Dernier caprice : La critique

Date : 29 / 07 / 2020 à 09h15
Sources :

Unification


Dernier caprice pour le personnage, Manbei Kohayagawa et véritable enchantement pour le cinéphile. Qui se ravira de la maîtrise de l’art cinématographique du réalisateur Yasujiro Ozu, dont la réputation n’est plus à faire.

Le cinéma japonais a un aspect contemplatif du meilleur effet, sur la concentration du spectateur. Qui suit avec délectation les pérégrinations du protagoniste. Dans des décors et des cadres parfaitement étudiés.
Et selon une méthode de tournage délicieusement surannée, qui, paradoxalement, donne une touche d’originalité dans le cinéma d’aujourd’hui.

Il est très intéressant de se retourner vers le passé, parfois. Tant au plan de l’archive historique, qu’à la valeur cinématographique, cette reprise est une excellente idée.
Une restauration de grande qualité, qui nous invite à (re)découvrir le japon du début des années soixante. Tout entier tourné vers l’occidentalisation, mais qui chérissait toujours ses traditions.

Les amateurs d’action seront peut-être déçus. Pas de combat, si ce n’est à l’intérieur des têtes. Problèmes de conscience, de jalousie, sentimentaux. Tout cela habilement ficelé dans un récit linéaire, mais jamais ennuyeux.

Comme une fable agréablement contée. Qui nous sort du quotidien, pas bien folichon ces derniers temps, il faut bien l’avouer, pour nous transporter, en un autre lieu et un autre temps.

Une escapade cinéphile des plus salutaire.
Pour décrocher de l’actualité avec délice. Une page de très bon cinéma.
Un régal.


SYNOPSIS


Manbei Kohayagawa est le patron d’une petite brasserie de saké au bord de la faillite. Le vieil homme est entouré de ses trois filles : l’aînée, Akiko, veuve et mère d’un petit garçon, qu’il souhaite remarier ; la cadette, Fumiko, dont l’époux, gérant de la brasserie, se dévoue corps et âme pour la survie de l’entreprise ; et la benjamine, Noriko, qui refuse tous les prétendants choisis par sa famille. Ces derniers temps, Manbei trouve du réconfort auprès de Tsune Sasaki, son ancienne maîtresse chez qui il se rend en douce. Bientôt, la santé du patriarche commence à décliner…

BANDE ANNONCE


FICHE TECHNIQUE


- Durée du film : 1 h 43
- Titre original : Kohayagawa-ke no aki
- Date de sortie version restaurée : 5 août 2020
- Sortie initiale : 1961
- Réalisateur : Yasujiro Ozu
- Scénaristes : Kogo Nada et Yasujiro Ozu
- Interprètes : Ganjirô Nakamura, Setsuko Hara, Keiju Kobayashi
- Photographie : Asakazu Nakai
- Montage : Kôichi Iwashita
- Musique : Toshirô Mayuzumi
- Producteurs : Sanezumi FUJIMOTO-Masakatsu KANEKO
- Distributeur : Carlotta Films

LIENS


- SITE OFFICIEL
- ALLOCINÉ
- IMDB

PORTFOLIO

Dernier caprice



Les illustrations des articles sont Copyright © de leurs ayants droits. Tous droits réservés.



 Charte des commentaires 


Jusqu’au bout du monde : La critique
Nicky Larson : La critique du film Netflix
Un jeune chaman : La critique
Notre monde : La critique
Les Maîtres du temps : La critique
VOD DVD - Bandes annonces : 29 avril 2024
Rebel Moon : Dans un autre univers, L’Enfant du feu aurait (...)
Star Wars - Skeleton Crew : Une jeune distribution hors du (...)
I’m The Grim Reaper : Sam Raimi prépare une série (...)
Law & Order - Organized Crime : Un renouvellement dans la (...)
Sud-Est : Une création originale Canal+ à Singapour
Jusqu’au bout du monde : La critique
Neuromancer : Callum Turner pour la série Apple TV+
FBI - International : Jeu des chaises musicales pour la saison (...)
Les Ombres d’Esteren : La campagne de financement de Dearg (...)