The Avengers : Joss Whedon a lui aussi son mot à dire (spoilers)

Date : 26 / 04 / 2012 à 20h10

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Source : Collider

Collider : Beaucoup de scénaristes et surtout les créateurs de comics, ont peur de The Avengers. Il y a tellement de personnages. Saviez-vous que vous pourriez le faire après Serenity ?

Joss Whedon : Serenity a été très dur et je me suis littéralement dit : “Je ne ferai plus jamais cela. Vous avez un tas de personnages qui se connaissent déjà et sont déjà bien établis mais vous devez les présenter à de nouvelles personnes, et tout ce qui va avec. J’aurais du avoir peur, mais pas du tout et je le regrette beaucoup. Mais vous savez, je suis entré dans cet univers et je me suis dit : « Je comprends pourquoi ils doivent former une équipe ». Dans le même temps, vous devez également l’expliquer au public et son avis a un énorme impact. Il y a tellement de choses. C’est très difficile de satisfaire tout le monde, tout en respectant l’univers de The Avengers.

Collider : Est-ce-qu’il y a une scène en particulier avec laquelle vous vouliez commencer ? Est-ce-qu’il y a un moment où vous vous êtes dit : “je dois écrire cela avant que je puisse écrire tout autre chose” ?

Joss Whedon : Tout a essentiellement commencé avec les producteurs Feige Kevin et Jeremy Latcham qui m’ont dit : “Nous connaissons la structure de base, dans laquelle ils se réunissent, ce qui fonctionne ou ne fonctionne pas, et comment pouvons-nous atteindre le point culminant ?”. C’était vraiment génial parce qu’ils m’ont donné un squelette de base de trois actes sur lequel je devais me concentrer. et je me suis posé ces questions : “Comment vais-je y arriver ? Quels éléments pourront amener les personnages à être dans cette situation ? ” Je suis très pointilleux quand il s’agit de m’assurer que tout se déroule bien, que rien ne soit laissé au hasard. Pas de malentendus, pas de coïncidences. Si ces gens doivent se battre ou faire face à un conflit ou à un ennemi, cela doit être dû à quelque chose en laquelle ils croient et non pas du style “maintenant on va se battre... ça s’est fait”.

Collider : Selon vous, quel est le moment le plus emblématique de The Avengers ? Avez-vous été en mesure de l’intégrer ? Comment avez-vous fait pour l’intégrer ?

Joss Whedon : Le truc vraiment emblématique de la bande dessinée n’est pas vraiment dans le film. Cela fait partie de la tradition Marvel de réunir l’ensemble des bandes dessinées, de toutes les époques. Pour moi, The Avengers existent surtout dans mon cœur grâce au travail de Jim Starlin dans les Avengers Annual avec Thanos et Warlock, ou encore The Thing et celui qui a suivi. Ce sont toutes ces choses qui font que je les aime plus que tout. Bien entendu, c’était il y a longtemps et Moon Dragon n’est pas dans le film. Mais depuis, je pense à toutes les choses importantes de cet univers : Civil War, les Ultimates... Ils ont accentué la tension naissante entre les Vengeurs et c’est quelque chose d’intéressant à écrire. Mais lorsqu’il s’agit de moments incontournables, vous devez les insufflez exactement comme le public l’a ressenti tout en le faisant à votre façon. Pour moi, le moment le plus emblématique du film est celui où ils forment l’équipe.

Collider : Combien de temps cela vous a pris pour travailler sur The Avengers et surtout pour le personnage de Steve Rogers ?

Joss Whedon : Je n’aime pas vraiment l’idée de privilégier un personnage plus qu’un autre dans The Avengers. Mais je passe beaucoup de temps avec les personnages car ils sont importants pour moi, et la perspective de Steve Rogers est extraordinaire, c’est celle du public. Il regarde ce monde avec des yeux neufs et il n’est pas impressionné par ce qu’il voit. Ce sentiment de déconnexion est quelque chose qui sera présent tout au long du film. C’est un film sur des gens seuls. Steve est un homme qui est hors du temps, au sens littéral, et pour avoir un peu travaillé sur sa période années 40, cela a permis au personnage de conserver son intégrité.

Collider : The Avengers semble être un très grand film comparé aux autres. Comment faire en sorte que Avengers ne tue pas d’autres potentiels films qui pourraient désormais paraître mineurs par rapport à celui là ?

Joss Whedon : C’est une bonne question. Les films ont leurs propres mécanismes ainsi que leurs propres rôles secondaires. Ils ont leur propre aura. D’abord parce que c’est une bonne manière de former une équipe. C’est comme s’ils allaient tous au camp d’entraînement. Il y a des choses incontournables qui se déroulent dans leur histoires individuelles et auxquelles je ne m’attaquerai pas. Ces Avengers doivent se démarquer de ceux des comics.

Collider : Vous êtes un grand fan de bandes dessinées. Vous devez être friands de certains personnages Marvel. Est-ce-que l’on doit s’attendre à certaines surprises ?

Joss Whedon : Pas vraiment. Vous savez, c’est tellement dur pour moi de faire ce travail que je n’ai pas eu le temps de faire le malin. Si ils me disent : “Nous avons besoin de ceci ou cela...”. A un certain point, je crois que le jeune Stanley Lieber apparaîtra dans le film, et ça aurait été vraiment une sacrée blague. Il y a tellement de personnages et ça serait facile à faire, mais vous pouvez aussi faire une petite apparition dans un coin, si vous voulez faire un caméo mémorable et après vous vous dites : « Je veux utiliser cette personne parce qu’il connait ce type... Mais... Mais qu’est-ce-que j’ai fait ? J’avais un joli clin d’œil mais il n’était pas vraiment bien dans le scénario. » Ce sont des eaux dangereuses.