Dirty God : La critique

Date : 17 / 06 / 2019 à 11h00
Sources :

Unification


Dirty God est un bon film anglais qui présente un très beau portrait de femme résiliente.

Une jeune femme, mère célibataire vivant chez sa propre génitrice, se fait asperger avec de l’acide par son ex petit-ami. Elle va alors devoir retrouver sa place dans sa propre vie, s’accepter telle qu’elle est et essayer d’aller de l’avant.

En évoquant un triste sujet sociétal, l’attaque à l’acide étant un événement qui malheureusement se produit de temps en temps, les scénaristes Susanne Farrell et Sacha Polak, qui est aussi la réalisatrice du film, montre le portrait d’une jeunesse actuelle qui essaye de trouver sa place dans la société. L’histoire présente des personnages vraiment intéressants dont les interactions sont finement étudiées. C’est d’ailleurs une magnifique relation mère-fille qui est au cœur du récit.

Ce sont des comédiennes attachantes qui incarnent des protagonistes plus vrais que nature et leur donnent une grande épaisseur. Il faut vraiment saluer la prestation formidable de Vicky Knight, comédienne non-professionnelle dont c’est la première apparition sur écran. Une jeune femme qui a été défigurée par un incendie lorsqu’elle était jeune et qui a accepté d’incarner cette femme au visage brûlé à laquelle elle apporte un véritable air de réalisme, d’autant que certaines subtiles prothèses ont été rajoutées pour renforcer ses cicatrices.

Katherine Kelly incarne fort bien sa mère et les deux femmes ont une alchimie qui fonctionne très bien. Il faut aussi saluer les belles prestations de Rebecca Stone en meilleure amie et de Bluey Robinson en copain de cette dernière qui est aussi attiré par le personnage principal.

Sacha Polak filme son histoire au plus proche de ses personnages, empruntant parfois au documentaire pour apporter une vraie pointe de réalisme et de crédibilité dans cette histoire touchante. Sans fioritures, et avec une pointe d’humour et de drame, elle propose aux spectateurs de belles séquences et montre qu’un événement dramatique peut malgré tout être surmonté, même si la réappropriation de son propre corps est d’autant plus délicate que les gens réagissent souvent négativement à l’apparence des autres.

Dirty God est un film anglais fort, présentant un très beau portrait de femme en pleine reconstruction. Avec ses thématiques intéressantes, une fine étude sociétale, et un casting très bien trouvé, cette œuvre fait du bien et montre que la volonté et l’amour peuvent dépasser les apparences.

Touchant et original.

SYNOPSIS

Le visage à moitié brûlé et une petite fille de deux ans. C’est tout ce qu’il reste de la relation de Jade à son ex, qui l’a défigurée à l’acide. À la violence de cette histoire, succède désormais celle du regard des autres. Pour ne pas couler, Jade n’a d’autre choix que de s’accepter, réapprendre à sourire et à aimer.

BANDE ANNONCE


FICHE TECHNIQUE

- Durée du film : 1 h 44
- Titre original : Dirty God
- Date de sortie : 19/06/2019
- Réalisateur : Sacha Polak
- Scénariste : Sacha Polak, Susanne Farrell
- Interprètes : Vicky Knight, Katherine Kelly, Eliza Brady-Girard, Rebecca Stone, Bluey Robinson, Dana Marineci, Tachia Newall, Frieda Thiel
- Photographie : Ruben Impens
- Montage : Sander Vos
- Musique : Rutger Reinders
- Costumes : Sara Hakkenberg
- Décors : Sanne Schat
- Producteur : Marleen Slot, Michael Elliott pour Independent, A private view, Emu Films, Viking Film
- Distributeur : Les Bookmakers / The Jokers

LIENS

- SITE OFFICIEL
- ALLOCINÉ
- IMDB

PORTFOLIO

Dirty God



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