The Avengers : La genèse du scénario par Joss Whedon

Quelle a été votre processus, lorsque vous vous êtes assis et dit : “ je dois écrire ça“ ?

Eh bien la première partie était juste extraordinairement amusante, qui est "Qu’est-ce que ces personnages disent les uns aux autres ? Comment se définissent-ils ?".
Et je suis arrivé à passer quelques semaines seulement à flotter dans cette zone, "si nous faisons cela ?" et "ooh !".

La plupart de ces trucs ne voit jamais la lumière du jour (…). Une fois que vous passez au côté pratique, comme par exemple "Comment ce gars-là...", c’est un cauchemar. Et c’est un cauchemar récurrent, parce que c’était tellement comme Serenity de cette manière. Donc j’ai été du genre "Oh, mon Dieu, je l’ai fait à nouveau !". Parce que Serenity c’était arracher des dents pour comprendre la structure. Et la même chose était vraie de The Avengers. Et parce que nous avions une date de sortie, nous avons dû commencer la production, ce fut une expérience assez terrifiante à ce moment-là. Mais une fois que ça a commencé à se mettre en place, je suis rentré dans la partie amusante.

Comment avez-vous fusionné les nombreux passés des personnages en un seul film ?

Eh bien, vous n’essayez pas de faire le film de quiconque d’autre. Jon Favreau va faire une chose, Ken va faire une chose. Je vais faire autre chose. Et, évidemment, Iron Man est très ancré dans le monde réel, et c’était la marque de fabrique, Captain America était un film d’époque, et Thor, évidemment, n’était pas entièrement ancré dans le monde réel. Vous avez tous ces éléments disparates, il vous suffit de créer une atmosphère, et un look, où ils semblent tous avoir une sensation naturelle.

Et ce n’est pas vraiment si difficile, parce que les gens qui découvrent simplement ce qui se passe, des gens comme Tony Stark, lui, découvre qu’il y a un dieu Asgardien qui traîne... La science est là. Un grand scientifique est plus ouvert à une nouvelle idée que n’importe qui. Et oui, il n’y a pas de paradigme impossible. Pas un ne se tient la tête et dit "Non ! Ca ne peut pas être !". Ils sont tous tellement extraordinaires que cela ne leur vient pas à l’idée qu’il y ait quelqu’un d’autre d’extraordinaire.

Et alors, êtes-vous dans la conversation quand les Studios Marvel parlent des futures séquelles et d’autres films ?

Oui, l’autre raison que je cite dans les bandes-dessinées est qu’il y a un plus large univers que vous devez respecter. Je ne ferais pas quelque chose qui rendra impossible de faire Captain America 2, je ne vais pas prendre quelque chose qui devrait être dans Thor 2 et le mettre dans mon film. (…) Mais, encore une fois, cela en fait juste un puzzle intéressant, et bien que je ne sois pas un génie des complots, je m’amuse avec un puzzle.

Il y a un peu de “Bien, comment puis-je faire progresser les personnages, sans résoudre tous leurs problèmes ?” J’aime les choses où vous sentez que la solution est “Nous avons fait un pas en avant”, et pas “nous avons terminé le voyage”. C’est quelque chose avec lequel nous étions très strict dans Buffy, ce n’était pas “Nous avons guéri la maladie de ce gars pour toujours !”, c’était “ok, nous l’avons sauvé de ça, et éventuellement peut-être qu’il sera capable de faire face au traumatisme”. C’est toujours un processus.

En bonus, huit photos de tournage.

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