Palm Trees and Power Lines : La critique du film
PALM TREES AND POWER LINES
Date de sortie : 27/04/2023
Plateforme de diffusion : Universciné
Titre original : Palm Trees and Power Lines
Durée du film : 1 h 50
Réalisateur : Jamie Dack
Scénariste : Jamie Dack
Interprètes : Lily McInerny, Jonathan Tucker, Gretchen Mol, Armani Jackson, Auden Thornton, Kenny Johnston, Michael Petrone, Yvette Tucker
LA CRITIQUE
Palm Trees and Power Lines est un bon film américain qui parle avec intelligence d’une jeune fille tombant sur l’emprise d’un homme plus âgé qu’elle.
Le scénario de la réalisatrice Jamie Dack tourne autour d’une jeune fille qui voit passer un été étouffant avec langueur. Cette dernière va tomber amoureuse d’un homme plus âgé qui va progressivement la manipuler et l’isoler des autres.
Le film de Jamie Dack prend le temps de s’installer et de présenter ses personnages. Il fait monter crescendo l’emprise de plus en plus importante que l’homme a sur la jeune fille et montre les mécanismes qui se mettent en place et qui l’aveuglent.
L’un des passages est particulièrement éprouvant et montre bien la manière dont un individu peut manipuler avec dextérité les sentiments d’une adolescente qui ne connaît pas grand-chose à la vie et en faire sa proie, tout en obligeant à se soumettre à ces décisions inacceptables.
Les beaux paysages naturels écrasés par le soleil, parfaitement captés par la belle photographie de Chananun Chotrungroj, renforcent cette sensation ouatée d’assister à un drame au ralenti. Car le personnage principal, entre une situation familiale pas optimum, beaucoup de temps libre et la sensation de se trouver dans une bulle où pas grand-chose n’arrive, voit déferler un sentiment amoureux qui va progressivement l’anesthésier et la faire tomber de plus en plus dans la toile d’un pervers narcissique retors.
L’œuvre est d’autant plus importante qu’elle montre bien la manière dont l’homme va progressivement s’attacher cette jeune fille romantique et la pousser à faire ce qu’il veut. Les mécanismes sont parfaitement montrés et la scène clé, que l’on ne voit pas forcément venir si on n’est pas attentif aux détails, est une véritable décharge électrique.
Le final est d’ailleurs à l’image d’un long métrage sans concession et fait beaucoup réfléchir sur le pouvoir de l’emprise et sur les signes montrant que quelqu’un en est victime.
Lily McInerny est absolument remarquable en jeune fille tombant sous le charme d’un homme tellement attentionné qui devient facilement de plus en plus inquiétant, brillamment interprété par Jonathan Tucker. Le duo fonctionne parfaitement et fait progressivement tomber le spectateur dans une horreur psychologique qui ne peut pas laisser indifférent. Gretchen Mol est intéressante en mère pas toujours présente et Auden Thornton est sympathique en meilleure amie.
Palm Trees and Power Lines est un bon film parfois glaçant montrant avec acuité la manière dans un individu peut manipuler quelqu’un qui ne voit pas le mal en lui. Avec une histoire de plus en plus malaisante, une réalisation d’une grande sobriété parfois proche du documentaire et un duo de comédiens superbes, l’œuvre est une très bonne représentation de l’emprise d’une personne sur une autre.
Insidieux et réfrigérant.
SYNOPSIS
Léa, dix sept ans, musarde au cours d’une journée d’été apathique. Cette langueur monotone est interrompue par la rencontre fortuite avec Tom, un garçon plus âgé au charme ravageur, qui va permettre à la jeune fille d’échapper à sa vie d’adolescente frustrée. Mais la présence du garçon se fait de plus en plus sentir et finit par éloigner Léa des siens. Elle réalise alors que les intentions de Tom ne sont pas si innocentes.
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