La flamme verte : La critique

Date : 26 / 03 / 2024 à 11h00

Par : Isabelle Arnaud

Sources :

Unification

LA FLAMME VERTE

Date de sortie : 27/03/2024
Titre original : Atash-e sab
Durée du film : 1 h 50
Réalisateur : Mohammad Reza Aslani
Scénariste : Mohammad Reza Aslani
Interprètes : Mahtab Keramati, Ezzatollah Entezami, Mehdi Ahmadi, Pegah Ahangarani, Farrokh Nemati, Ahu Kheradmand, Fahimeh Narmonji

LA CRITIQUE

La flamme verte est un étrange film iranien marquant que l’on a la chance de voir en salle pour la première fois en France, alors qu’il est sorti en 2007.

Le scénario du réalisateur Mohammad Reza Aslani n’est pas sans rappeler une étrange version des milles et une nuits dramatique. En effet, une jeune femme est enlevée et doit épouser un homme mort. Pendant 7 jours et 7 nuits, elle doit lire un chapitre d’un étrange livre en restant à ses cotés.

Le film de Mohammad Reza Aslani permet de s’immerger dans l’histoire Perse du pays, l’Empire arsacide jusqu’à l’époque moderne, et d’en rencontrer certains de ses personnages historiques. Ainsi, le spectateur, à travers l’intrigue principale, va découvrir quelques chapitres de l’histoire iranienne dans lesquels une certaine violence s’invite.

Mahtab Keramati est remarquable en personnage principal lisant, jour après jour, des récits prenant vie devant les yeux des spectateurs. Pegah Ahangarani est formidable en servante nouvellement arrivée. Les autres comédiens interviennent à différents moments, dans des rôles variés, de temps en temps même dans plusieurs des chapitres narrés.

Le film se déroule dans de nombreux décors, qui sont parfois dans des ruines imposantes. Il bénéficie des costumes variés de Zhila Mehrjui et de Sholeh Navab Tehrani permettant de représenter différentes périodes. On peut aussi apprécier la diversité des tenues habillant des individus étant aussi bien des paysans que des nobles, voir des rois.

L’œuvre montre une succession de transformations de l’Iran, basées souvent sur les trahisons qui ont impacté durablement les périodes où elles se sont déroulées.

Le fil rouge de l’intrigue se focalise sur une étrange histoire d’amour surprenante dans laquelle une femme honore les injonctions qu’une étrange voix la pousse à respecter. Alors que son propre destin est perturbé par l’arrivée d’une nouvelle venue qui va aussi avoir un impact sur son avenir semblant tout tracé.

La belle photographie de Morteza Poursamadi s’associe fort bien avec la musique très agréable de Mohammad Reza Darvishi. En effet, cette dernière est parfois très importante et agrémente parfaitement un récit qui reste longtemps en mémoire.

D’autant que la mise en scène utilise fort bien les divers morceaux pour offrir des tableaux parfois envoûtants.

La flamme verte est un bon film montrant l’Iran d’une manière différente et mettant au cœur de sa narration une femme forte dont le nom, Nardaneh, résonne longtemps à l’oreille. Cette proposition cinématographique singulière de Mohammad Reza Aslani est intéressante et propose la vision différente d’un pays à la très riche histoire.

Étonnant et surprenant.

SYNOPSIS

Nardaneh est destinée à être mariée avec un homme mort. Un jour, elle se perd dans un désert et se retrouve enfermée à l’intérieur d’une forteresse dépourvue de porte. Elle parvient a` pénétrer dans une chambre où repose le corps inerte d’un homme, son futur époux, qui ressuscitera si quelqu’un lit le livre posé à son chevet, pendant sept nuits et sept jours. Nardaneh entreprend la lecture, ce qui l’entraîne à travers l’histoire de l’Iran, depuis l’Empire arsacide jusqu’à l’époque moderne, en explorant la mythologie iranienne et le mysticisme persan. Le septième jour ne se déroule pas comme prévu : l’arrivée d’une servante provoque des conflits et modifie ainsi le cours du destin de Nardaneh…

BANDE ANNONCE

FICHE TECHNIQUE

Photographie : Morteza Poursamadi
Montage : Amin Aslani
Musique : Mohammad Reza Darvishi
Costumes : Zhila Mehrjui, Sholeh Navab Tehrani
Producteur : Ghassem Gholipoor pour Farabi Cinema Foundation
Distributeur : Carlotta Films