Mon nom est Personne : La critique

 Date de sortie : 20/12/2023
 Titre original : Il Mio Nome È Nessuno
 Durée du film : 1 h 54
 Réalisateur : Tonino Valerii
 Scénaristes : Sergio Leone, Ernesto Gastaldi, Fulvio Morsella
 Interprètes : Henry Fonda, Terence Hill, Jean Martin, Geoffrey Lewis, Piero Lulli, Mario Brega, Marc Mazza, Benito Stefanelli

Cinquante années après sa sortie en salle, on ne peut que remarquer avec bonheur que Mon nom est Personne est toujours aussi grandiose, et n’a pris aucune ride.

Le scénario de Sergio Leone, Ernesto Gastaldi et de Fulvio Morsella tourne autour d’un mystérieux jeune homme qui à la fin du XIXème siècle aux États-Unis va encourager un héros célèbre à entrer dans la légende qu’il lui a écrit.

Le film de Tonino Valerii bénéficie d’une magnifique restauration qui le rend particulièrement agréable à découvrir sur grand écran. Sergio Leone en était aussi le producteur, et après des incidents sur le tournage, a monté une seconde équipe qu’il a dirigé afin de tourner des scènes supplémentaires. On retrouve donc sa patte dans une œuvre culte du western spaghetti qui parle remarquablement bien du Far-West.

Si on peut avoir des images du long métrage et des extraits dans la tête, notamment ceux des séquences du bar, des baffes ou de la charge des bandits, le revoir en entier d’une si belle façon permet de se rendre compte de la grande intelligence de son histoire et de la manière dont elle est parfaitement ciselée, filmée et évidemment, interprétée.

Terence Hill est remarquable dans le rôle de Personne, jeune homme jouant sur les apparences et sachant parfaitement ce qu’il fait. Henry Fonda est excellent en célèbre pistoleros voulant se retirer des affaires. Les deux comédiens fonctionnent parfaitement ensemble et offrent un duo décalé qui explose, littéralement, dans un final éblouissant.

Les seconds rôles sont aussi très bien trouvés et proposent une galerie de personnages diversifiés qui apportent régulièrement un certain humour à l’œuvre.

De plus, la musique d’Ennio Morricone est toujours aussi majestueuse. Elle accompagne parfaitement les tribulations des personnages principaux que l’on suit, notamment lors de certains passages particulièrement épiques.

Le travail sur les décors de Gianni Polidori et celui sur les costumes de Vera Marzot est vraiment appréciable. De plus, la très belle photographie d’Armando Nannuzzi, mettant fort bien en valeur les superbes paysages américains où se déroulent l’intrigue, renforce cette plongée au cœur d’un siècle en pleine mutation où l’arrivée de la technologie va changer durablement les choses.

C’est donc un véritable plaisir de découvrir une œuvre aussi bien troussée, et pleine de réparties faisant mouche qui fait passer un formidable moment de divertissement tout en offrant des scènes particulièrement spectaculaires.

Mon nom est Personne est une œuvre remarquable. Un immense film qui n’a pas vieilli et reste toujours aussi plaisant à revoir aujourd’hui, surtout sur un grand écran. Il ne faut donc pas hésiter à aller le (re)découvrir dans de telles conditions pour prendre l’ampleur de sa réalisation et de son interprétation extrêmement brillante.

Et pour les amateurs, il est aussi possible de se procurer le livre d’Alexandre Alfonsi et de Jean-Marie Lambert, On l’appelle Terence Hill qui sort en même temps que le film et qui fourmille d’anecdotes et d’entretiens permettant d’appréhender ce long métrage, et son acteur Terence Hill, d’une autre manière.

Excellent et impressionnant.

Un jeune aventurier "Personne" (Terence Hill) croise sur sa route une figure mythique de l’Ouest : Jack Beauregard (Henry Fonda) alors que "La Horde sauvage", une bande de 150 tueurs fait régner la terreur à travers plusieurs Etats...

 Photographie : Armando Nannuzzi
 Montage : Nino Baragli
 Musique : Ennio Morricone
 Costumes : Vera Marzot
 Décors : Gianni Polidori
 Producteur : Sergio Leone
 Distributeur : Lost Films, Lost Films

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