Sugar : La critique des deux premiers épisodes

Date : 07 / 04 / 2024 à 12h00
Sources :

Unification


SUGAR

- Date de diffusion : 05/04/2024
- Plate-forme de diffusion : Apple TV+
- Épisodes : 1.01, Olivia - 1.02, Nouveau monde
- Réalisateur : Fernando Meirelles
- Scénariste : Mark Protosevitch
- Interprètes : Colin Farrell, Kirby (Howell-Baptiste), Amy Ryan, James Cromwell, Anna Gunn, Dennis Boutsikaris, Nate Corddry, Sydney Chandler, Alex Hernandez, Massi Furlan, Eric Lange, Miguel Sandoval, Paul Schulze, Scott Lawrence, Elizabeth Anweis, Jon Beavers

LA CRITIQUE

Attention chers lecteurs ! Vous connaissez la série Mike Hammer des années 80 ? Si oui, tant mieux. Rappelez-vous cette voix dure qu’avait à l’époque l’acteur Stacy Keach quand il introduisait sa nouvelle enquête auprès de ses téléspectateurs à l’époque. Je vais donc tenter de me mettre dans la peau de ce détective new yorkais issu des romans de Frank Morrison "Mickey" Spillane pour vous raconter ce que j’ai ressenti lors du visionnage des deux premiers épisodes de Sugar. (Attention, en lisant ce qui suit, vous devez avoir en tête Keach en Mike Hammer, sinon, ça marche pas...)

"En regardant cette nouvelle série sur Apple TV+, je ne pensais pas que je pourrais à ce point retourner à une époque où je n’avais pas un seul poil au menton. La série respire cette nostalgie qui nous tient tant à coeur. Et les histoires qu’on nous raconte y sont sans doute pour quelque chose également. Dés l’ouverture du premier épisode, on sent que quelque chose couve, et ce n’est pas la présence électrisante et envoutante de Colin Farrell qui va me faire penser le contraire. J’ai flairé la bonne affaire en me positionnant sur cette auprès de mon rédacteur en chef, et me voilà entrainé dans les bas fonds de Hollywood quand un grand producteur du cinéma que John Sugar (Farrell) adore plus que tout fait appel à ses services.

Je me prends au jeu, je suis la piste et je fais des découvertes que je n’aurais jamais cru possible, étant donné le pedigree du client qui a fait appel à Sugar. Je tiens le bon bout et je m’accroche à cette histoire car j’ai la conviction que cette toute nouvelle Apple Original est du même niveau que toutes celles que le streamer a eu l’idée incroyable de produire.

Plus je le regarde ce bonhomme au costume parfaitement taillé, plus je me dis que John Sugar correspond exactement à l’idée qu’on doit se faire d’un détective privé. Toujours très propre sur lui, élégant à faire tomber les jeunes demoiselles en détresse - et les moins jeunes, et un train de vie qui laisse songeur, Sugar est l’archétype du privé qu’on ne voit plus depuis un certain temps à la télévision.

Et voilà donc qu’un magnat hollywoodien du nom de Jonathan Siegel demande à Sugar de retrouver sa petite-fille disparue. Si la demoiselle est une ancienne junkie, habituée à disparaître comme ça du jour au lendemain, c’est la première fois qu’elle le fait sans donner des nouvelles - demander du fric en fait - à son papy millionnaire. Et le détective ne tarde pas à faire mouche ! La famille Siegel est tentaculaire, bercée de secrets inavouables, et un peu tordue sur les bords."

Vous l’aurez compris, j’ai immédiatement été conquis par Sugar. Avec le héros titulaire comme narrateur - ce qui nous donne l’impression d’être le principal interlocuteur de Sugar, la série est une véritable ode au genre policier comme on n’en voit plus, avec un acteur d’un charisme éblouissant, une musique jazzy, et un décor californien ensoleillé. Sans compter que le personnage principal est fan du cinéma de ce genre, produits à l’âge d’or hollywoodien. Les épisodes sont d’ailleurs parsemés d’images issues de films en noir en blanc de cette époque. On boucle la boucle avec un détective là encore fan de belles mécaniques rutilantes, bien loin des fades voitures électriques ou hybrides de notre époque avec lesquelles certaines productions américaines commencent franchement à nous gaver. Bref, John Sugar est un américain pur jus, un vrai. Il sait exactement d’où il vient et de quoi il est fait et n’a pas cette hypocrisie de prétendre avoir oublié ses origines.

Le personnage interprété par Farrell crève donc l’écran. Il est très loin d’être ce héros parfait, et vierge de tout reproche. Fort, intelligent, observateur, et un coeur grand comme ça, John Sugar est dans la place, et ce n’est pour faire de la figuration. Mais John Sugar est également truffé de défauts et de faiblesses. Tourmenté, maniaque, sujet à des crises de panique et limite paranoïaque, sa vie semble être un combat de tous les instants. Ce qui manque à Sugar pour coller parfaitement à l’image de Mike Hammer, ce serait ce chapeau si caractéristique du détective (posé le plus souvent à l’arrière du crâne), ainsi que la cigarette fumante. Si l’absence de chapeau peut aisément s’expliquer par une question de mode vestimentaire et une volonté d’éviter la caricature, on n’échappe pas ici à cette hypocrisie puritaine US qui veut nous faire croire que plus aucun américain ne fume...

Et dans cette série, vous n’aurez pas (encore) la moindre trace de grosses bagarres, pas (encore) la moindre trace de poursuites en voitures (et pourtant, il serait bien équipé pour, étant donné le bolide que Sugar a le luxe de conduire), et pas (encore) la moindre trace de fusillades (Sugar déteste les armes à feu, sauf si elle vient d’une des plus belles productions hollywoodiennes de l’époque qu’il affectionne tant). Ce qui compte dans Sugar, c’est l’histoire, c’est le personnage, et ça suffit amplement !

Deux premiers épisodes franchement convaincants. J’ai l’impression de me répéter, mais encore une fois, Apple TV+ décroche la timbale avec Sugar, et quelque chose me dit que le charisme incroyable de Farrell y est pour quelque chose. Allez, soyons fous, 5/5 !

NOTE ÉPISODES

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