Superman & Lois : Review 1.12 Through the Valley of Death
Cher Todd Helbing le showrunner, vous pensiez vraiment que l’on allait croire que Superman pourrait passer du côté obscur de la Force ? Vous nous prenez pour des amateurs ? Mais non, nous sommes des pros ! Et les pros, ça sait bien que Superman ne peut pas devenir méchant très longtemps et encore moins mourir, sinon votre série n’aurait plus de raison d’exister. Mais nous sommes bon public, alors quand vous nous faites croire que le Superman que nous aimons et admirons tous pourrait devenir un danger pour la planète, nous regardons l’épisode pour vous faire plaisir tout en sachant que c’est impossible.
Néanmoins, pour la prochaine fois, je vous donne un petit conseil : si vraiment vous voulez créer du suspense autour de la possible transformation de Superman en Kryptonien terrianophobe assoiffé de pouvoir, faites-lui faire autre chose que ramper par terre en clignotant (voir bande-annonce). Ça fait un peu cheap au plan narratif.
Depuis le début de cette série, j’ai beaucoup de mal à apprécier les épisodes où l’on retombe dans les sempiternels clichés qui font vendre depuis des années : le superhéros et le supervilain qui font un concours de coucougnettes, le héros qui gagne au péril de sa vie, le vilain qui perd, pour le plus grand plaisir du spectateur. Ce qui différencie cette série des autres du même genre, c’est que les plus grands défis de Superman ne sont pas forcément ceux qui consistent à débarrasser l’humanité de ses ennemis. Ses plus grands défis, ce sont ceux communs à tous les humains : s’occuper au mieux de sa famille, être un modèle pour ses enfants, soutenir sa communauté. Et dès que le scénario revient s’empêtrer dans lesdits sempiternels clichés, il s’éloigne de ce qui fait l’originalité de Superman & Loïs.
Alors heureusement, la pièce est plutôt bien exécutée (avec un petit bémol sur la cinématographie de cet épisode qui m’a moins impressionnée que d’habitude) et riche en contenu. Dans un décor cavernicole, on a un Superman (Tyler Hoechlin) - vaincu moralement par Morgan Edge (Adam Rayner) - qui a accepté l’implantation de la conscience d’un Kryptonien prêt à conquérir la Terre. L’enjeu pour notre superhéros est de résister à ce viol de cerveau et rejeter l’intrus. Côté cour, Loïs (Elizabeth Tulloch) n’a pas d’autre choix, pour faire face à la situation, que de solliciter l’aide de John Henry Irons (Wolé Parks) qui a déjà combattu la version ’implantée’ de Superman sur sa Terre d’origine. En toile de fond, le Général Lane (Dylan Walsh), ses troupes et les moyens sans limites de l’armée américaine. Arrivée sur la scène d’un vétéran de l’Arrowverse, John Diggle (David Ramsey), qui va fournir le matériel dont John Henry Irons a besoin pour fabriquer son arme anti-Superman. Côté jardin, Jonathan (Jordan Elsass) et Jordan (Alex Garfin) essaient de localiser leur père grâce à la super-ouïe du super-rejeton. Dans les coulisses, Lana Lang Cushing (Emmanuelle Chriqui) et sa famille sont confrontés à l’animosité des citoyens de Smallville qui les tiennent responsables des terribles événements auxquels ils ont récemment été confrontés.
Il me semble qu’avec un peu plus de bonne volonté, les auteurs auraient pu mieux faire. Par exemple, ils auraient pu nous épargner (depuis l’épisode précédent) le ridicule personnage de Zeta-Rho (A.C. Peterson) père de Tal-Rho alias Morgan Edge. En plus d’être mal écrit, il est particulièrement mal joué et son aspect hippie-sur-le-retour lui ôte toute crédibilité. Ils auraient aussi pu trouver un moyen de rendre la révélation de Loïs et la réaction de John Henry Irons plus dramatiques, au lieu de nous servir du caramel mou. Quant à la scène de la bataille d’eau de la famille Cushing, mais que vient-elle faire là, avec sa musique sirupeuse ? Totalement hors de propos et sans intérêt. Du temps qui aurait pu être consacré à renforcer la trame narrative principale.
Pas vraiment au top, mais tout à fait regardable.
EPISODE
Episode : 1.12
Titre : Through the Valley of Death
Date de première diffusion : 13 juillet 2021 (The CW)
Réalisateur : Alexandra La Roche
Scénariste : Michael Narducci
BANDE ANNONCE - EXTRAITS