Divinity - Original Sin II : Le test
Le studio belge Larian, à qui l’on devait aussi le premier opus de Divinity était attendu au tournant.
Ce premier jeu, et sa version "améliorée" avait en effet grandement chamboulé l’ordre établit dans le monde des jeux vidéo RPG. Alors, qu’en est-il, avec le recul, pour cette seconde version ?
L’histoire :
Dans Divinity : Orignal Sin II vous incarnerez un traque-source, imprégné de magie, considéré comme dangereux, ceux la-même que vous deviez chasser dans le premier jeu. C’est donc dans une contre balance de point de vue fort surprenant que vous commencez l’aventure. Emprisonné dans les cales malodorantes d’un bateau prison, voguant vers votre destination qui pourrait être finale : l’île de Fort Joie. Là-bas, vous y serez "traité" afin de perdre vos pouvoirs. Vous devez impérativement vous échapper pour accomplir votre Destiné !
Le choix de votre personnage :
Pour commencer, il est fortement recommandé de choisir l’un des 6 personnages "Origine" qui ont la particularité de posséder une histoire propre, plus profonde et attachée à son background. Le jeu n’en sera que plus profond. Là, réside l’intérêt principal du jeu. Découvrir le monde via différents regards. Le travail d’écriture est énorme pour différencier chaque voix, de chaque personnage. Ainsi vous aborderez des pans entiers de l’histoire de différentes façons. Les options de dialogues étant remaniées pour chaque personnage, le ton, la couleur de l’histoire en sera aussi modifié.
Ayant pensé à tout, les développeurs ont tout de même laissé de nombreuses options aux joueurs, pour customiser ces personnages prédéfinis. L’apparence, les caractéristiques bien entendu, mais aussi, et c’est beaucoup plus rare, jusqu’à la classe du personnage. Au final, ce n’est que celle-ci qui est importante pour un personnage "Origine", le reste, vous pouvez le choisir selon vos goûts.
Les classes et races de personnages, justement, parlons-en.
Si les classes habituelles des RPG sont bien là (parfois dissimulés sous des noms plus exotiques), des classes supplémentaires ont été ajoutées par rapport au premier jeu. C’est le cas du très intéressant Polymorphe par exemple, ou du plus classique Invocateur. La touche customisation est aussi apportée par de nouvelles races. Les Morts-vivants sont impressionnants, sous leur aspect squelettique. Bien entendu, chaque choix de race ou de classe, changera grandement votre expérience de jeu, de combat et d’histoire.
Le gameplay :
Lancé dans l’aventure sans rien, vous devrez tout conquérir, de haut vol, à commencer par vos biens et vos compagnons d’arme. C’est très classique mais très très bien fait, toujours baigné dans l’histoire et non mécanique comme un simple hack’n slash. Divinity II n’en est d’ailleurs pas un, puisque les combats se déroulent au tour par tour, et c’est un véritable plaisir car celui-ci est particulièrement stratégique, exploitant toutes les particularités des personnages constituant votre équipe (vous et jusqu’à 3 compagnons de route).
Cette exploitation des particularités de chacun est d’ailleurs fortement utilisé dans les phases d’exploration ou de dialogue. Il vous est toujours laissé la possibilité d’aborder ce qui vous entoure, par rapport à l’un de vos compagnons (tous issus des personnages "Origine"). C’est ainsi que vous découvrirez aussi leur histoire comme s’il s’agissait d’autres joueurs autour d’une table de véritable jeu de rôle. A tout moment vous pourrez les laisser faire.
Les quêtes et l’évolution de l’histoire :
Les quêtes seront nombreuses, très nombreuses même, mais vous n’aurez jamais l’impression d’un jeu linéaire, grâce à 2 raisons fondamentales : l’histoire derrière paraîtra toujours coller parfaitement à vos personnages, et donc à vous seul. Et ... votre journal de quête ne sera jamais la seule chose que vous consulterez. Il vous faudra penser et explorer des zones entières pour réunir d’autres quêtes. Les zones à explorer sont certes classiques mais gigantesques et très diversifiées. Ce qui pourrait être un intérêt de jeu à part entière, profiter de ce monde merveilleux qui défile sous vos yeux sert en fait un dessein plus grand, vous faire croire que le monde découvert ne l’est que grâce à vos choix, actions et réussites, plutôt qu’à une évolution normale du jeu. Les choix sont pléthore et vous laisse ce sentiment de liberté gigantesque des JdR sur table, très difficile à reproduire en jeu video.
A ce propos, chose très amusante, tout au long de l’aventure, la voix d’un Maitre de jeu (identifié comme tel) prononcera toutes les descriptions du monde qui vous entoure. Un vrai bonheur !
Le jeu est beau, et regorge d’animations, d’effets de lumière, et de personnages affichés en même temps. Vous n’aurez quasiment jamais l’impression de totalement visiter une zone, voir ,de la piller méthodiquement, ce qui arrive toujours dans les autres jeux en 3D isométrique.
Le jeu multi-joueurs :
Oui, votre équipe pourra se composer non pas de 3 PNJs mais bien de 3 autres joueurs de chair et de sang, dans un mode multi-joueurs très agréable, poussant la coopération à son paroxysme. Originalité non négligeable, les journaux de quête ne sont pas partagés. Il vous faudra alors convaincre les autres joueurs, d’opter pour telle ou telle option.
Le verdict :
Divinity : Original Sin II réussit à réunir tous les avantages de tous les autres RPG et de marier l’ensemble avec brio, en faisant mieux qu’eux dans leur propre domaine. Du charme de Baldur’s gate, à la profondeur des Skyrim, aux choix de Dragon Age, tout est présent et toujours parfaitement amené, faisant de ce jeu le RPG le plus équilibré possible. Détail qui n’en est pas un, il pousse le rapprochement vers le JdR de table à son meilleur niveau.
INFOS
Studio : Larian
Genre : RPG Tour par Tour
Modes : 1 à 4 joueurs
Date de sortie : 14 septembre 2017
Plateforme : PC
Version testée : PC sur GOG.COM
DESCRIPTION
La suite très attendue du RPG primé. Constituez votre groupe. Apprenez à maîtriser des phases de combat tactiques aux options multiples. Jouez avec un maximum de 3 amis, mais sachez qu’un seul d’entre vous aura la possibilité de devenir un dieu.
Le Divin est mort, le Néant approche à grands pas, et la puissance qui sommeille en vous est sur le point de s’éveiller. Le combat pour la divinité a commencé. Soupesez vos décisions avec soin et accordez votre confiance avec parcimonie, car les ténèbres rôdent dans tous les cœurs.
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