Sweet Girl : La review du film Netflix
Sweet Girl est un film d’action américain qui est plutôt décevant.
Le scénario de Gregg Hurwitz, Philip Eisner et de Will Staples présente un homme dont la femme meurt suite à une maladie. Celui-ci va alors s’en prendre au responsable d’une entreprise pharmaceutique qu’il tient pour responsable de son décès. Mais sa quête de vérité va tourner mal et il n’aura de cesse que de protéger sa fille adolescente.
L’œuvre montre parfaitement les problématiques de santé aux États-Unis où les gens peuvent s’endetter énormément pour avoir accès à des traitements et où les établissements de soins et les entreprises pharmaceutiques pratiquent des tarifs extrêmement élevés.
Néanmoins, le principe même de la recherche de vérité via des méthodes quand même condamnables est un peu dérangeant. D’autant que le récit tombe vite dans le domaine de la vengeance, ne se préoccupant pas forcément des victimes collatérales. Il met aussi en avant le fait de parvenir à ses fins quels que soient les moyens utilisés, tout montrant un personnage n’assumant pas de payer pour ses actes répréhensibles qu’il ne considère pas forcément comme de sa faute.
De plus, l’histoire est souvent narrativement peu plausible, proposant des enchaînements d’événements qui ne collent pas et des séquences non fonctionnelles. Sans compter que la surprise que réserve l’histoire rend un certain nombre de choses encore plus improbables, ce qui fait pratiquement décrocher l’attention.
Ce déséquilibre constant, les éléments qui ne collent pas, les incohérences prennent rapidement le pas sur le plaisir de voir une œuvre où les morts s’accumulent un peu trop par hasard et où l’idée originale de l’histoire est finalement très mal exploitée.
Toutefois, le film de Brian Andrew Mendoza propose quelques scènes impressionnantes qui fonctionnent généralement bien. Les combats sont bien chorégraphiés et le personnage principal plutôt convaincant dans ces affrontements.
Il est d’ailleurs bien incarné par Jason Momoa, parfois un peu monolithique, mais touchant en père aimant se préoccupant de sa fille. Isabela Merced est sympathique en jeune fille se retrouvant en plein cœur d’événements inexorables et essayant de trouver une porte de sortie. Manuel Garcia-Rulfo est pratiquement le personnage le plus intéressant du récit en tueur à gages méticuleux voulant se débarrasser de cette famille.
Sweet Girl est un film qui a un certain potentiel, mais ne réussit pas vraiment à l’exploiter et fait des choix souvent peu judicieux. Avec une histoire très manichéenne, des personnages pas toujours bien développés et une mise en scène relativement correcte, l’œuvre peut divertir ceux qui ne s’arrêteront pas aux détails et qui réussiront à se laisser entraîner par ces péripéties parfois spectaculaires.
Inégal et décevant.
SYNOPSIS
Un homme jure de venger les responsables de la mort de sa femme, tout en protégeant sa fille, la seule famille qu’il lui reste.
BANDE ANNONCE
FICHE TECHNIQUE
Durée du film : 1 h 36
Titre original : Sweet Girl
Date de sortie : 20/08/2021
Réalisateur : Brian Andrew Mendoza
Scénariste : Gregg Hurwitz, Philip Eisner, Will Staples
Interprètes : Jason Momoa, Isabela Merced, Manuel Garcia-Rulfo, Raza Jaffrey
Photographie : Barry Ackroyd
Montage : Brad Besser, Matt Chesse
Musique : Steven Price
Costumes : Michael Ground, Luca Mosca
Décors : Andrew Menzies
Producteur : Jason Momoa, Brad Peyton, Jeffrey Fierson, Brian Andrew Mendoza pour ASAP Entertainment
Distributeur : Netflix France
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