Fallout : Critique de la saison 1
FALLOUT
Date de diffusion : 12/04/2024
Plateforme de diffusion : Prime Video
Épisodes : 1.01 à 1.08
Réalisateurs : Jonathan Nolan, Daniel Gray Longino, Clare Kilner, Frederick E.O. Toye, Wayne Yip
Scénaristes : Geneva Robertson-Dworet & Graham Wagner, Kieran Fitzgerald, Carson Mell, Karey Dornetto, Chaz Hawkins, Gursimran Sandhu
Interprètes : Ella Purnell, Aaron Moten, Walton Goggins, Kyle MacLachlan, Xelia Mendes-Jones, Mike Doyle, Moisés Arias, Johnny Pemberton, Cherien Dabis, Dale Dickey, Matty Cardarople, Sarita Choudhury, Michael Emerson, Leslie Uggams, Chris Parnell, Frances Turner, Dave Register, Zach Cherry, Rodrigo Luzzi, Annabel O’Hagan, Matt Berry
LA CRITIQUE
Inspiré de la saga de jeux vidéo éponyme, la série Fallout, dont la première saison compte 8 épisodes de une heure, était vraiment attendue. Et cela en valait assurément la peine, devant la qualité incroyable de cette dernière.
Plutôt que de se focaliser sur l’adaptation d’un jeu spécifique, la série de Geneva Robertson-Dworet et de Graham Wagner utilise l’univers de Fallout et se veut complètement canon avec ce qui se déroule dedans. Ainsi, en permettant aussi bien aux amateurs qu’aux non-initiés de découvrir ce monde post-apocalyptique, l’œuvre apporte vraiment un supplément formidable à une saga vidéo ludique emblématique. De plus, certains personnages croisés, et quelques événements évoqués, font références à divers jeux.
Le scénario tourne autour d’une jeune femme vivant dans un bunker luxueux qu’elle décide de quitter pour aller à la recherche de son père. Elle va alors découvrir un monde post-apocalyptique, où la loi du plus fort prédomine dans une constellation de sociétés humaines qui essayent de survivre 200 ans après une guerre nucléaire. Elle va alors y croiser une goule chasseuse de prime et un jeune aspirant chevalier qui vont voir leur destinée s’entremêler.
Les épisodes sont particulièrement bluffants. Un immense travail a été fait sur les décors, donnant vraiment l’impression aussi bien de découvrir des bunkers viables, qu’un monde reposant sur les vestiges de bâtiments et d’architecture créés des siècles précédemment.
Les costumes sont aussi très bons et habillent un grand nombre de protagonistes qui sont tous parfaitement interprétés. Les effets spéciaux ne sont pas en reste et offrent des images spectaculaires. Les amateurs de monstres et de créatures seront peut-être un peu déçus, mais les animaux mutants croisés sont particulièrement bien faits.
Ella Purnell est remarquable en jeune femme naïve découvrant un nouveau monde dont elle n’a aucune idée. Aaron Moten est excellent en homme ayant survécu à la catastrophe, ne faisant pas de cadeau à ceux qu’il traque. Walton Goggins est superbe en jeune homme ambitieux rêvant d’aider les autres. Les trois comédiens forment un trio bien étrange avec l’un d’entre eux respectant des règles déterminées et les deux autres ayant une moralité plus fluctuante et leurs propres codes de vie. Le quatrième personnage principal est un chien qui a aussi une grande importance dans le déroulé de l’intrigue et qui est particulièrement attachant.
On découvre aussi Kyle MacLachlan qui est impeccable en père du personnage principal. Moisés Arias est formidable dans celui de son fils. Dave Register est très bon en cousin de ce dernier. Michael Emerson est vraiment intéressant en homme pourchassé. Xelia Mendes-Jones est sympathique en jeune écuyer. Et Sarita Choudhury est fort bonne et cheffe de bandits. Les autres comédiens sont aussi très bons et offrent des personnages contrastés, et souvent inquiétants.
Ces tribulations en plein cœur de terres dévastées sont particulièrement spectaculaires et donnent vraiment l’impression de cheminer au côté des personnages principaux. Alors que l’on en apprend un peu plus sur le fonctionnement des bunkers grâce au récit parallèle se déroulant dans celui d’origine de la jeune femme découvrant le monde du dessus.
L’œuvre laisse une grande place à la politique, aux sociétés créées et aux tractations diverses que font les habitants entre eux. Cette vision crédible d’un futur détruit est vraiment plaisante à découvrir. D’autant qu’au fil de l’histoire, on découvre progressivement les raisons de la guerre et la manière dont les survivants ont réussi à échapper à l’éradication.
La fin est non seulement ouverte, mais elle annonce visiblement une seconde saison. De nombreux éléments restant en suspens. On a donc une très grande envie de retrouver bien vite les personnages afin de savoir ce qu’il va leur arriver. En espérant que les épisodes continuent de maintenir une qualité aussi élevée reposant sur un scénario particulièrement soigné.
Sans compter que les nombreuses séquences d’affrontement sont impeccablement chorégraphiées et parfaitement interprétées. On en prend donc plein les yeux, alors qu’un humour très noir s’immisce régulièrement au cœur des combats.
Fallout est une excellente série, d’une qualité incroyable et particulièrement spectaculaire. L’utilisation d’un univers bien connu des joueurs de jeux vidéo qui se déploie depuis des années au sein de multiples opus est formidablement exploitée. La grande qualité d’écriture de l’histoire, les personnages particulièrement attachants, formidablement joués, la réalisation impressionnante et la création extrêmement détaillée d’un monde post-apocalyptique véridique en font vraiment une immense série de science-fiction que l’on prend un très grand plaisir à découvrir.
Il sera dur d’attendre la suite. Mais en attendant, les 8 épisodes se dévorent d’une seule traite.
Dantesque et remarquable.
SYNOPSIS
Fallout raconte l’histoire des survivants d’un monde où il n’y a presque plus rien à avoir. 200 ans après l’apocalypse, les habitants des luxueux abris antiatomiques sont contraints de retourner dans le paysage apocalyptique irradié que leurs ancêtres ont laissé derrière eux et se retrouvent sous le choc de découvrir ce monde incroyablement complexe, joyeusement étrange et extrêmement violent qui les attend.
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