American Girl : La critique du film Netflix

 Date de sortie : 07/10/2022
 Plateforme de diffusion : Netflix
 Titre original : Luckiest Girl Alive
 Durée du film : 1 h 55
 Réalisateur : Mike Barker
 Scénariste : Jessica Knoll d’après l’œuvre de Jessica Knoll
 Interprètes : Mila Kunis, Chiara Aurelia, Finn Wittrock, Connie Britton, Scoot McNairy, Justine Lupe, Dalmar Abuzeid, Alex Barone, Jennifer Beals

American Girl est un long métrage terrible permettant d’évoquer des faits de société tragiques et la manière dont, des années après leurs déroulements, ils continuent d’impacter négativement la vie de leurs victimes.

Le scénario de Jessica Knoll se focalise sur une jeune journaliste en plein préparatif de mariage. C’est un documentaire sur ce qu’elle a vécu lorsqu’elle était lycéenne qui va commencer à fissurer la vie parfaite qu’elle s’est créée et dans laquelle elle se ment en permanence.

Le récit est adapté d’un roman éponyme. C’est d’ailleurs Jessica Knoll qui en signe aussi le scénario. Après avoir indiqué qu’il s’agissait d’une fiction, en 2016, la journaliste a fini par reconnaître qu’elle avait été victime d’une partie de ce qui arrive à son héroïne dans son livre lorsqu’elle est adolescente. Cela explique bien le malaise que le spectateur ressent progressivement à la découverte des faits et la manière dont la jeune femme essaye de se remettre d’une agression qu’elle portera en elle toute sa vie.

L’œuvre est portée par la prestation immense de Mila Kunis qui incarne le personnage principal. Celle-ci sait parfaitement incarner les nuances qui craquellent de plus en plus sa belle façade. Le spectateur est facilement immergé dans sa psyché qui est de plus en plus impacté par le traumatisme qu’elle tente d’étouffer.

Le film de Mike Barker est très bon. Celui-ci a, certes, quelques passages parfois terribles à regarder. Mais au vu d’un grand nombre d’œuvres vraiment violentes, montrant, notamment, des séquences de viol affreuses, il n’est pas très compréhensible que celui-ci soit interdit aux moins de 18 ans, alors que, justement, les jeunes adultes de 16 à 18 ans sont concernés par ce qui arrive aux personnages à cet âge-là. Cette interdiction incompréhensible vient sans doute du déploiement international simultané du long métrage.

Toutefois, si les images sont nécessaires pour faire prendre conscience de la violence des évènements. La vision des passages qui les concernent ne sera jamais aussi puissante que les traumatismes impactant ceux qui les ont subit de près.

Un très beau travail a été fait sur le visuel qui alterne entre la vie new-yorkaise du personnage, l’école privée luxueuse de son enfance et les lieux dans lesquels elle évolue avec sa belle-famille.

Finn Wittrock est très bon dans le rôle de son mari. Et Jennifer Beals est impeccable en rédactrice en chef du journal où travaille la jeune femme. Il faut aussi souligner la prestation marquante de Chiara Aurelia en version adolescente du personnage principal.

American Girl est un très bon film qui parle aussi bien du traumatisme que de la reconstruction psychique. Avec une histoire terrible extrêmement bien écrite, une réalisation toute en subtilité et une comédienne principale vraiment captivante, l’œuvre est une vraie horreur psychologique et a le grand mérite, non seulement de parler des victimes, mais de montrer qu’elles peuvent ne pas le rester toute leur vie.

Important et nécessaire.

Ani FaNelli, New-Yorkaise à la langue bien pendue, semble tout avoir pour être heureuse : un poste convoité à la rédaction d’un magazine réputé, une garde-robe à tomber et un mariage de rêve prévu à Nantucket. Mais quand le réalisateur d’un documentaire l’invite à raconter sa version du terrible incident survenu au prestigieux lycée Brentley durant son adolescence, Ani doit affronter une sombre vérité qui menace la vie qu’elle s’est bâtie au prix de tant d’efforts.

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