La comédienne est vraiment très à l’aise dans un rôle qui n’est pas sans rappeler celui de Véronica Mars. Elle s’amuse visiblement avec toutes ses addictions et joue bien sûr avec les illusions dont elle est la proie.
La réalisation de Michael Lehmann alterne souvent entre le vrai et le faux, pour mieux perdre le spectateur. Il les lance aussi sur plusieurs pistes afin de rendre les rebondissements encore plus surprenants.
Quand on garde à l’esprit le côté satirique, on peut s’amuser à repérer de nombreux détails très amusants. Il faut féliciter les scénaristes d’avoir fait certaines propositions, parfois à la limite de l’ubuesque, qui fonctionnent malgré tout très bien.
Les épisodes forment un arc complet. Il est d’ailleurs très facile d’enchaîner les quatre heures du programme. Toutefois, l’arrivée de Glenn Close en guest star à la fin du dernier épisode donne bon espoir pour qu’il y ait une deuxième saison qui tournera sans doute autour de son personnage, et qui devrait être aussi décalée que celle-ci.
Le reste du casting est aussi très bon. Michael Ealy est sympathique en ex-mari du personnage principal. Tom Riley est très juste dans le rôle de son voisin dont Samsara Yett incarne parfaitement la petite fille. Mary Holland est formidable en meilleure amie attentionnée. Cameron Britton est très intéressant en homme à tout faire. Et Christina Anthony campe un rôle d’inspectrice bien réussi.
L’œuvre fait évidemment aussi référence à des thrillers littéraires similaires dans lesquels une femme assiste à la mort de quelqu’un et va enquêter sur cet événement. Toutefois, certains des codes de ce type de roman sont délicieusement détournés pour rendre la série encore plus jouissive à regarder.
La première saison de La femme qui habitait en face de la fille à la fenêtre est très bon et permet de retrouver avec plaisir Kristen Bell, impeccable dans un rôle bien particulier. Avec une histoire amusante portée par une véritable enquête policière, une réalisation efficace et de très bons comédiens, on passe un fort bon moment devant ce meurtre qui n’en est peut-être pas un, mais peut-être que si quand même.
Divertissant et inspiré.
SYNOPSIS
Vin, cachets, plats en cocotte et imagination font le quotidien d’Anna qui est obnubilée par son voisin canon, jusqu’au jour où elle assiste à un meurtre. Ou pas… ?
BANDE ANNONCE
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