Les lèvres rouges : La critique
REPARUTION DE LA CRITIQUE SUITE À LA RESSORTIE DU FILM POST CONFINEMENT LE 22 JUIN
Les lèvres rouges est un bon film d’Harry Kumel qui présente l’histoire d’une vampire sensuelle s’éloignant beaucoup du genre.
Le scénario de Manfred R. Köhler, Harry Kumel et Pierre Drouot présente un jeune couple obligé de s’arrêter dans un hôtel désert en Belgique. Ils vont alors fréquenter une énigmatique duchesse et sa dame de compagnie qui se trouvent aussi en ces lieux, alors que d’étranges meurtres de jeunes filles dans la région sont signalés.
L’histoire s’inspire librement de la comtesse Bathory qui a été accusée comme ayant tué de nombreuses jeunes femmes pour se baigner dans leur sang au 16ème siècle en Hongrie. Cette dernière est transformée en une sorte de vampire curieux dont on ne voit jamais une canine et qui continue de faire des ravages parmi la gent féminine.
Le film d’Harry Kumel joue beaucoup sur la sensualité des situations et intègre de l’érotisme à son récit. Un mélange de genres qui est marquée de l’empreinte des années 80 et qui malgré les ans garde toujours un charme certain. La mise en scène est vraiment intéressante et offre quelques séquences marquantes, dont un final très réussi.
L’esthétique du long métrage est d’ailleurs très soignée et propose de bien belles scènes, portées par la très belle photographie d’Eduard van der Enden et par le soin apporté aux décors et aux costumes par Bernard Perris. L’hôtel, lieu principal de l’intrigue, est pour beaucoup dans l’atmosphère qui règne sur ce dernier. D’autant que dans ce huis clos, des drames vont voir le jour.
Mais c’est vraiment la prestation de la sublime Delphine Seyrig qui impressionne. Celle-ci est parfaitement à l’aise dans son rôle de comtesse particulière ayant un goût pour les jeunes femmes et surtout leur sang. Son charisme et son interprétation participent énormément à la qualité du film et au ressenti que l’on a en le voyant. Andrea Rau est intéressante en dame de compagnie. Les deux comédiennes sont d’ailleurs convaincantes dans leurs rôles de maîtresse et de subordonnée. John Karlen campe impeccablement un jeune homme charmeur cachant un secret. Danielle Ouimet est très bonne en jeune femme tombant progressivement sous la coupe de la comtesse.
Si vous en avez la possibilité, il ne faut pas hésiter à découvrir le film en version originale, celle-ci étant considérée par le réalisateur comme son director’s cut, et pas la version française. Et que les fans de la comédienne Delphine Seyrig se rassurent, sa voix sensuelle est parfaitement reconnaissable, car c’est bien elle qui a doublé les deux versions.
Les lèvres rouges est un film sympathique qui garde un véritable charme malgré les années passées. Se dissociant clairement du film de vampires traditionnel, tout en gardant la séduction et la luxure attachées au personnage du suceur de sang, l’œuvre est une curiosité et bénéficie d’une belle mise en scène, d’une atmosphère charmante et surtout d’une interprétation de Delphine Seyrig remarquable.
Surprenant et envoûtant.
SYNOPSIS
Valérie et Stefan, immobilisés à Ostende, séjournent dans un vaste hôtel désert en cette morte-saison. Le couple fait alors la connaissance de l’inquiétante comtesse Bathory et de sa protégée Ilona, ténébreuses créatures de la nuit. Elles envoûtent d’abord le jeune homme, fasciné par des meurtres mystérieux perpétrés dans la région, puis Valérie, intriguée par l’étrange relation qui unit les deux femmes…
BANDE ANNONCE
FICHE TECHNIQUE
Durée du film : 1 h 36
Titre original : Les lèvres rouges
Date de sortie initiale : 11/03/2020
Date de ressortie post confinement : 22/06/2020
Réalisateur : Harry Kumel
Scénariste : Manfred R. Köhler, Harry Kumel, Pierre Drouot
Interprètes : Delphine Seyrig, John Karlen, Danielle Ouimet, Andrea Rau, Paul Esser, Georges Jamin, Joris Collet, Fons Rademakers
Photographie : Eduard van der Enden
Montage : Denis Bonan, August Verschueren, Hans Zeiler
Musique : François de Roubaix
Costumes : Bernard Perris
Producteur : Luggi Waldleitner, Paul Collet, Henry Lange pour Showking Films, Maya Film, Ciné Vog Films, Roxy Films
Distributeur : Malavida
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