Je suis toutes les filles : La review du film Netflix

Je suis toutes les filles est un très bon film Sud-africain qui se penche sur le problème de l’enlèvement des jeunes filles.

Le scénario de Wayne Fitzjohn se focalise sur une enquêtrice spécialisée dans la traite des enfants qui essaye désespérément de démanteler un gros trafic. Elle va être étonnamment aidée par un tueur qui s’en prend à des responsables de ces enlèvements pour venger des jeunes filles disparues.

L’histoire évoque la disparition des femmes qui sont entre 500 000 et 700 000 à s’évaporer chaque année et dont la moitié concerne des mineures. Malheureusement, seulement quelques-unes d’entre elles sont retrouvées…

Malgré sa thématique très forte, l’œuvre n’est jamais glauque ni sanglante. Tout y est délicatement suggéré, ce qui renforce encore plus l’horreur de la situation. De plus, l’impuissance de la police et le manque de moyens pour traiter ce problème sont très bien démontrés.

Le film de Donovan Marsh est extrêmement efficace. Il alterne entre deux policières qui chacune mettent toute leur volonté à sauver des vies et à arrêter ces trafics affreux. Les séquences d’assassinat sont toujours esquissées. Quelques scènes d’action renforcent l’intérêt que l’on porte au récit. Et de très beaux flashbacks permettent de s’identifier à l’une des victimes et de comprendre ce qu’elle a vécu au cours des ans.

L’interprétation est vraiment très bonne. Hlubi Mboya est très impressionnante en jeune policière au lourd passé. Cette dernière incarne son rôle avec une grande subtilité et le rend particulièrement touchant. Erica Wessels est formidable en inspectrice acharnée souhaitant à tout prix retrouver des jeunes filles kidnappées. Brendon Daniels est sympathique en inspecteur lui servant de second. Mothusi Magano est très intéressant en capitaine devant faire avec ses moyens. Et Deon Lotz est glaçant en responsable d’un réseau de trafic de fillettes.

Le long métrage se déroule en Afrique du Sud et permet de s’immerger dans ce pays ou la violence et l’insécurité sont parfois élevées selon les quartiers. La belle photographie de Trevor Calverley rend hommage au lieu du tournage et sait utiliser la belle luminosité ambiante locale. La quête des policiers à la recherche des jeunes victimes est très bien rendue et donne vraiment l’impression de se retrouver à côté deux et de ressentir à leur unisson les échecs qu’ils rencontrent.

Je suis toutes les filles est un très bon film qu’il faut vraiment voir à la fois pour sa thématique, mais aussi par le traitement subtil de celle-ci. Avec une histoire particulièrement poignante, une belle réalisation et deux actrices qui crèvent l’écran, l’œuvre est particulièrement intense et d’une grande horreur psychologique suggérée.

Marquant et délicat.

Un détective trouve un terrain d’entente avec un tueur s’en prenant aux auteurs d’un puissant réseau de trafic d’enfants.

 Durée du film : 1 h 47
 Titre original : I Am All Girls
 Réalisateur : Donovan Marsh
 Scénariste : Wayne Fitzjohn
 Interprètes : Hlubi Mboya, Erica Wessels, Brendon Daniels, Mothusi Magano, Deon Lotz, Masasa Mbangeni, Lizz Meiring, Israel Matseke-Zulu, Matt Stern
 Photographie : Trevor Calverley
 Montage : Lucian Barnard
 Musique : Brendan Jury
 Costumes : Pierre Vienings
 Décors : Jan Walker
 Producteur : Wayne Fitzjohn, Simon Swart pour Nthibah Pictures
 Distributeur : Netflix France

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