LE FESTIVAL DE CANNES, WILLIAM SHATNER et

FREE ENTERPRISE...

Début mai 1999, Unification a été contacté par Mark Altman, ancien rédac’chef du magazine Sci Fi Universe, journaliste et trekker bien connu, et depuis peu scénariste et producteur du film Free Enterprise (qui est sorti en salles aux USA le 4 juin 1999)

Le
film allait être présenté lors du festival de Cannes,
en présence de William Shatner lui-même (il y joue son propre
rôle...) et Mark souhaitait inviter les fans français à
participer à cet événement hors du commun. Sitôt
dit, sitôt fait, un mailing courrier et internet partait dans les trois
jours à l’intention des tous les membres d’Unification, les voitures
s’organisaient, un appel était lancé auprès des résidents
de la région pour héberger les autres. C’est ainsi qu’une soixantaine
de veinards ont eu le plaisir de participer à cette expérience
extraordinaire, bravant sans hésiter les kilomètres et les embouteillages
 ! Et ça en valait largement la peine...

Récit...

Stardate19990507.0300,
un message clignote sur mon transpondeur, je veux dire mon répondeur,
c’est le Capitaine Christophe qui m’a laissé un message, et me sachant
en mission d’organisation de concert de Blues la veille, je suppose que cela
doit être important.
Quelques espaces temps après, je l’appelle sur son communicator :
- " Est-ce que cela t’intéresserait d’aller à Cannes ?
" me dit-il
La réponse semblera farfelue :
- " mais oui, bien sûr, mais pour quoi faire ?
- Nous sommes invités à la projection d’un film sur les fans
de Star Trek.
- Waouh !
- Et ensuite à un cocktail privé avec William Shatner.
- Arrête, tu me fais marcher ! ! ! "

Et
non, c’était bien vrai, et le 15 Mai, nous voilà partis sur
les routes en direction de Cannes et sa Croisette, pour ceux qui ne connaissent
pas c’est un magnifique bord de mer, surtout en dehors de toute saison cinématographique.

Après
trois quarts d’heures d’embouteillage, nous trouvons une place grâce
à notre bonne étoile (intergalactique ! ! !) à proximité
du Palais des Festivals. Là, devant les célèbres marches
(rouges...) nous posons pour la postérité. L’heure du rendez-vous
approche, nous avançons vers le point de rencontre en ouvrant bien
nos yeux à tout ce qui nous entoure : les baigneurs en maillots de
bain sur la plage, les saltimbanques inévitables au détour d’une
rue, les voitures officielles...

Il
est 15 h 00, nous retrouvons près de l’entrée du casino les
autres Trekkers d’Unification habillés pour la circonstance en uniformes
de la Fédération !
Nous faisons rapidement connaissance, car il faut se rendre d’ores et déjà
à la salle de projection.

Confortablement installés dans des fauteuils en cuir, nous savourons
le plaisir d’être traités en invités de marque !Les réalisateurs
du film FREE ENTREPRISE arrivent sur scène sourire aux lèvres,
l’air jovial, pour nous donner des détails sur le tournage de ce film.
A un certain moment, ils nous montrent le fond de la salle et là (oh
surprise) nous découvrons qu’arrive William SHATNER (himself !!!).

Ce dernier monte à son tour sur scène et quel ravissement de
l’entendre dire avec beaucoup d’humour " Je suis désolé
mais je ne parle pas bien l’anglais... " le tout avec un accent abominable
 !

La
salle s’éteint et commence à se dérouler le film attendu
dont voici un petit résumé :

"FREE
ENTREPRISE est une comédie contemporaine qui combine le milieu moderno-romantique
des branchés de Los Angeles, la pop culture des clerks (vendeurs/vendeuses)
et les bonnes parties de rigolades de "My Favorite Years" (mes années
coup de cœur). Ces apprentis cinéastes et trekkers zélés
remplissent leurs frénétiques vies de travail, de femmes et
de figurines de science fiction.
Robert, un réalisateur indépendant, ne comprend pas pourquoi
les femmes détestent le fait qu’il dépense son argent dans les
laser Discs et les figurines Star Trek.
Mark, un journaliste talentueux, travaille sur son script "Brady Killer",
à propos d’un tueur en série qui choisi ses victimes parmi les
femmes s’appelant Marcia, Jan et Cindy, tout en s’adonnant à de petites
histoires de cœur avec de superbes actrices ou modèles.

Lorsqu’ils
rencontrent leur idole, William Shatner, dans une librairie, leurs illusions
sont rapidement anéanties. A la place du charmant et héroïque
capitaine Kirk de leurs rêves, ils découvrent un acteur coureur
de femmes, alcoolo, cherchant à monter une version musicale de "Julius
Caesar" (Jules César), dans laquelle il interpréterait
tous les rôles masculins à la fois.

Nous
les suivons dans leurs petites habitudes, rencontrons leurs étranges
amis, dans "Leur L.A." (Los Angeles) : un monde de bars, de magasins
de comics, de plages, de séances cinéma de minuit, et de virées
occasionnelles dans les magasins de jouets.

Puis
Robert rencontre Claire, la femme de ses rêves. Elle est intelligente,
sexy, et le plus beau, elle aime STAR TREK ! Mark se sent alors totalement
menacé par Claire : elle lui vole son meilleur ami.

BILL
(William Shatner, dans son propre rôle) sauve leur amitié et
réalise son rêve quand il chante le rap avec le renommé
groupe RATED R "No tears for Caesar" (pas de larmes pour César),
un mélange délirant de rock et de rap d’après le célèbre
monologue de Marc Antoine, lors de la fête organisée pour l’anniversaire
des 30 ans de Mark."
(ce qui est un fabuleux moment d’anthologie)."

Fin
du film...

PLANET
HOLLYWOOD nous attend !!! Nous sommes reçus en guest stars et tout
en sirotant nos boissons offertes par la Production, TF1 pour l’émission
"EXCLUSIF" interviewe quelques trekkers (en costume).

Bill
fait son apparition sur le podium face à une armée de journalistes
internationaux pour remettre officiellement au fameux restaurant un blouson
qu’il porte dans le film.

Mark
Altman et Bob Meyer Burnett, les scénaristes et producteurs du film,
s’entretiennent de leur "bébé" avec les journalistes,
puis invitent les fans à monter sur le podium, pour y être remerciés
de leur présence. Yvanie répond aux questions de l’animateur,
pas du tout intimidée par les nombreuses caméras.

Il
est tant d’aller se changer... dans la voiture ! Nous troquons nos Jeans pour
des tenues un peu plus cérémonieuses pour assister au cocktail
qui nous est offert sur la plage privée du HILTON. Il faut montrer
patte blanche pour entrer, et là les invités se pressent devant
les buffets somptueux... nous dégustons des petits fours tous plus
délicieux les uns que les autres.

Dans la foule, des animations sympathiques, Vanessa m’indique notamment qu’un
peu plus loin un magicien étonne son entourage. Je m’approche... et
c’est vrai que même de très près "on n’y voit que
du feu" !Tout est fait pour distraire les invités.

Nous
profitons tous de ces moments de détentes, car depuis le début
de la journée nous n’avons pas eu de temps morts. Faisant un tour d’horizon
pour voir ou en est le reste du groupe en tenue, je remarque que les badauds
sur la Croisette se sont amassés le long de la balustrade nous surplombant,
et nous regardent se demandant probablement avec envie quelles sont ces stars
qui papotent au milieu des caméras, des strass et des paillettes. Il
y en a même qui nous prennent en photos, nous ne saurons jamais où
traîneront nos portraits...
" Miss France est là " me disent Liliane et Sandrine en chœur.
Je m’approche de la plus belle femme de France 1999 mais je suis déçu,
d’abord elle est mal vêtue, ici, en Provence, nous dirions " elle
est habillée comme une caraque " (en poupée de foire),
et n’est pas aussi jolie que celle de l’an dernier..... (appréciation
toute personnelle !).

Dans
notre groupe, les deux fans les plus "acharnées" dirons-nous,
viennent me dire que Tibérius leurs a parlé et a même
accepté leur présent (un tableau représentant un cheval
entièrement dessiné par FANY. Tout le monde connaît l’amour
qu’il porte aux chevaux.).
Son interview terminé Billou s’approche du buffet à nos côtés,
et c’est le moment où jamais de l’approcher. Je m’avance vers lui en
prenant garde de ne pas effrayer les " montagnes " qui lui servent
de gardes du corps, pour le remercier de m’avoir fait rêver en interprétant
le premier capitaine de vaisseau sur l’ENTERPRISE NCC 1701. Je profite de
ma situation pour lui donner une poignée de main. Mon geste est accueilli
d’un chaleureux sourire, additionné de trois mots gentils ! Ouf !
Laurent (visiblement impressionné) me dit avec humour : " j’espère
que maintenant tu ne te laveras plus la main !!! "

Le
seul regret que nous pourrions éprouver, c’est de n’avoir pas eu avec
William Shatner un seul vrai moment privilégié, le mythe et
les Trekkers... Avoir eu cette possibilité à portée de
main, si l’on peut dire, et ne pas en connaître l’aboutissement représente
un manquement de la part de la production qui, par ailleurs, il faut bien
le reconnaître, nous a gâtés.

Nous
avons eu de longues discussions avec les deux réalisateurs du film
Free Entreprise, Mark et Bob (tiens, tiens...) qui
acceptent avec plaisir de parler avec des français, nous affirmant
que nous sommes considérés comme un public difficile en matière
de films. Ils se prêtent avec amusement à nos séances
photos souvenir, c’est par ailleurs l’anniversaire de l’un d’eux et nous interprétons
en cœur un Happy birthday mémorable.

Ainsi
se termine donc cette réunion de Trekkers, nous espérons tous
nous revoir très bientôt malgré les centaines de kilomètres
qui séparent la plupart d’entre nous.

Avant
de reprendre la voiture, nous errons quelques instants sur la Croisette, éblouis
par tant de robes du soir et de smoking... D’autres passants ont l’air tout
simplement d’être en vacances !!!

Toute
Histoire à une fin, et nous voici arrivés au terme de la nôtre.
Pour citer William Shatner, répondant à une question sur les
fans à une chaîne française cryptée :

"C’est
comme les spaghettis, c’est bon mais si on les avale trop vite, ils nous giclent
dans l’œil !!".

 

Patrick
Cartier