Le Hobbit - Un voyage inattendu : Peter Jackson et la controverse des 48 images seconde

Les critiques ont (presque) toutes été virulentes lorsque Peter Jackson a annoncé l’utilisation d’une nouvelle technologie sur Le Hobbit - Un voyage inattendu lui permettant de diffuser le film à 48 images seconde au lieu de 24 dans les cinémas qui voudraient mettre à jour leur matériel. Jackson prend le temps de réponse à ses détracteurs :

« Les réactions me fascinent. Je me rends compte que les jeunes de moins de 20 ans s’en foutent et pensent que c’est cool. Non pas qu’ils comprennent tout mais ce sont les premiers à apprécier la 3D. Je pense que la 3D à 24 images seconde est intéressante mais ce sont les 48 images seconde qui permettent à la 3D d’aller au bout de ce qu’elle peut faire parce que c’est moins d’effort pour l’œil et vous avez une image plus vive qui créé un monde plus naturellement en 3D. »

Et en ce qui concerne la décision de tourner en 48 images seconde, Jackson explique qu’il y a des précédents avec le "Star Tour" de George Lucas, l’attraction de Disney qui a été tourné dans une vitesse encore plus élevée comme les 8 minutes qu’il a tourné en 60 images seconde pour l’attraction 3D de "King Kong" pour les studios Universal.

« J’ai pensé que c’était très cool et que j’adorerais pouvoir tourner un film dans ces conditions. Depuis qu’il existe des projecteurs dans les cinéma dans le monde entier, les diffusions se font en 24 images seconde et il y a une infrastructure qui existe depuis les années 20. L’avancée des projecteurs digitaux est ce qui permet ce genre de développement de se réaliser. »

C’est le monteur de Jackson, qui a participé à une convention et qui est revenu en indiquant que le moment était venu de tourner à une vitesse plus élevée puisque les projecteurs et les caméras le permettaient.

« Les gens chez Warner ont été d’un grand support. Ils ont souhaité que nous prouvions que la version 24 images seconde aurait l’air normale, ce qui est vrai. Et une fois content de savoir ça, ils nous ont laissé dès le premier jour, presser le bouton qui nous permettait de tourner en 48 images seconde alors qu’à ce moment là aucun cinéma dans le monde n’était équipé pour le projeter à cette vitesse. C’était nous accorder une sacré confiance. »

« Le truc à comprendre c’est que ce n’est pas une tentative pour changer l’industrie du film. C’est un autre choix qui est donné. Les projecteurs qui peuvent projeter en 48 images seconde peuvent tourner à 24 images seconde. Ce ne doit pas être une chose ou l’autre. Vous pouvez tourner un film à 24 images seconde et avoir des séquences à 48 ou 60 images seconde dans votre film. Tous les effets sont encore possibles. Ça ne doit pas nécessairement changer la manière dont les films sont faits. C’est juste un autre choix qui est donné aux réalisateurs et pour moi ça donne un sens de réalisme que j’aime au cinéma. »

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