American Nightmare 4 - Les origines : La critique

Date : 04 / 07 / 2018 à 08h30

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American Nightmare 4 : Les origines est le préquel de la série éponyme dont le troisième volet a vu la fin de la purge, une nuit pendant laquelle tous les américains peuvent commettre toutes les exactions qu’ils veulent sans punition.

En effet, devant une violence accrue, les « Nouveaux Pères Fondateurs », appartenant à une mouvance politique ayant accédé au pouvoir afin de redonner de l’éclat aux États-Unis, décident de procéder à une expérimentation humaine bien particulière.

Ils proposent aux habitants d’une île de rester sur cette dernière pour de l’argent et d’en gagner encore plus en se laissant aller à toutes leurs envies de transgression. Bien sûr, seules les populations défavorisées acceptent la proposition.

L’intrigue commence avant la date fatidique et se poursuit durant toute cette première nuit de cauchemar pour les personnes n’ayant pas soif de violence. Elle accumule un certain nombre de clichés, surtout sur la fin, mais ces derniers passent bien dans la frénésie de cette ville en guerre.

On suit plusieurs personnages se retrouvant enfermés sur l’île et du chef des dealers locaux, à la militante pacifique, tous vont bientôt devoir se serrer les coudes pour survivre aux rencontres se révélant de plus en plus violentes.

L’œuvre de Gerard McMurray met du temps à se mettre en place, sans que cela paraisse long. L’intensité va crescendo jusqu’à un final sanglant et létal.

Les acteurs sont bons et autant Lex Scott Davis en femme voulant sauver ceux qu’elle aime, que Y’lan Noel en chef de la pègre n’aimant pas le principe d’un défouloir mortel géant, tous sont attachants.

Il faut aussi saluer le travail sur la photographie d’Anastas N. Michos qui se marie très bien aux effets spéciaux et aux très bons jeux de lumière présents sur le long métrage.

En effet, les "joueurs" portent des lentilles permettant d’enregistrer ce qu’ils voient et ces dernières ont divers couleurs lumineuses, donnant aux yeux de leurs porteurs une apparence bien singulière et parfois démoniaque. De plus, d’autres scènes voient le travail sur la lumière rehausser la beauté des moments de tranquillité ou assombrir ceux de violence.

American Nightmare 4 : Les origines est un film tranchant avec ceux de la saga, mais présentant l’origine de tout ce qui va devenir emblématique de la purge. Tourné vers la psychologie et l’action en deuxième partie, le long métrage est une étude intéressante de la psyché des divers individus. Elle brosse le portrait d’une société que l’on ne souhaite jamais voir survenir. Mais l’intérêt de suivre quelques personnages attachants, que l’on espère voir survivre à cette nuit d’horreur, est toujours intact.

Ainsi, s’il y a peu de surprises dans la mécanique de l’histoire, ce préquel vaut vraiment la peine d’être vu, et introduit bien les trois films précédents.

Dévoyé et méchant.

SYNOPSIS

Pour faire passer le taux de criminalité en-dessous de 1% le reste de l’année, les « Nouveaux Pères Fondateurs » testent une théorie sociale qui permettrait d’évacuer la violence durant une nuit dans une ville isolée. Mais lorsque l’agressivité des tyrans rencontre la rage de communautés marginalisées, le phénomène va s’étendre au-delà des frontières de la ville test jusqu’à atteindre la nation entière.

BANDE ANNONCE

FICHE TECHNIQUE

Durée du film : 1 h 42
Titre original : The First Purge
Date de sortie : 04/07/2018
Réalisateur : Gerard McMurray
Scénariste : James DeMonaco
Interprètes : Y’lan Noel, Lex Scott Davis, Joivan Wade, Marisa Tomei, Luna Lauren Velez, Melonie Diaz, Steve Harris, Patch Darragh
Photographie : Anastas N. Michos
Montage : Jim Page
Musique : Nathan Whitehead
Costumes : Amela Baksic
Décors : Sharon Lomofsky
Producteur : Andrew Form, Bradley Fuller, Sebastien Lemercier, Jason Blum, Michael Bay, James DeMonaco pour Blumhouse Productions, Platinum Dunes
Distributeur : Universal Pictures International France