Vivere : La critique

Vivere est un documentaire qui suit huit années de la relation entre Paola et sa mère Eda, une habitante de Modigliiana un village situé en Italie. Huit années de l’amour extraordinairement fort qui unit les deux femmes est ainsi montré au spectateur, dans un montage chronologique épuré de tout commentaires, si ce n’est les discussions entre les protagonistes.

Le style est sobre et épurée, sans même la qualité esthétique d’une caméra haute définition et pourtant la pertinence des scènes choisies poussent à nous faire réfléchir sur la relation que nous pouvons avoir avec nos propre parents. Très vite Paola et Ede nous paraissent familières et on se surprend à s’attacher à elles. Cette dernière est une femme dotée d’une personnalité originale, pleine d’aplomb et qui croque la vie à pleine. Sa simplicité illustre parfaitement le fait que le bonheur est à la portée de tous.

Les scènes de vie s’enchaînent avec ses nombreux moments de joie, mais aussi ses quelques difficultés. Le film comporte ce qui pourrait s’apparenter à des longueurs, mais qui au fond cherchent à illustrer le temps qui passe. De nombreux plans-séquences nous plonge ainsi au plus près de nombreux instants d’intimité familiale, sans qu’on ait pour autant l’impression d’être voyeur. Cela est sans aucun doute dut au talent de la réalisatrice Judith Abitbol, qui a réussi à trouver la bonne distance pour placer sa caméra. Son amour du genre humain prend clairement le dessus sur ce qui pourrait paraître obscène. Beaucoup de spectateurs découvriront ainsi le cœur serré, à quel point la dégradation physique et mentale causée par la vieillesse peut plonger toute une famille dans l’affliction.

Vivere est une expérience unique de mise en scène de la réalité dont on ne ressort pas indemne. On quitte la salle le cœur lourd et empreint de mélancolie, mais finalement enchanté par cette expérience cinématographique qui sera peut-être le révélateur pour beaucoup de spectateur de la manière dont ils devraient vivre leur amour avec leurs proches.

Pendant huit ans, Judith Abitbol a filmé Ede Bartolozzi dans son village en Italie.
Pendant huit années, elle a filmé ce qui est en train de disparaître.
Ede et Paola, sa fille, étaient liées par un amour extraordinaire.
Ce film raconte cet amour-là, dans ce village, avec la famille, les amis, les voisins.
Les étreintes des corps, les visages et les mains.
Il témoigne de ce qui restera : l’immense joie de vivre et d’avoir aimé.

 Durée du film : 1h49
 Date de sortie : 18/01/2017
 Réalisateur : Judith Abitbol
 Musique : Denis Valentini
 Photographie : Judith Abitbol
 Montage : Cyrielle Thélot
 Producteur : Godot Production, Triune Productions Ltd
 Distributeur : Norte Distribution

 ALLOCINÉ
 IDMB

Les illustrations des articles sont Copyright © de leurs ayants droits. Tous droits réservés.