Twilight : Un phénomène qui indiffère Tim Burton

Date : 15 / 01 / 2011 à 00h10

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Lorsqu’on lui parle de ses deux nouveaux films de vampires, Dark Shadow et Abraham Lincoln : Vampire Hunter, le réalisateur confesse qu’il a vu quelques bribes de ces romances vampiriques, dont la popularité atteint des sommets ces derniers temps.

Tout en discutant avec le New York Magazine sur la façon dont il va aborder le personnage de Barnabas Collins dans Dark Shadows_ « il y a un personnage qui s’avère être un vampire... J’essaie de trouver le ton adéquat et nous ignorons si nous allons le trouver avant de commencer le tournage. »

Tim Burton a indiqué qu’il avait vu partiellement l’un des Twilight. Fair play, le metteur en scène est néanmoins lapidaire dans sa critique :

« Certaines choses sont juste des phénomènes et c’est très bien comme ça. »

Quand on sait le peu d’intérêt que Burton a montré envers Twilight (il n’a même pas regardé le film en entier), ça en dit plus long sur son ennui devant ce film que n’importe lequel de ses discours.
Bien sûr, on pourrait dire la même chose des Batman de Tim Burton, qui comptent parmi les films les plus marquants de tous les temps. A l’époque de ce premier Batman, en 1989, la frénésie dans laquelle la Warner a plongé la planète était telle qu’elle fait passer le phénomène Twilight pour des clapotis dans l’eau. (Vous vous souvenez de la Batmania ? Cet été-là, vous ne croisiez personne qui n’arborait pas un tee-shirt Batman, un skateboard Batman, un tatouage Batman ou le symbole de Batman rasé sur le dos de la tête. C’était énorme et à plus forte raison, puisque c’était dans l’ère pré-internet. Les gens enregistraient l’émission Entertainment Tonight pour revoir les extraits de la première bande-annonce et ensuite ils le partageaient avec les autres comme si c’était un numéro rare du magazine Playboy trouvé dans la forêt.)

Mais n’allons pas en déduire que Tim Burton aura la même bienveillance pour Twilight que celle reçue pour son Batman maigrichon, étant donné sa propre compréhension de la difficulté de se débattre avec des ressources qui sont plus grandes que le film lui-même.