Mentalist : la review- saison 3, épisode 18

Episode 3- 18 – Enquête assistée

The Red Mile
Ecrit par Tom Szentgyorgyi
Réalisé par Darnell Martin

Patrick Jane et l’équipe du CBI doivent retrouver l’assassin d’un homme qui croyait avoir été victime d’un enlèvement extraterrestre - même lorsque le corps de la victime est volé dans le van du coroner. Pendant ce temps, Van Pelt laisse de côté l’affaire pour chercher des robes de mariées.

Petit tour dans la quatrième dimension pour l’équipe du CBI, confrontée à un bien étonnant mystère.

Tandis que Lisbon et Cho enquêtent dans le milieu irrationnel des chasseurs d’Ovnis, sur la mystérieuse disparition de la victime d’un meurtre sanglant, et que Van Pelt entraîne involontairement Rigsby dans les préparatifs de son futur mariage, Jane lui, accompagne sur un difficile chemin le Docteur Steiner, un médecin légiste rencontré à plusieurs reprises, au fil de ses enquêtes …. (Saison 2)

Un homme presque aussi acerbe que lui-même, avec qui il n’avait pas trop d’atomes crochus et qu’il prend un malin plaisir à mettre en boîte à la première occasion. A qui il va pourtant faire le cadeau de son amitié à l’orée ultime de sa vie.

Jane reste facétieux, mais le coeur n’y est pas vraiment. Un peu grave par moment, il s’évertue pourtant à détourner l’attention de son nouvel ami de l’issue fatale qui l’attend.

Le ton léger sur lequel est racontée la danse macabre des corps volés à des fins mercantiles atténue la tristesse du cheminement de Steiner et Jane.

Ainsi que l’habile diversion qui consiste à nous montrer comment évoluent les rapports entre Rigsby et Van Pelt à la veille de son mariage, avec l’agent O’Laughlin, qui dévoile un troublant trait de caractère.

C’est un épisode bouleversant, au final.

Dérangeant par l’aspect véritablement poignant de l’épilogue, où l’on voit notre Patrick succomber à la gentillesse, lui qui nous a habitués à tant de sarcasme. Plus, à la tendresse. Il offre à son ancien contradicteur, l’assurance d’une mort paisible et du respect de son intégrité au-delà.

Je me demandais jusqu’où Bruno Heller et son équipe étaient prêts à aller dans leur exploration de la société humaine qui leur sert de vivier. Là, j’avoue, qu’ils m’ont bluffée.

Aborder ainsi, en toute discrétion, dans les toutes dernières minutes de l’histoire, l’accompagnement d’un mourrant dans les toutes dernières minutes de son existence … c’était, encore une fois, sacrément gonflé.

C’est pourtant fait avec délicatesse et cela donne à Patrick Jane l’occasion de montrer son humanité. Celle qu’il s’ingénie à masquer derrière un cynisme, parfois, outrancier.

Dans ce geste, il montre toute la bonté dont il est doté. (Qu’on avait déjà aperçue dans la saison 2 où sont évoqués ses souvenirs de jeune médium, il avait déjà à cœur alors, de soulager le chagrin de ses congénères).

A saluer la sobriété du jeu des deux comédiens Simon Baker et George Wyner, qui évoquent la pudeur des sentiments avec un art habituellement plus usité sur le grand écran qu’à la télévision. Heller sait décidément bien s’entourer. Et s’autoriser de sacrés sacrifices !

Un épisode rempli d’émotion, qui ne verse pour autant jamais dans le pathétique et qui fait évoluer le personnage de Patrick Jane. Cette expérience lui fait voir la mort sous un angle différent, la rendant pratiquement acceptable (dans certains cas), sinon agréable. Nul doute que la sérénité affichée par Steiner à l’instant crucial va faire gamberger notre héros.

Harcelé par Jane à partir de la saison 2, le coroner Steiner, est devenu un personnage sympathique ... qui disparaît de façon terriblement touchante.

Troublant.

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